Littérature

Anna Gavalda, Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, The Open Touch : résumé, personnages et analyse

Couverture de la note de lecture rédigée par LesRésumés.com pour l'oeuvre d'Anna Gavalda - The Open Touch
Ecrit par Les Résumés

Publiée en 1990, The Opel Touch est une nouvelle d’Anna Gavalda intégrée dans le recueil de nouvelles : Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. Cette nouvelle raconte l’histoire d’une jeune femme nommée Marianne qui traverse une période de doute et de désillusion. Étudiante en droit à Melun, elle se sent épuisée par la routine et angoissée par un futur métier qui ne l’enthousiasme pas. Sa quête d’amour et sa vie sociale sont ponctuées de désillusions, d’humour et de moments touchants, en particulier lorsqu’elle trouve du réconfort auprès de sa sœur. Étudions cette nouvelle d’une auteure française ensemble.

Résumé détaillé de Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part – “The Opel Touch” de Anna Gavalda

Mélancolie printanière : Marianne et sa quête d’amour

Quatre fois par jour, Marianne parcourt la pittoresque rue Eugène-Gonon à Melun. Cette ville est autant connue pour son brie savoureux que pour sa prison historique. Tous les jours, elle se rend à l’université de droit, submergée par des années de textes juridiques pour un métier qui ne l’enthousiasme guère. Lors de son troisième trajet quotidien, elle ressent la fatigue de cette routine et une mélancolie printanière. Le printemps, avec son éveil des passions, donne vie à la ville qui s’anime de couples amoureux. Cette effervescence ne fait qu’accentuer son sentiment de solitude et son désir d’amour inassouvi. Elle se sent alors comme un personnage de Brétécher, l’auteur de bande-dessinée célèbre pour “Agrippine“, assoiffé d’affection.

La vie entre les rayons : Marianne, Pramod et les fautes de Marilyne

Marianne travaille chez Pramod, une enseigne bien connue, afin d’assurer ses dépenses et de maintenir son niveau de vie. Bien qu’elle ne soit pas passionnée par son travail, elle le considère tout de même plus attractif que d’autres postes, comme McDonald’s. Elle a du mal à apprécier sa gérante, Marilyne Marchandize, en raison de son attitude parfois hautaine et de ses manières qui lui semblent grossières. Marianne s’amuse des erreurs grammaticales de Marilyne. Elle ne peut s’empêcher de ressentir une petite satisfaction à chaque fois qu’elle la corrige.

Marianne au Milton

Experte en habillement, Marianne parle de son métier avec passion. Douée d’un œil avisé, elle sait conseiller les femmes en fonction de leur morphologie et de leurs besoins. Un samedi soir, lors d’une soirée au Milton, célèbre saloon de Melun, elle retrouve ses amies et se perd dans l’ambiance animée du lieu. Elle y croise une ancienne camarade de classe qui lui raconte son voyage étonnant à Los Angeles. En taquinant, Marianne lui demande si elle a eu l’occasion de rencontrer Georges Clooney. Ensuite, un homme aborde Marianne d’une manière très maladroite, se focalisant sur sa poitrine. Lorsqu’il tente d’engager la conversation, elle répond avec sarcasme, manifestant son mécontentement.

Retour et confessions nocturne

Après une soirée éprouvante au Milton, Marianne appelle sa sœur afin qu’elle vienne la récupérer. Lorsque celle-ci arrive, Marianne ne peut s’empêcher de la taquiner sur son style décontracté. Tandis qu’elles discutent, elles aperçoivent un véhicule familier : une Opel qui appartient à un ancien prétendant de la sœur de Marianne. Elles avaient l’habitude de le surnommer “Poêle Tefal” en plaisantant, car il avait peur de s’attacher. En partant, la sœur de Marianne crée un petit spectacle avec le crissement de ses pneus. Elles regagnent le domicile en essayant d’être le plus discrètes possible pour ne pas déranger la famille endormie. Marianne confie à sa sœur que son cœur ressemble à un grand sac solide, mais complètement vide. Avec une touche d’humour, sa sœur lui répond : “Eh ben… on n’est pas dans la merde“.

Présentation des personnages

La narratrice, Marianne, porte des lentilles de contact. C’est une jeune étudiante à la faculté de droit de Melun en Île-de-France. Pour subvenir à ses besoins, elle travaille également chez Pramod, une enseigne de mode. Elle se sent déprimée et constamment fatiguée. En quête d’amour, elle est jalouse des couples qu’elle croise. Elle incarne la frustration et aspire à mieux dans sa vie.

