Littérature

Bernhard Schlink, Le Liseur : résumé, personnages et analyse

Illustration de la première page de couverture du dossier LesRésumés.com du roman Le Liseur écrit par Bernhard Schlink
Ecrit par Les Résumés

Publié en 1995, Le Liseur est un roman écrit par Bernhard Schlink, un auteur allemand. L’histoire tourne principalement autour de deux personnages : Michaël Berg et Hanna Schmitz. Découvrons cette œuvre ensemble.

Résumé court

Partie 1

Michaël se remémore son adolescence, marquée par une maladie, une relation amoureuse passionnée avec une femme plus âgée nommée Hanna, et les complexités de leur liaison. La narration se concentre sur les émotions, les souvenirs et les défis de cette période de sa vie, mélangeant l’amour, la passion, la culpabilité et le mystère qui entourent Hanna.

Partie 2

Cette partie décrit l’histoire de Michaël et de son implication dans le procès d’Hanna, la femme qu’il a aimé, qui se révèle être une ancienne membre des SS accusée de crimes pendant la Seconde Guerre mondiale. Michaël, qui avait une relation avec Hanna, assiste au procès et est confronté à des dilemmes moraux et émotionnels. Le procès se termine par la condamnation d’Hanna à la réclusion à perpétuité, provoquant des réactions mitigées parmi le public. Michaël se questionne sur la complexité d’Hanna et sur sa propre implication dans cette affaire.

Partie 3

Après un procès émotionnellement chargé, Michaël explore ses sentiments et relations, tout en se confrontant à son passé avec Hanna et à l’héritage du nazisme. Malgré mariage, divorce et rencontres, le spectre d’Hanna persiste. L’interaction silencieuse à travers des enregistrements révèle les transformations d’Hanna en prison, où elle apprend à lire et à écrire. La nouvelle de sa libération confronte Michaël à la réalité de leur relation. Hanna est trouvée morte, laissant Michaël et d’autres, réfléchir sur la culpabilité et le changement. Finalement, Michaël cherche la paix en acceptant son histoire et en honorant la mémoire d’Hanna.

Résumé détaillé de Le Liseur de Bernhard Schlink

Partie 1

Chapitre 1

À quinze ans, le narrateur est atteint de jaunisse pendant plusieurs mois, de l’automne au printemps. La maladie l’a affaibli, le rendant incapable de manger et le laissant honteux de sa faiblesse. Après sa guérison, il se souvient qu’une inconnue l’a aidé et la raccompagné chez lui alors qu’il venait de vomir dans la rue de la Gare en rentrant du lycée. Sur les conseils de sa mère, il décide de la remercier en lui offrant des fleurs.

Chapitre 2

Autrefois imposant avec ses quatre étages en grès et briques, l’immeuble de la rue de la Gare a été démoli. Un nouveau bâtiment moderne l’a remplacé. Enfant, le narrateur était fasciné par cet immeuble, imaginant des habitants imposants, mais sinistres. Il rêve encore souvent de cet immeuble, le voyant parfois en ville ou à la campagne. Dans ses rêves, il tente toujours d’entrer, mais se réveille avant de pouvoir ouvrir la porte. Troublants, ces rêves récurrents le ramènent sans cesse à ses souvenirs d’enfance. Il ressent un besoin irrésistible d’y entrer, mais il se réveille avant de le faire.

Chapitre 3

Avec un bouquet de fleurs, le narrateur hésite devant la porte. Un homme le guide vers Mme Schmitz au troisième étage. L’escalier est abîmé, avec des murs écaillés et des rampes rafistolées.

Chez Mme Schmitz, il exprime sa gratitude pour l’aide qu’elle lui a apportée durant sa maladie. Elle l’accueille dans une cuisine sombre, éclairée uniquement par une porte vitrée menant à un balcon. Le logement comprend aussi un petit salon peu utilisé et des toilettes sans fenêtre. Elle repasse du linge.

Bien qu’il se souvienne de sa beauté, le narrateur a, aujourd’hui, du mal à la visualiser clairement. L’atmosphère du lieu et la présence de Mme Schmitz restent gravées dans la mémoire du narrateur.

Chapitre 4

Âgée de trente-cinq ans, Mme Schmitz est une très belle femme. Après avoir souhaité partir, Mme Schmitz a voulu sortir avec lui. C’est à cet instant qu’il l’a vu se déshabiller. Il n’a pas compris de suite ce qui l’attirait chez cette femme. Il était trop jeune. Mais il était subjugué par le corps de cette femme. Surtout par sa prestance et son attitude.

Chapitre 5

Après une semaine d’ennui et de convalescence suite à une maladie, le narrateur se sent obsédé par des fantasmes impurs. Malgré sa culpabilité, il décide de rendre visite à Mme Schmitz dans l’espoir de réaliser ses désirs. Il analyse comment la pensée, la décision et l’action peuvent parfois être discordantes dans la vie, et il se laisse emporter par l’impulsion d’aller la voir malgré ses réserves morales.

