Littérature

Edgar Allan Poe, Le Diable dans le beffroi : résumé, personnages et analyse

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Ecrit par Les Résumés

Le Diable dans le beffroi d’Edgar Allan Poe a été publié en 1844, dans une époque de grande transformation sociale et économique aux États-Unis. Cette période a été caractérisée par une croissance rapide de l’industrie et de la technologie, ainsi que par l’expansion de l’Empire britannique et de l’Empire français.
Au niveau politique, les États-Unis étaient divisés entre les partisans du libre-échange et ceux du protectionnisme, et les tensions entre le Nord industriel et le Sud esclavagiste étaient croissantes. Les mouvements abolitionniste et femme-suffrage prenaient également de l’ampleur, alors que les droits des Afro-Américains et des femmes étaient de plus en plus contestés.
Dans ce contexte, cet auteur américain a publié de nombreuses œuvres de fiction et de poésie qui ont été influencées par les événements et les enjeux de l’époque. Sa littérature a souvent exploré les thèmes de l’ordre, de la précision et de la logique, ainsi que de l’aliénation et de la folie, qui reflètent les inquiétudes et les préoccupations de son époque. Découvrons ensemble cette courte nouvelle dans laquelle l’ordre tente de lutter contre le chaos.

Résumé détaillé de Le Diable dans le beffroi d’Edgar Allan Poe

Un bourg paisible

Le bourg hollandais de Vondervotteimittiss est connu comme étant l’endroit le plus beau du monde. Cependant, il est situé loin des grandes routes et peu de gens y ont visité. L’auteur de l’article veut donner un récit détaillé des événements récents qui ont affecté le village, dans le but de susciter la sympathie publique pour ses habitants. Bien que la date de fondation de Vondervotteimittiss et l’étymologie de son nom soient inconnues, il est sûr qu’il a toujours existé tel qu’il est aujourd’hui. Le village est situé dans une vallée circulaire entourée de collines, et ses habitants n’ont jamais tenté de franchir leurs sommets car ils ne croient pas qu’il y ait quoi que ce soit de l’autre côté.

Description du village

Dans le village, il y a des maisons identiques, très anciennes et d’un style architectural particulier, avec des murs en briques rouges et des coins noirs qui leur donnent l’apparence d’un échiquier. L’intérieur des maisons est également identique, avec des sols en carrelage carré, des meubles en bois noir et de grandes cheminées aux chenets élaborés. Chaque maison a une horloge et deux sculptures de choux sur la cheminée, ainsi qu’une petite figurine chinoise avec un ventre rond et un grand trou au milieu.

Les habitants de ces maisons sont de vieilles dames qui portent de grands bonnets et des robes en fustian orange, et elles s’occupent constamment de grandes marmites de choucroute et de porc sur le feu.
Dans ce village, il y a un vieux propriétaire de maison qui regarde fixement l’horloge du village située dans le clocher de la Maison de Ville, tout comme les membres du conseil du village. Le conseil du village est composé de petits hommes ronds et gras qui ont adopté trois décisions importantes: il est interdit de changer les choses, il n’y a rien de bien en dehors de Vondervotteimittiss et ils sont loyaux envers leur horloge et leurs choux.

La grande horloge

Vondervotteimittiss est un village où l’heure est indiquée par une grande horloge fiable et précise qui se trouve sur le clocher. Toutes les autres horloges et montres du village sont également fiables et suivent l’heure indiquée par la grande horloge. L’homme chargé de s’occuper de l’horloge du clocher est très respecté dans le village, mais il semble que quelque chose va perturber cet état de paix et de satisfaction dans le village.