Marilyne Marchandize est la supérieure de Marianne chez Pramod. Elle a des racines de cheveux noirs et porte toujours son téléphone à la ceinture. Elle a une attitude vulgaire. Elle traite mal ses employées et affiche une arrogance manifeste. Elle pourrait symboliser l’autorité abusive et la frustration au travail.

Buffalo Bill est mince avec une pomme d’Adam proéminente et un petit bouc. Il tente de draguer Marianne par une approche qui laisse à désirer. En effet, son geste se révèle maladroit, voire irrespectueux, car il s’adresse d’abord à ses seins.

La sœur de Marianne semble décontractée et amusante. Elle joue le rôle de confidente pour la narratrice. Elle symbolise le soutien et le réconfort face aux moments difficiles.

Analyse de l’oeuvre

L’histoire se déroule à Melun, plus précisément dans la rue Eugène-Gonon, que Marianne fréquente plusieurs fois par jour en allant et en revenant de son université de droit. Le cadre banal devient un arrière-plan pour les luttes internes et les réflexions de Marianne. Il met en évidence le contraste entre l’extérieur routinier et son tourment émotionnel.

Marianne est le personnage central de l’histoire. À travers ses monologues intérieurs et ses interactions avec les autres, le lecteur obtient des aperçus de ses émotions complexes. Elle se sent piégée dans une routine monotone. En effet, elle étudie le droit pour une carrière qui ne l’intéresse pas. Elle lutte avec des sentiments de vide et d’envie envers les couples et leur affection. Les conflits internes et l’humour auto-dépréciatif de Marianne en font un personnage réaliste et tridimensionnel.

Comment Anna Gavalda symbolise la monotonie quotidienne de Marianne dans cette nouvelle ?

Dans cette nouvelle littéraire de l’auteure française, la routine et le mécontentement sont habilement représentés à travers les trajets répétitifs de Marianne dans la rue Eugène-Gonon. Ces trajets quotidiens incarnent sa vie monotone et soulignent son désarroi intérieur.

La rue Eugène-Gonon, que Marianne emprunte à quatre reprises tous les jours, devient un symbole concret de la monotonie de sa vie. Les allers-retours constants dans ce cadre routinier et familier reflètent la répétition continue des activités de Marianne. Cela souligne l’ennui qui découle de cette routine incessante. Le lecteur ressent la lassitude qui s’installe peu à peu dans la vie de Marianne. Cela renforce l’idée que chaque trajet devient une répétition inévitable d’actions sans véritable but.

Le mécontentement de Marianne face à cette routine est palpable à travers ses pensées et ses émotions. Elle se questionne sur la signification de ces trajets incessants. Marianne se demande pourquoi elle continue à marcher dans la rue Eugène-Gonon, jour après jour, alors que cela semble ne mener nulle part. Cette introspection souligne sa frustration face à la stagnation apparente de sa vie. Elle met en évidence l’inadéquation entre ses actions et ses désirs intérieurs.

Marianne lutte également avec le choix de poursuivre une carrière qui ne la satisfait pas. Elle étudie le droit, non pas par passion, mais parce qu’elle ressent la pression de la société et de ses propres attentes. L’obsession de réussir dans une profession qui ne l’excite pas crée un conflit interne. Cela génère une dissonance entre ce qu’elle ressent et ce qu’elle fait. Celle-ci est renforcée par le fait qu’elle se rend à la faculté de droit plusieurs fois par jour. Chaque trajet représente un rappel constant de son engagement dans un chemin qu’elle trouve insatisfaisant.

Pourquoi Marianne cache-t-elle ses véritables émotions derrière l’ironie ?

Le thème du désir et de l’envol est exploré de manière profonde et subtile dans The Opel Touch. Malgré sa posture extérieure sarcastique et son déni, Marianne ressent un profond désir d’amour, d’intimité et de connexion émotionnelle. Ce désir est accentué par son observation des couples et de leurs démonstrations d’affection dans la rue Eugène-Gonon.

À travers les descriptions du printemps et des activités des amoureux, Anna Gavalda évoque un contraste entre la vie monotone de Marianne et la vitalité des émotions humaines qui l’entourent. Ces images contrastent avec les émotions intérieures de Marianne, soulignant sa propre absence d’émotions intenses.