Chapitre 6

Le narrateur rend visite à Mme Schmitz, mais la trouve absente. Il l’attend à l’extérieur de son appartement. Lorsqu’elle rentre chez elle, il l’aide à porter du charbon depuis la cave, mais s’en renverse accidentellement sur lui. Couvert de charbon, Mme Schmitz le fait entrer pour lui préparer un bain. Il commence à se déshabiller pour se laver. Mme Schmitz regarde le narrateur se déshabiller puis après qu’il se soit lavé, elle part chercher une serviette. Le narrateur fait l’expérience de son propre corps et se retrouve à avoir une érection dans la baignoire. Lorsque Mme Schmitz arrive pour le sécher, il se rend compte qu’elle est nue. Après avoir hésité, de peur de ne pas être à la hauteur, le narrateur se laisse aller et fait l’amour avec Mme Schmitz.

Chapitre 7

Le narrateur prend conscience qu’il tombe amoureux de Mme Schmitz. Il ressent un désir intense d’être près d’elle et éprouve des sensations physiques liées à leur rapprochement. Le narrateur ressent le besoin de retourner au lycée. Il en fait part à ses parents et son père accepte qu’il y retourne.

Chapitre 8

Tous les jours, le narrateur sèche le dernier cours pour se retrouver avec Mme Schmitz et lui faire l’amour. Un jour, le narrateur lui demande comment elle s’appelle. Méfiante, Mme Schmitz lui explique qu’elle s’appelle Hannah. Cette dernière apprend que le narrateur s’appelle Michaël Berg. Elle lui donne deux ans de plus qu’il n’a en réalité. Quand elle apprend que Michaël sèche les cours et juge les études comme étant abrutissantes, Hannah s’énerve et lui demande de partir. Elle lui explique qu’il ne sait pas ce qu’est un travail abrutissant. Elle mime son métier de receveuse dans lequel elle doit vendre des billets et les poinçonner. Elle n’accepte plus de le revoir s’il n’est pas assidu dans ses cours. Michaël se demande quel type de relation ils entretiennent réellement ensemble.

Chapitre 9

Michaël se remémore une période de sa vie où il était jeune, enthousiaste, et rempli de zèle pour l’avenir. Il s’interroge sur la tristesse qui l’envahit lorsqu’il repense à cette époque. Il se demande si cette tristesse provient du fait que le bonheur passé est terni par la connaissance des réalités cachées de l’époque. Il évoque la notion de promesse non tenue qui pourrait être à l’origine de cette tristesse, et il se questionne sur la nature de cette émotion. Enfin, il mentionne Hanna, la personne importante de cette période, qui vivait simplement au jour le jour, sans se soucier des promesses.

Michaël interroge Hanna sur son passé, mais elle semble réticente à en parler en détail. Hanna est une femme mystérieuse, originaire de Transylvanie. Elle a travaillé chez Siemens à Berlin et a rejoint l’armée à un moment donné. Elle ne semble pas s’intéresser à son propre passé ni à l’avenir. Michaël, cependant, est curieux et fait des plans pour l’avenir, y compris des vacances à bicyclette avec Hanna. Il remarque que leur différence d’âge ne le gêne pas, contrairement à sa relation avec sa mère.

Sa relation avec Hanna lui permettait de prendre confiance en lui. Tout semblait lui réussir. Le souvenir de ses rencontres avec Hanna pendant cette période est clair. Toutefois, il lui paraît difficile de distinguer les semaines en raison de leur régularité. Ces rendez-vous l’ont poussé à travailler dur pour rattraper ce qu’il avait manqué pendant sa maladie. Les rencontres avaient toujours lieu l’après-midi, et au fil du temps, une heure et demie ne leur suffisait plus, ce qui l’a poussé à trouver des excuses pour ne pas rentrer chez lui à l’heure du dîner.

Michaël lui lit des textes en allemand, notamment des pièces de théâtre. Hanna est une auditrice attentive, et elle suit l’action avec passion. Elle rit, soupire, s’exclame. La lecture devient un rituel dans leur relation. Ils se rencontrent, le narrateur lit, puis ils font l’amour. Michaël est heureux de passer du temps avec Hanna, et il trouve une certaine satisfaction à lui faire la lecture.

Chapitre 10

Michaël décide de surprendre Hanna le premier jour des vacances de Pâques en la rejoignant dans le tramway. Cependant, il est déçu lorsqu’elle semble l’ignorer et rire avec le conducteur. Michaël descend du tramway, se sentant exclu et abandonné, puis retourne chez Hanna plus tard. Ils se disputent, mais Michaël commence à capituler à ses caprices pour éviter de la perdre. La relation devient tendue, et il écrit des lettres pour s’expliquer, mais Hanna ne réagit pas favorablement.

Chapitre 11

Michaël et Hanna partent en voyage à vélo pendant les vacances de Pâques. Ils sont heureux ensemble et Hanna semble plus détendue et moins distante qu’avant. Un jour, Michaël quitte Hanna tôt le matin pour aller chercher le petit-déjeuner. Il lui laisse un mot, mais lorsqu’il revient, elle le gifle avec sa ceinture de cuir et se met à pleurer. Effrayé, Michaël ne sait pas quoi faire. Hanna finit par se calmer et ils font l’amour.