Un étranger diabolique

Un beau jour, un petit homme étranger à Vondervotteimittiss arrive. Il porte un habit noir avec une queue d’hirondelle et des culottes de casimir noir, ainsi que des bas et des escarpins noirs. Il a également une tabatière en or et un violon presque cinq fois plus grand que lui. Le petit homme a un aspect sinistre et audacieux, et il danse de manière irrégulière tout en descendant la colline. Le petit homme a agressé le gardien de l’horloge dans la Maison de Ville en le secouant et en le frappant avec son violon. Cet événement a eu lieu juste avant que la cloche ne sonne midi et tous les habitants étaient occupés à regarder leur montre. Le petit homme était dans le clocher et s’en prenait à la cloche. Pendant que la cloche sonnait, personne ne pouvait surveiller les actions de l’étranger.
Les habitants du village sont étonnés que l’horloge sonne treize coups. Les horloges et pendules autour d’eux se comportent de manière bizarre, comme si elles étaient ensorcelées, et font du bruit de manière chaotique. Les choux deviennent rouges. Les chats et les cochons sont également perturbés par les petites montres attachées à leurs queues et s’enfuient en hurlant et en grognant. Il y a aussi un garnement dans le beffroi de la Maison de Ville qui agresse le gardien de l’horloge et secoue la corde de la cloche tout en faisant du vacarme avec son violon. La situation est devenue si chaotique que l’auteur de ces lignes a quitté la vallée. Il appelle tous ceux qui aiment l’ordre et la précision à se joindre à lui pour mettre fin au chaos en chassant l’étranger du clocher.

Présentation des personnages

Le narrateur : l’histoire est racontée de manière objective, sans aucune indication sur l’identité ou les caractéristiques du narrateur. Le narrateur décrit simplement ce qui se passe dans la vallée de Vondervotteimittiss et, à la fin, il appelle les lecteurs à l’aider à mettre fin au chaos causé par le garnement dans l’Horloge du village.

Le garnement est mentionné comme étant responsable de la situation chaotique qui règne dans la vallée de Vondervotteimittiss. Il est décrit comme ayant agressé le gardien de l’horloge dans la Maison de Ville en le secouant et en le frappant avec son violon. Il est installé dans le beffroi et secoue la corde de la cloche tout en faisant du vacarme avec son violon, simulant de jouer l’air de “Judy O’Flannagan et Paddy O’Rafferty“. Aucune autre information n’est donnée sur lui, telles que son nom ou sa description physique.

Le gardien de l’horloge est mentionné comme étant la victime de l’agression du garnement dans la Maison de Ville. Il est décrit comme étant “stupéfait” et “digne d’effroi” lorsque le garnement l’attaque et le secoue. Il est également mentionné comme étant “ballonné” et gisant “à plat sur le dos” tandis que le garnement s’installe sur lui dans le beffroi et secoue la corde de la cloche.

Les habitants du village de Vondervotteimittiss vivent une vie paisible jusqu’à ce que celle-ci soit troublée par le garnement.

Analyse de l’oeuvre

Le style burlesque et exagéré de Le diable dans le Beffroi d’Edgar Allan Poe est utilisé pour créer de l’humour et de l’absurdité dans l’histoire. Le narrateur utilise des termes et des phrases excentriques et colorées pour décrire la situation chaotique dans la vallée de Vondervotteimittiss, ce qui renforce l’atmosphère comique de l’histoire. Par exemple, le garnement est décrit comme “flanquant son gros claque sur la tête” du gardien de l’horloge et “secouant” et “tirant” son nez, ce qui est présenté de manière exagérée et comique. De même, le narrateur utilise des comparaisons pour ajouter de l’humour, comme en disant que “vous auriez juré que tout un régiment de grosses caisses battait le rantamplan du diable dans le beffroi de clocher“, ce qui suggère une situation très bruyante et chaotique. En utilisant ce style excentrique et exagéré, le narrateur crée une atmosphère absurde et comique dans l’histoire. “On ne sait pas à quel acte désespéré de vengeance cette attaque révoltante aurait pu pousser les habitants, n’était ce fait très-important qu’il manquait une demi-seconde pour qu’il fût midi. La cloche allait sonner, et c’était une affaire d’absolue et supérieure nécessité que chacun eût l’œil à sa montre.” Cette phrase suggère que les habitants sont tellement préoccupés par l’heure exacte qu’ils en oublient de s’inquiéter de la situation chaotique causée par le garnement.