Malgré son déni initial, Marianne envie ces couples et leurs expériences passionnées. Son désir de vivre ces émotions est évident à travers son sarcasme et ses réponses cyniques. Son usage du terme “ça me rend dingue” révèle son agacement face à ses propres désirs inexprimés. Elle tente de camoufler son envie derrière des répliques sarcastiques, mais celles-ci soulignent l’intensité de son désir refoulé.

La tension entre le déni extérieur et les désirs intérieurs de Marianne met en lumière la complexité de ses émotions. Elle ne veut pas admettre sa vulnérabilité émotionnelle, ce qui la conduit à se moquer des autres pour masquer son propre malaise. L’auteure dépeint de quelle manière les émotions non exprimées peuvent se manifester à travers des réactions ironiques et sarcastiques. Ces dernières offrent une vision réaliste des mécanismes de défense psychologiques.

L’envie de Marianne pour l’amour et l’intimité soulève la question de son désir d’évasion, d’épanouissement et de connexion. Elle aspire à quelque chose de plus. Cela montre à quel point sa routine est monotone et sa carrière peu épanouissante. Cette tension intérieure ajoute de la profondeur à son personnage et montre comment le désir humain peut être source à la fois de désespoir et d’inspiration.

Comment les pressions sociétales influencent-elles le choix de carrière de Marianne ?

Marianne est en proie à une quête identitaire complexe, se sentant entravée par les attentes sociétales liées au succès et à la stabilité. Poussée à embrasser une carrière en décalage avec ses aspirations profondes, elle perçoit l’étude du droit comme une voie dictée par une société valorisant les professions traditionnelles et bien rémunérées. Cette dissonance entre ses aspirations personnelles et les normes sociales génère en elle un profond conflit.

L’auteure accentue cette tension à travers les méditations de Marianne sur ses études. Elle dépeint les longues années d’apprentissage, les examens, les lectures ardues et l’accumulation des savoirs juridiques, qui laissent Marianne éreintée et désabusée. Ce tableau minutieux illustre le poids des attentes qu’elle se sent obligée de porter. La quête d’une carrière prestigieuse devient pour elle une course sans fin, un sacrifice pour une vie qui ne la satisfait guère.

L’influence des pressions familiales et sociales sur le choix de carrière de Marianne est palpable. Sa sœur, symbole de conformité, excelle dans son domaine, renforçant la notion que la réussite est dictée par des standards conventionnels. En mettant en parallèle les trajectoires professionnelles des deux sœurs, l’auteure souligne à quel point les attentes extérieures peuvent déterminer nos choix.

Anna Gavalda éclaire la réalité de ceux qui, comme Marianne, se sentent pris au piège d’une profession non choisie, obéissant davantage aux critères imposés de réussite qu’à leur passion véritable. Elle dépeint avec acuité les conséquences émotionnelles d’une telle conformité et les sacrifices consentis pour répondre aux exigences sociales.

Pourquoi les relations proches peuvent-elles être salvatrices dans la tourmente selon Anna Gavalda ?

Marianne entretient une relation complexe avec sa sœur, chacune incarnant des choix de vie et des perspectives distincts. Alors que sa sœur symbolise la conformité sociale et la réussite conventionnelle, évoluant avec succès dans le monde de la finance, Marianne, elle, est tiraillée par les attentes extérieures. Malgré ces divergences, les échanges entre les deux sœurs mettent en lumière leur complicité et la recherche par Marianne d’un soutien émotionnel.

La vulnérabilité de Marianne transparaît particulièrement lorsqu’elle se confie à sa sœur, partageant ses frustrations, désirs et insatisfactions liés à sa carrière. Ces moments de confidence permettent à Marianne de montrer une autre facette d’elle-même, dévoilant sa détresse sous-jacente et l’importance du soutien familial.

La compassion de sa sœur est un pilier pour Marianne, lui offrant écoute, réconfort et un espace d’expression. Malgré leurs différences, l’histoire rappelle combien l’empathie et le soutien familial sont vitaux pour surmonter les challenges émotionnels.

Les interactions entre les deux sœurs démontrent comment une connexion profonde peut atténuer le poids des émotions. Se sentant comprise et validée, Marianne trouve auprès de sa sœur un réconfort qui la libère de certaines tensions. Cette dynamique illustre le potentiel thérapeutique du soutien émotionnel des êtres chers, permettant à une personne de partager ses sentiments et de ne pas se sentir isolée face à ses défis.

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