Plus tard, ils discutent de la dispute. Hanna dit qu’elle était furieuse parce qu’elle ne voulait pas être abandonnée. Michaël lui dit qu’il lui avait laissé un mot, mais elle ne le croit pas. En effet, ils ne retrouvent pas le mot. Michaël se demande s’il n’a pas été emporté par le vent.

Malgré la dispute, leur relation est plus intense qu’avant. Hanna montre un côté plus doux et Michaël apprend à prendre possession d’elle. Le poème que le narrateur a écrit à l’époque est un poème d’amour simple et sincère. Il exprime son amour pour Hanna et sa joie d’être avec elle.

Chapitre 12

Michaël raconte comment il a réussi à rester seul à la maison pendant la dernière semaine des vacances de Pâques afin de pouvoir passer du temps avec Hanna. Il a dû convaincre sa petite sœur de partir chez une amie en lui offrant un jean et un pull en velours, qu’il a lui-même volés.

Pendant la semaine où il est seul, Michaël passe toutes ses nuits avec Hanna. Il l’invite également à dîner un soir, et elle est impressionnée par le confort de sa maison. Elle passe un long moment à explorer la maison, en particulier le bureau du père de Michaël, où elle s’attarde sur les livres.

Elle lui demande si son père a écrit ces livres, et il lui montre deux ouvrages qu’il a écrits, un sur Kant et un sur Hegel. Hanna est intéressée par les livres. Elle lui demande si un jour, il écrira lui aussi des livres, et il lui répond qu’il ne sait pas.

Après le dîner, Hanna refuse de dormir dans son lit. Michaël lui offre une chemise de nuit en soie, et Hanna est ravie. Elle se regarde dans la glace et danse quelques pas. Michaël se souvient de plusieurs images d’Hanna, dont celle où elle enfile ses bas dans la cuisine, celle où elle lui tend une serviette dans la salle de bain, celle où elle fait du vélo et celle où elle se tient dans le bureau de son père. Il les garde en mémoire et les projette parfois sur un écran intérieur pour les regarder.

Chapitre 13

Au cours de la rentrée scolaire, Michaël s’assoit à côté de Sophie, Michaël évoque le changement significatif qu’il a ressenti lors du passage de la troisième à la seconde, marqué par la dissolution de sa classe et une réorganisation. Le lycée, autrefois exclusivement masculin, accueille désormais des filles, créant une nouvelle dynamique. Michaël se retrouve à côté de Sophie, une camarade accueillante, et se sent à l’aise avec ce nouvel environnement mixte. Il décrit ses variations de confiance en soi et ses souvenirs précis de la salle de classe, illustrant la nostalgie et le début d’un nouveau chapitre.

Berg, plongé dans la traduction de l’Odyssée, est taquiné par son professeur sur son attention portée à sa voisine Sophia. Ayant une affection particulière pour cette œuvre, Berg se retrouve à bafouiller, confronté à l’imagerie de Nausicaa, et se demande à qui, entre Hanna et Sophie, ressemblerait le plus ce personnage mythique, établissant ainsi un parallèle entre la fiction et sa réalité.

Chapitre 14

Le couple se donne des petits surnoms affectueux. Toutefois, Hanna est déconcertée quand Michaël lui dit qu’elle lui fait penser à un cheval. Il essaie alors de justifier son choix.

Lors d’une sortie au théâtre, Hanna découvre les joies de la culture, contrastant avec la vie sociale de Michaël à la piscine. L’équilibre entre le temps passé avec Hanna et ses amis devient un enjeu, culminant lors d’un anniversaire oublié, révélant des tensions et un regret pour Michaël. Les différences entre leurs mondes et les désirs respectifs entraînent des disputes, de l’humiliation et de la rancœur, illustrant un amour en péril.

Chapitre 15

Michaël cache sa relation avec Hanna à ses amis, ce qui le conduit à se sentir coupable de trahison. Malgré les opportunités de se confier, notamment à Sophie lors d’une averse, il reste silencieux. Cette rétention d’informations sape sa sincérité vis-à-vis de ses amis. Il reconnaît que ce silence est une forme subtile de trahison envers Hanna.

Chapitre 16

Hanna reste mystérieuse sur une grande partie de sa vie privée, suscitant la curiosité de Michaël. Leurs moments partagés sont parsemés de bonheur, mais aussi d’énigmes non résolues. La passion pour le cinéma les unit, malgré leurs goûts différents, révélant des échanges plaisants et taquins sur des films aimés en commun. La nature énigmatique d’Hanna laisse Michaël en quête de réponses.

Michaël décrit une rencontre inattendue et émotionnelle avec Hanna lorsqu’il était à la piscine avec ses amis du lycée. Ils se sont vus mais il n’a pas souhaité aller la rejoindre. Cet épisode révèle une tension entre intimité et distance, désir et retenue. Les moments partagés entre eux sont chargés de passion et d’intensité. Leur relation, bien que profondément connectée, cache des non-dits et des questions sans réponses, illustrant la complexité et l’ambiguïté des liens humains.

