La nouvelle Épilogue d’Anna Gavalda suit une structure narrative linéaire, avec une progression chronologique des événements. Le récit est raconté à la première personne, du point de vue de Marguerite. Découvrons cette dernière nouvelle du recueil de l’auteure française Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part.
Résumé détaillé de Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part – “Épilogue” de Anna Gavalda
L’angoisse de l’après-envoi
Marguerite (Anna Gavalda), une écrivaine de nouvelles, est souvent taquinée par son mari sur ses ambitions littéraires et ses récompenses. Il aime parler des réussites de sa femme devant leurs amis, ce qui la met parfois mal à l’aise. Malgré ses moqueries, elle reconnaît qu’il l’aide à rester les pieds sur terre. Elle évoque également le dilemme entre sa passion pour l’écriture et ses responsabilités de mère.
Elle prend la ferme décision d’imprimer ses nouvelles pour les envoyer à un éditeur. Après des hésitations sur la couleur de la reliure et la manipulation brutale de ses écrits par la vendeuse, elle choisit avec soin une enveloppe et des timbres pour envoyer son travail. Après avoir déposé son œuvre à la poste, elle entre dans un bar, commande un calvados, allume une cigarette.
Dès ce moment, l’attente commence. Marguerite est aux aguets lorsque le facteur passe. Elle évite d’expliquer pourquoi lorsqu’on l’interroge sur ses actions inhabituelles. Malgré son anticipation, la vie continue avec ses routines et ses distractions. Finalement, elle décide de mettre ses attentes de côté et d’entrer dans une phase d’hibernation émotionnelle.
Rendez-vous avec le Destin
Trois mois après une longue attente, Marguerite reçoit une lettre légère qui mentionne que l’éditeur de la rive gauche souhaite la rencontrer. Euphorique, elle envisage déjà une vie de célébrité, marquée par des lettres d’admirateurs, des festivals et des séances de dédicaces. Elle taquine son mari avec sa nouvelle reconnaissance et mentionne qu’ils sortiront ce soir dans un endroit chic. Le changement de dynamique est palpable.
Marguerite prend contact avec un secrétariat, évoquant l’importance de la première impression. Elle prépare sa rencontre importante à Paris. Elle est préoccupée par son choix vestimentaire. Après de nombreuses hésitations, elle opte pour un jean classique. Néanmoins, elle décide de porter une lingerie exceptionnelle pour faire une impression discrète mais puissante.
Elle est anxieuse mais prête à affronter son destin. En regardant son reflet dans un miroir avantageux, elle réalise la valeur de ses sacrifices pour son succès en écriture. Elle suggère que tout accomplissement a un prix.
Un entretien qui bascule en la défaveur de l’auteure
Dans le sixième arrondissement de Paris, Marguerite est nerveuse à l’approche de son entretien. Malgré des difficultés pour trouver l’adresse et une forte anxiété, elle tente de rester calme en reprenant son souffle.
Lors de l’entretien, l’éditeur avoue l’avoir fait venir par curiosité. Il évoque l’intérêt de l’écriture de l’auteur, toutefois, en l’état, il préfère rejeter son manuscrit. À la fin de l’entretien, Marguerite est dans l’incapacité de bouger. Cela provoque la panique et l’exaspération de l’éditeur. Il finit par la pousser hors de son bureau pour accueillir ses autres rendez-vous.
Paralysée sur sa chaise, Marguerite est aidée par la secrétaire. Un peu plus tard, l’éditeur est surpris de la voir encore bloquée sur sa chaise. Il fait appel à deux coursiers pour la déplacer à l’extérieur de l’immeuble. Malgré l’incident, l’éditeur s’en va sans se préoccuper de Marguerite.
Les rêveries de Marguerite
Marguerite se détend en observant un restaurant animé et fantasme sur ce qui aurait pu être si son rendez-vous avec l’éditeur s’était bien passé. Un déjeuner ensemble, des compliments sur son travail et un moment de complicité, elle rêve de la vie qu’elle ne pourra avoir.
Marguerite finit par se rappeler de sa vie actuelle en repensant à ses tâches domestiques. Elle est captivée par une jeune femme éblouissante assise près d’une statue et elle lui offre son manuscrit pour l’occuper.
Présentation des personnages
Marguerite est la protagoniste de l’histoire. Cette écrivaine en herbe rêve de devenir une auteure reconnue. Elle est mariée à un homme qui se moque gentiment d’elle en l’appelant “Marguerite“. Il s’agit en réalité d’Anna Gavalda, elle-même. Anxieuse, elle est pleine de doutes sur son talent et sa place dans le monde littéraire. Elle oscille entre confiance en soi et insécurité, et elle se bat pour se faire une place dans le monde de l’écriture.