Le chaos et la confusion sont des thèmes importants dans Le diable dans le Beffroi d’Edgar Allan Poe, qui sont causés par l’agression du garnement et son comportement irresponsable dans le beffroi. Le narrateur décrit la vallée de Vondervotteimittiss comme étant remplie de bruit et de désordre, avec les chats et les cochons qui courent partout en miaulant et en grognant, et les montres à répétition attachées à leurs queues qui sonnent sans cesse. De plus, le garnement est décrit comme secouant la corde de la cloche et faisant du vacarme avec son violon, ce qui ajoute encore au chaos et à la confusion.
Le narrateur suggère que l’ordre et la précision sont menacés par l’inconduite du garnement et appelle les lecteurs à aider à mettre fin au chaos en chassant le garnement du clocher. Cette suggestion renforce l’idée que l’ordre et la précision sont importants pour le village.

Le garnement et le gardien de l’horloge sont les seuls personnages mentionnés dans Le diable dans le Beffroi, mais ils ne sont pas décrits de manière approfondie en termes de caractère ou de motivation.
Le garnement est présenté comme étant responsable de la situation chaotique dans la vallée, mais aucune raison n’est donnée pour expliquer son comportement agressif et irresponsable. Il est décrit comme étant un “petit garnement” qui “empoigne” le gardien de l’horloge “par le nez” et “flanque son gros claque sur la tête“, avant de s’installer dans le beffroi et de faire du vacarme avec son violon. Le garnement est présenté comme étant un trouble-fête et un perturbateur de l’ordre, mais aucune information n’est donnée sur ses motivations ou son passé.
Le gardien de l’horloge est dépeint comme étant la victime de l’agression du garnement, mais aucune information n’est donnée sur lui en dehors de cet événement. Il est simplement décrit comme étant “stupéfait” et “allongé sur le dos” pendant que le garnement s’installe dans le beffroi et fait du vacarme. Le gardien de l’horloge est présenté comme étant impuissant face à la situation chaotique causée par le garnement, mais aucune information n’est donnée sur son caractère ou ses motivations.

Dans Le diable dans le Beffroi, nous avons donc un combat qui oppose le chaos incarné par le petit garnement contre l’ordre, symbolisé par le gardien de l’horloge. En effet, dans cette histoire, l’ordre et la précision sont présentés comme étant des éléments importants de la vie quotidienne dans la vallée de Vondervotteimittiss. Le narrateur suggère que la situation chaotique causée par le garnement met en danger l’ordre et la précision, et appelle les lecteurs à aider à mettre fin au chaos en chassant le garnement du clocher. Cette thématique pourrait être analysée en termes de la manière dont l’ordre et la précision sont perçus comme étant essentiels pour maintenir l’harmonie et l’équilibre dans une communauté.

Poe réalise ici une satire sociale. En effet, le chaos et la confusion causés par le garnement pourraient être considérés comme une satire de la société et de ses institutions. Le garnement est présenté comme étant un trouble-fête et un perturbateur de l’ordre, qui met en danger l’harmonie et l’équilibre de la communauté. Cette thématique pourrait être analysée en termes de la manière dont l’auteur utilise l’humour et l’exagération pour critiquer les structures et les valeurs de la société. Dans cette histoire, le clocher et le beffroi sont des lieux importants, qui symbolisent l’ordre et la précision. Le garnement est décrit comme s’installant dans le clocher et en prenant possession, ce qui pourrait être interprété comme une allégorie de la manière dont certaines personnes s’emparent des institutions et des pouvoirs pour perturber l’ordre et la stabilité. Cette symbolique pourrait être analysée en termes de la manière dont elle reflète les thèmes de l’ordre et de la précision dans l’histoire.

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