Chapitre 17

Le lendemain de cette rencontre, Hanna avait disparu. Michaël est arrivé à l’heure habituelle et a sonné, mais personne n’a répondu. Il a attendu sur les marches de l’escalier, réalisant qu’elle ne savait plus rien d’Hanna. Finalement, il a découvert qu’Hanna avait quitté son emploi et déménagé sans laisser de trace. Michaël a ressenti un profond sentiment de culpabilité pour ne pas avoir agi plus tôt. Son désir pour Hanna était fort, mais sa tiédeur l’avait poussée à partir. Parfois, il se demandait si c’était vraiment Hanna qu’il avait vue, mais au fond de lui, il savait que c’était bien elle, et il était trop tard.

Partie 2

Chapitre 1

Après le départ d’Hanna, Michaël met du temps à cesser de la chercher. Son désir s’estompe, mais les souvenirs persistent. La culpabilité diminue, il évite les lieux liés à elle, et sa famille déménage après six mois.

Michaël adopte une attitude d’indifférence et d’assurance, repoussant les engagements émotionnels. Il se souvient d’une confrontation avec un enseignant qui percevait sa façade. Il évoque aussi Sophie, une amie atteinte de tuberculose, qu’il a approchée sans réel attachement. Il se remémore des gestes d’affection qui le laissent perplexe, se demandant à qui ils étaient destinés. Son mélange de cynisme et de sensibilité lui paraît suspect, même à lui-même.

Chapitre 2

Michaël décrit son expérience en tant qu’étudiant participant à un séminaire sur les procès des camps de concentration, mettant en lumière les dilemmes moraux et juridiques liés à la condamnation des actes nazis. Les étudiants, confrontés à l’horreur des faits, se sentent investis d’une mission pour révéler la vérité et condamner la génération précédente, y compris leurs propres parents. Initialement détaché, Michaël est finalement consumé par le zèle collectif, ressentant une profonde intégration et cohérence avec ses actes et ses pairs.

Chapitre 3

Michaël décrit une scène de procès où Hanna Schmitz est jugée. Le procès se déroule dans une vieille salle d’audience éclairée par de grandes fenêtres. Hanna, ancienne membre des SS et ouvrière chez Siemens, est restée impassible face aux questions sur son engagement dans les SS, laissant un sentiment de décision réfléchie et volontaire. Son avocat, jeune et fervent, lutte pour sa mise en liberté, mettant en évidence l’absence de preuve de tentative de fuite. Cependant, le président de la cour rejette la demande, laissant Michaël troublé, qui préfère garder Hanna loin de son univers personnel.

Chapitre 4

Lors du procès, Michaël a observé Hanna de près. Il a été frappé par son insensibilité. Il s’est efforcé de rester indifférent, tout comme les autres, face à l’horreur des faits jugés. Les avocats ont continué à combattre bruyamment, mais même eux ont été touchés par l’anesthésie progressive. Les juges et les jurés semblaient de moins en moins bouleversés au fil des semaines. Les étudiants venant occasionnellement semblaient encore horrifiés, tandis que Michaël était devenu un témoin indifférent à l’horreur quotidienne. Cette anesthésie lui rappelait les survivants des camps de concentration, qui s’habituent à l’horreur. Il comparait alors les victimes, les bourreaux, les morts, les vivants, les survivants et eux, les juges, jurés, et procureurs. Cette comparaison le mettait mal à l’aise, mais il se demandait ce que sa génération devait faire avec les informations sur l’extermination des Juifs. Devaient-ils se taire devant l’horreur, la honte et la culpabilité, ou devaient-ils chercher à comprendre et à élucider le passé ?

Chapitre 5

Lors du procès, cinq accusées étaient jugées pour leur rôle en tant que surveillantes dans un petit camp près de Cracovie, dépendant d’Auschwitz. Les chefs d’accusation étaient nombreux, mais deux se distinguaient :

  • leur implication dans les sélections mensuelles de déportées destinées à être renvoyées à Auschwitz pour y être tuées,
  • leur rôle lors de la nuit d’un bombardement où elles avaient enfermé des centaines de femmes dans une église en feu, refusant de les secourir.

Le procès comprenait des témoignages de survivantes et se déroula même en Israël pour entendre certains témoins. Michaël se questionnait sur la gravité de ces accusations, compte tenu de la complexité de la situation dans le camp.

Chapitre 6

Lors du procès, Hanna a eu du mal à bien se défendre. Elle a fait une mauvaise impression dès le début lors de l’interrogatoire d’identité. Pendant le procès, elle a refusé de reconnaître certaines accusations, comme le fait d’avoir eu la clé de l’église, malgré les preuves contraires. Elle protestait avec insistance quand elle estimait qu’on était injuste envers elle, mais parfois, elle concédait à contrecœur. Son avocat commis d’office avait du mal à la défendre, et Hanna ne lui faisait pas confiance.