Le Mari de Marguerite se moque gentiment de sa femme en l’appelant “Marguerite” et en imaginant qu’elle va devenir célèbre grâce à ses écrits. Il est à la fois taquin et encourageant envers elle, bien qu’il a tendance a exagéré ses prédictions sur le futur succès de sa femme.
Micheline est une collègue de Marguerite. Elle est mentionnée brièvement dans l’histoire. Elle est décrite comme ayant des faux ongles mal collés.
Le facteur représente les attentes et les espoirs de Marguerite. Lorsqu’elle prétend qu’elle souhaite sortir avec le facteur, cela incarne le potentiel de succès littéraire. En effet, ce personnage est lié à son rêve de recevoir des lettres d’acceptation d’éditeurs.
L’Éditeur de la Rive Gauche représente le monde littéraire et la validation professionnelle que Marguerite cherche. Il est élégant, sophistiqué et très confiant en lui-même. Bien qu’il reconnaisse le talent de Marguerite, il lui annonce qu’il ne peut pas publier son manuscrit dans l’état actuel, mais qu’il continuera à suivre son travail. Il se montre toutefois assez pédant et semble manquer cruellement d’empathie et de compassion. En effet, Marguerite n’hésite pas à le comparer à le Chat (Barbe-Bleue). Il est cynique, moqueur et considère les écrivains comme des proies faciles. Son attitude indifférente envers Marguerite souligne la difficulté d’entrer dans le monde de l’édition.
Machinette est la secrétaire de l’éditeur. Elle est décrite comme charmante et attentionnée envers Marguerite lors de leur première rencontre téléphonique. Contrairement à l’éditeur, elle se montre sympathique et prévenante envers Marguerite.
Les deux coursiers aident à déplacer Marguerite dans son fauteuil à la demande de l’éditeur. Ils sont décrits comme étant beaux et attentionnés. Ils apportent un peu de légèreté à cette situation difficile.
Les serveurs du restaurant symbolisent la vie normale qui continue malgré les déceptions et les difficultés de Marguerite. En les observant, cette dernière rêve d’une réalité différente, où elle serait à leur place.
Analyse de l’oeuvre
Une auteure en quête de reconnaissance
Le récit est essentiellement un monologue intérieur, permettant au lecteur de plonger profondément dans les pensées et dans les émotions de Marguerite. Cela crée une proximité avec le personnage et offre un aperçu de ses doutes et de ses rêves intérieurs.
Le mari de Marguerite joue un rôle important dans la nouvelle en taquinant sa femme à propos de ses ambitions littéraires. Son attitude ambivalente mélange encouragement et moquerie, illustrant à la fois l’amour et la frustration dans leur relation. Le mari incarne également la réalité qui contraste avec les fantasmes de Marguerite.
Cette dernière éprouve des sentiments contradictoires envers son désir de succès. Elle est à la fois animée par l’espoir de réussir en tant qu’écrivaine et paralysée par la peur de l’échec. Cette dualité se reflète dans sa paralysie temporaire lors de la rencontre avec son éditeur potentiel.
L’auteure française utilise l’ironie et l’humour pour souligner les contrastes entre les aspirations de Marguerite et la réalité. Les passages humoristiques, comme la description de la lingerie coûteuse et les fantasmes de Marguerite, créent une ambiance légère malgré les questionnements profonds.
Marguerite cherche la validation de son travail et de son identité en tant qu’écrivaine. Son besoin de reconnaissance est profondément humain. Il reflète le désir universel de réalisation de soi, celui de trouver sa place dans le monde.
Ainsi, cette dernière nouvelle du recueil explore les défis et les aspirations d’une écrivaine en herbe tout en abordant des thèmes plus larges liés à l’identité, à la créativité et à la quête de validation. À travers le monologue intérieur de Marguerite, l’auteure offre un regard intime sur les pensées et les émotions d’un personnage complexe. Ici, l’humour intervient pour équilibrer les questionnements profonds. La nouvelle invite les lecteurs à réfléchir aux compromis entre les rêves et la réalité dans la poursuite de la réalisation de soi.
Quelles sont les thématiques principales de cette dernière nouvelle du recueil d’Anna Gavalda ?
L’écriture et la créativité : L’auteure explore le processus créatif de l’écriture et les sentiments ambivalents qui en découlent. Marguerite rêve d’être reconnue en tant qu’écrivaine, mais elle est également confrontée à des doutes et à des incertitudes quant à la valeur de son travail.
L’identité et la réalisation de soi : Marguerite se questionne sur sa propre identité en tant qu’écrivaine et sur la manière dont elle est perçue par les autres. Son mari la taquine en l’appelant “Marguerite“, un nom qui devient un motif symbolique représentant son désir de s’épanouir et d’être reconnue.
L’aspiration et la déception : Marguerite fantasme sur le succès en tant qu’écrivaine, mais elle est également confrontée à la réalité des obstacles et des déceptions. Son mari se moque gentiment de ses ambitions, ce qui souligne le contraste entre ses rêves et la réalité.
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