Lors de l’interrogatoire sur les sélections dans le camp, Hanna a admis y avoir participé, expliquant que les surveillantes décidaient ensemble qui serait renvoyé. Toutefois, ces dernières savaient que ces déportées seraient tuées à Auschwitz pour faire de la place aux nouvelles arrivantes. Le président a essayé de lui faire comprendre que c’était immoral. Néanmoins, Hanna a demandé ce qu’elle aurait dû faire d’autre dans sa situation. Sa question a déconcerté le président et a laissé tout le monde perplexe.

Chapitre 7

Pendant le procès, Hanna irritait le président avec son obstination à protester et à reconnaître les faits. Les autres accusées étaient également agacées par sa facilité à admettre sa culpabilité. Cependant, les preuves contre les accusées n’étaient pas solides. Les témoignages de la mère et de la fille, ainsi que le livre de cette dernière, constituaient la base des accusations, mais ils manquaient de précision. Les avocats auraient pu contester efficacement que les accusées étaient responsables des sévices dans le camp. De même, les accusées ne pouvaient être directement liées aux événements à l’extérieur de l’église. Les avocats des autres accusées ont exploité la bonne volonté d’Hanna pour la charger davantage et disculper les autres. Ils ont remis en question sa responsabilité personnelle dans les sélections. Ils l’ont accusée d’avoir choisi personnellement les déportées qui allaient à Auschwitz. Hanna n’a pas répondu à ces accusations.

Chapitre 8

Michaël lit un livre sur un camp de concentration, dans lequel une mère et une fille ont survécu à des conditions difficiles. Cependant, lorsqu’elles ont été transférées vers l’ouest, la situation est devenue désespérée. Marchant dans la neige avec des vêtements inadéquats, beaucoup de femmes sont mortes en route. Finalement, elles se sont réfugiées dans une église pour échapper aux intempéries. Cependant, lorsque des bombes ont frappé l’église, un incendie a éclaté, piégeant les femmes à l’intérieur. La mère et la fille ont survécu en montant sur une galerie de l’église pour échapper aux flammes. Après avoir attendu plusieurs jours pour éviter les dangers de la nuit, elles ont finalement quitté l’église avec l’aide des habitants du village qui leur ont fourni des vêtements et de la nourriture.

Chapitre 9

Pendant le procès, le président interroge les accusées sur le pourquoi elles n’ont pas ouvert les portes de l’église en feu. Elles répondent qu’elles ne pouvaient pas ouvrir, car elles étaient blessées ou sous le choc, ou parce qu’elles s’occupaient des blessés. Cependant, un rapport trouvé dans les archives des SS suggère autre chose. Il indique que les accusées étaient restées sur place pour empêcher les incendies de se propager et pour surveiller les détenues. L’accusée affirme qu’Hanna a rédigé le rapport pour les incriminer.

Lorsque le président demande à Hanna si elle a écrit le rapport, elle commence par nier. Cependant, sous la pression, elle finit par admettre avoir écrit le rapport.

Chapitre 10

Michaël se souvient des dimanches où il partait en randonnée après des séminaires universitaires. Il marchait dans la nature, appréciant la familiarité de ses itinéraires.

Un jour, au cours d’une randonnée, il a réalisé un secret d’Hanna : elle ne savait ni lire ni écrire. Cette découverte l’a amené à se poser des questions sur le comportement d’Hanna au procès et dans le camp. Il s’interroge sur le choix d’Hanna de préférer le crime à la honte d’être analphabète. Finalement, il conclut qu’Hanna se battait pour sa vérité et sa justice, même si elles étaient pitoyables, et il ressent de l’empathie pour elle malgré les circonstances.

Chapitre 11

Hanna a avoué avoir rédigé le rapport, ce qui a conduit les autres accusées à prétendre qu’elle les avait poussées, menacées et forcées. Les témoins du village n’ont pas pu confirmer qui dirigeait le groupe lorsqu’ils ont rencontré les femmes en uniforme gardant l’église en flammes. Hanna a continué à se battre dans le procès, mais sa défense devenait de plus en plus désespérée.

Finalement, elle a renoncé à contester vigoureusement et a répondu brièvement aux questions. Devenu partie prenante dans le procès, Michaël envisage d’informer le président qu’Hanna est analphabète pour atténuer sa peine. Toutefois, il se rend compte qu’Hanna préfère maintenir une image mensongère d’elle-même plutôt que de dévoiler sa honte d’être analphabète.

Michaël s’interroge sur la valeur de cette image mensongère qui entrave Hanna et l’empêche de s’épanouir. Il se demande s’il doit intervenir pour aider Hanna malgré son refus.

Chapitre 12

Michaël décide de parler à son père, malgré leur relation distante. Il espère que son père, en tant que philosophe, pourra discuter de son problème de manière abstraite. Habitué à recevoir des étudiants à la maison pour des entretiens, son père l’écoute attentivement. Il lui parle de la dignité, de la liberté, et de ne pas imposer ce que l’on estime être bon pour quelqu’un d’autre.

Michaël finit par comprendre qu’il n’a pas le droit d’agir dans la situation évoquée, ce qui le soulage. Cependant, il se sent perplexe sur la manière de parler à Hanna et sur ce qu’il pourrait lui dire. Son père exprime sa frustration de ne pas pouvoir aider davantage en tant que père et philosophe. Finalement, Michaël part, incertain de ce qu’il doit faire.

Chapitre 13

Michaël se rend en Israël pour assister à l’audition d’un témoin. L’audition ne prend que quelques jours, mais il décide de rester en Israël pendant quinze jours pour visiter le pays. Pendant ce temps, il est incapable de se concentrer sur ses études. Il est obsédé par les images de Hanna qu’il a vues dans les archives du tribunal.

Il voit Hanna en uniforme nazi, se promenant dans le camp de concentration, ordonnant aux femmes de travailler et les frappant avec sa cravache. Il voit également Hanna dans sa vie quotidienne, en train de faire des choses simples comme enfiler ses bas ou écouter sa lecture. Michaël est perturbé par le contraste entre ces deux images. Il ne peut pas comprendre comment Hanna, la femme qu’il a aimée, a pu être impliquée dans les atrocités du camp de concentration.

Il commence à avoir des rêves érotiques sur Hanna, dans lesquels elle est à la fois cruelle et attirante. Il finit par réaliser que ses images fantasmatiques sont des clichés. Elles ne rendent pas compte de la complexité d’Hanna. Cependant, elles sont puissantes et continuent de le hanter.

Michaël réfléchit également au manque d’images concrètes de l’Holocauste à l’époque où il était jeune. Il n’y avait que quelques photos et récits de survivants, qui étaient souvent difficiles à regarder ou à lire. Aujourd’hui, il existe beaucoup plus d’images et de récits de l’Holocauste, ce qui nous permet de mieux comprendre ce qui s’est passé.

Chapitre 14

Michaël décide de visiter le camp de concentration du Struthof en Alsace pour mieux comprendre les horreurs qui s’y sont déroulées. Pendant le trajet en auto-stop, il discute avec le conducteur de sa motivation. Ce dernier lui explique que les bourreaux des camps ne tuaient pas par haine ou en obéissant à des ordres, mais par indifférence totale envers leurs victimes. Michaël est choqué et révolté par cette perspective, mais avant de pouvoir réagir, le conducteur reconnaît son implication présumée dans les atrocités. Michaël est contraint de quitter la voiture. Malgré ce choc, il continue son voyage vers le camp de concentration du Struthof.

Chapitre 15

Michaël explique être retourné récemment au camp de concentration du Struthof en hiver. Malgré la beauté du paysage enneigé, il n’arrive pas à se débarrasser des souvenirs des horreurs du camp. Il se souvient de sa première visite, où il a tenté de se représenter la souffrance des détenus, mais en vain. De retour à l’auberge, il intervient lorsqu’un homme se moque cruellement d’un homme âgé avec une jambe de bois. La nuit, il est tourmenté par une agitation intérieure et une angoisse profonde liées à sa quête de comprendre et de condamner les actions de Hanna. Malgré ses efforts, il ne parvient pas à concilier ces deux aspects. Michaël rentre ensuite chez lui, constatant que les souvenirs du camp de concentration restent figés dans sa mémoire, tout comme les autres images des camps qu’il avait vues auparavant.

Chapitre 16

Michaël se rend chez le président du tribunal pour discuter du procès d’Hanna. Il se sent incapable de parler directement à Hanna, mais ne peut rester inactif. Il veut empêcher une erreur judiciaire et chercher une sorte d’influence sur elle. Le président lui pose des questions sur son séminaire et ses études de droit. Ils partagent des expériences et le président lui conseille de ne pas attendre trop longtemps pour son examen final. Après cette visite, Michaël prend le train pour rentrer chez lui, se sentant anesthésié par les événements récents. Il n’est plus aussi perturbé par la séparation d’Hanna et ressent qu’il peut maintenant réintégrer sa vie quotidienne.

Chapitre 17

En juin, le verdict du procès est prononcé. Hanna est condamnée à la réclusion à perpétuité, tandis que les autres accusés reçoivent diverses peines d’emprisonnement. La salle d’audience est remplie de personnel judiciaire, d’étudiants universitaires, de lycéens, de journalistes nationaux et internationaux, ainsi que de spectateurs habituels. Au début, personne ne prête attention aux accusés, mais lorsque leur apparence attire l’attention, le public se tait. Hanna porte un tailleur noir et un corsage blanc. Cela lui donne l’apparence d’un uniforme, évoquant l’image des femmes SS. Le public réagit avec indignation, considérant cela comme une insulte à la justice et à eux-mêmes. Le président prononce le verdict, et Hanna écoute sans bouger. La lecture dure plusieurs heures, et à la fin, Hanna a un regard hautain, blessé, perdu et infiniment las. Elle refuse de regarder qui que ce soit.

Partie 3

Chapitre 1

L’été après le procès, Michaël s’est enfermé dans la bibliothèque universitaire, travaillant de manière obsessionnelle pour éviter les émotions liées au procès. Plus tard, il a accepté une invitation à un chalet de ski, prenant des risques délibérés sur les pistes. Il a fini par tomber malade, se retrouvant à l’hôpital. Après sa convalescence, les souffrances et les questions refoulées du procès ont resurgi. Plus tard, pendant le mouvement étudiant, il s’est senti étranger en raison de sa relation avec Hanna et de l’héritage nazi. La culpabilité collective a pesé sur sa génération, mais il ne pouvait pas le reprocher à ses parents. Il enviait ceux qui pouvaient s’éloigner de leurs parents et juger, mais il se demandait si cela ne cachait pas une complicité dans leurs crimes. Ces réflexions ont tourmenté sa jeunesse.

Chapitre 2

Michaël a rencontré Gertrude au ski et ils se sont mariés. Ils ont eu une fille, Julia, mais leur mariage n’a pas pu effacer le souvenir d’Hanna, ce qui a finalement conduit à leur divorce lorsque Julia avait cinq ans. Michaël a cherché à établir de meilleures relations avec d’autres femmes en partageant plus sur son passé. Néanmoins, cela n’a pas toujours fonctionné. Les femmes ne semblaient pas intéressées à écouter longtemps. Il a donc arrêté de raconter son histoire.

Chapitre 3

En route vers le cimetière en tramway, pour assister à l’enterrement d’un ancien professeur, Michaël a été submergé par les souvenirs de sa relation passée avec Hanna. L’enterrement a été un moment silencieux marqué par des discours sur la vie du professeur. Il a rencontré un ancien camarade de séminaire qui a évoqué sa curiosité à l’époque sur sa relation avec Hanna. Ils ont discuté brièvement avant que Michaël ne saisisse l’occasion de monter à bord du tramway en mouvement.

Chapitre 4

Après ses années de stage, Michaël a dû choisir une profession. Ses options juridiques lui semblaient limitées et peu attrayantes. Il a fini par se tourner vers l’histoire du droit, initialement comme une fuite face aux défis de la vie. Cependant, cette décision l’a conduit à explorer le passé, en particulier le droit sous le Troisième Reich, où passé et présent se sont entrelacés.

La fuite n’était pas de se consacrer au passé, mais d’ignorer l’héritage qui continue de l’influencer. Travailler sur des périodes historiques moins liées au présent lui a procuré une certaine satisfaction, mais il a également réalisé que l’histoire du droit est un cycle. Celle-ci ressemble à l’odyssée d’Ulysse, avec des succès éphémères et un retour constant au point de départ.

Chapitre 5

Après sa séparation avec Gertrude, Michaël trouve du réconfort dans la lecture à haute voix, un refuge contre l’insomnie et la solitude. Il enregistre des œuvres classiques telles que l’Odyssée et des nouvelles de Schnitzler et Tchékhov pour Hanna. Cela prend des mois, mais finalement, il parvient à envoyer les cassettes et un magnétophone à Hanna. Les enregistrements sont un mélange de lectures spontanées et de textes chéris, témoignant d’un attachement à la culture bourgeoise classique. Évitant toute communication personnelle, Michaël se concentre sur la lecture, permettant aux mots de créer une connexion silencieuse mais puissante avec Hanna. Les lectures deviennent non seulement un souvenir impérissable, mais aussi un juge de la justesse de ses propres écrits avant la publication.

Chapitre 6

Au cours de la quatrième année d’un échange silencieux mais significatif, Michaël reçoit un mot d’Hanna, révélant ses progrès dans la lutte contre l’analphabétisme. Cette avancée, empreinte de joie et de tristesse, soulève des réflexions sur le temps perdu et les opportunités manquées. Les communications suivantes dévoilent les observations perspicaces d’Hanna sur la littérature et la vie, tandis que Michaël continue d’enregistrer pour elle, malgré son autonomie nouvellement acquise dans la lecture et l’écriture. La transformation d’Hanna est tangible à travers l’évolution de son écriture, devenue plus assurée, mais conservant une beauté austère propre à ceux qui ont peu écrit.

Chapitre 7

Après des années de correspondance, Michaël apprend qu’Hanna va être libérée. Bien qu’il organise logement et emploi pour elle, il hésite à la rencontrer, craignant de perturber leur relation unique. Malgré ses efforts pour maintenir la distance, la réalité de la libération d’Hanna s’impose, et il doit faire face à la perspective d’une rencontre réelle et à tout ce qu’elle implique.

Chapitre 8

Lors d’une visite en prison, Michaël redécouvre Hanna, transformée par le temps. Elle, autrefois fraîche et vivante, semble maintenant fatiguée et vieille. La relation entre eux, autrefois intime, est évoquée par les souvenirs sensoriels de Michaël. La conversation révèle la solitude de Hanna et les non-dits entre eux. Elle exprime sa relation avec les morts et sa culpabilité. La discussion sur le futur révèle une distance persistante, et leurs adieux sont empreints de mélancolie.

Chapitre 9

La semaine passée a été très chargée, entre les préparatifs pour la sortie de prison d’Hanna et la rédaction stressante d’une conférence. Michaël a eu du mal à se concentrer, se sentant coupable envers Hanna et réfléchissant à la nature de la culpabilité et de l’expiation. La veille de la sortie d’Hanna, l’interaction entre eux révèle une tension sous-jacente et le contraste entre son apparence vieillie et sa voix jeune.

Chapitre 10

Le lendemain d’un mystérieux coup de téléphone, Hanna est retrouvée morte dans sa cellule de prison. L’interlocuteur visite la prison, découvre l’environnement de Hanna, et apprend par la directrice qu’Hanna s’est suicidée et qu’elle avait appris à lire en prison. Hanna avait laissé une somme d’argent et un message pour lui, exprimant ses dernières volontés. La directrice et l’interlocuteur sont tous deux affectés par sa mort, explorant les raisons possibles de son suicide et reflétant sur leur relation avec elle. La scène finale est un moment de réflexion sur le changement.

Chapitre 11

Le narrateur se rend à New York en automne pour accomplir une mission confiée par Hanna : remettre de l’argent à la fille d’une survivante de l’Holocauste. Il lui apporte un chèque et une boîte à thé contenant de l’argent liquide. La rencontre, dans une rue proche de Central Park, se déroule avec une certaine froideur.

Le narrateur explique la mort d’Hanna et leur relation passée : il lui faisait la lecture depuis ses 15 ans, et même pendant son incarcération, ils avaient eu une relation intime. La fille est sceptique et se demande pourquoi elle a été choisie et comment utiliser cet argent sans absoudre Hanna de ses crimes. Elle propose finalement de le donner à une association juive pour l’alphabétisation, mais décide de garder la boîte à thé en souvenir.

Chapitre 12

Dix ans après la mort d’Hanna, Michaël se débat avec les questions et la culpabilité de son passé avec elle. Après plusieurs tentatives d’écrire leur histoire pour trouver la paix, il accepte finalement cette histoire comme une partie de sa vie. Les souvenirs douloureux et la culpabilité refont surface par moments, montrant que le passé reste vivant en lui. Malgré les difficultés, il trouve une forme de réconciliation avec son histoire, même s’il ne peut s’en débarrasser complètement. Il fait un don en mémoire d’Hanna et visite sa tombe, symbolisant une forme de clôture.

Présentation des personnages

Michael Berg est un adolescent de 15 ans au début du roman, mais nous le suivons jusqu’à l’âge adulte. Initialement, il est naïf et innocent, mais il est profondément affecté par sa relation avec Hanna. Il devient plus réfléchi et introspectif en grandissant. Il est tourmenté par son passé et a du mal à concilier ses sentiments pour Hanna avec les actes criminels de cette dernière. Michael représente la génération allemande de l’après-guerre qui doit faire face aux crimes de la Seconde Guerre mondiale commis par la génération précédente.

Hanna Schmitz est décrite comme une femme grande et athlétique dans la trentaine lorsque Michael la rencontre. Elle a des cheveux courts et clairs et une présence physique imposante. C’est une femme mystérieuse, distante et parfois impulsive et violente. Elle a des secrets qu’elle cache, notamment son illettrisme. Elle a un fort sentiment de honte et de culpabilité qui influence ses actions. Hanna peut être vue comme symbolisant la culpabilité collective de ceux qui ont participé aux crimes nazis, et son illettrisme représente la volonté d’ignorer et de cacher le passé.

Analyse de l’oeuvre

Exploration de la culpabilité et quête de rédemption

Le Liseur explore en profondeur le thème de la culpabilité. Hanna se sent coupable de ses crimes de guerre, mais sa culpabilité est complexe en raison de son illettrisme et de sa honte. De même, Michaël ressent de la culpabilité pour son amour envers une criminelle et se demande s’il aurait pu agir différemment. Les choix de ces personnages sont examinés sous l’angle de la culpabilité morale et éthique. Le roman pose également la question de savoir si le pardon est possible. Il explore de quelle manière la compréhension peut conduire à la rédemption, tant au niveau individuel que collectif.

Mémoire, Identité et Responsabilité

La mémoire et l’histoire jouent un rôle crucial dans le roman. Michaël, représentant de la génération de l’après-guerre, doit affronter le passé de son pays et déterminer comment vivre avec les horreurs de l’Holocauste. Le roman explore la tension entre la mémoire individuelle et collective et la façon dont elles influencent l’identité et la responsabilité. Il souligne également les dilemmes moraux auxquels est confrontée l’Allemagne post-nazie, mettant en lumière les questions de responsabilité et de devoir de mémoire.

Dynamiques de pouvoir

La relation entre Michael et Hanna est au centre de Le Liseur. Elle explore les dynamiques de pouvoir, de désir et de moralité, et remet en question la nature de l’amour et du consentement. Michael, en tant qu’adolescent, est naïf et vulnérable, tandis qu’Hanna, bien que vulnérable en raison de son illettrisme, détient un pouvoir physique et émotionnel sur lui. Leur relation soulève des questions importantes sur la manipulation, l’exploitation, et les limites éthiques de l’amour et du désir.

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