Littérature

Edgar Allan Poe, Le Masque de la Mort rouge : résumé, personnages et analyse

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Ecrit par Les Résumés

Le Masque de la mort rouge est un conte écrit par Edgar Allan Poe, un écrivain américain. Apparu initialement en 1842, il est ancré dans le genre littéraire gothique. Il est fréquemment lu comme une allégorie traitant de la certitude inéluctable de la mort, même si d’autres lectures sont également suggérées. La version française de cette œuvre fut réalisée par Charles Baudelaire. Cette nouvelle est incluse dans le recueil intitulé Nouvelles histoires extraordinaires.

Résumé détaillé de Le Masque de la Mort rouge d’Edgar Allan Poe

À l’abri de la maladie

La contrée a été ravagée par la Mort rouge, une peste meurtrière qui a tué de nombreuses personnes. La Mort Rouge est une maladie qui se caractérise par des douleurs intenses et par des saignements de la peau qui teintent les vêtements et le visage, donnant à la personne infectée un aspect effrayant.

Le prince Prospero décida de convoquer un millier d’amis parmi les dames de sa cour et les chevaliers pour les inviter dans “une de ses abbayes fortifiées”. Dehors, les gens mourraient de la Mort rouge pendant qu’à l’intérieur, ils jouissaient de tous les petits plaisirs de la vie.
Au bout du cinquième ou sixième mois, le Prince Prospero décida d’organiser un bal masqué dans sept pièces disposées en une longue rangée, chacune d’une couleur différente : bleu, violet, vert, orange, blanc, violet, noir.

La pièce noire

La pièce noire disposait de fenêtres rouges. Les pièces étaient éclairées par des braseros plutôt que par des lampes ou des bougies, créant ainsi une variété d’effets colorés et fantastiques. Cependant, la lumière du brasero de la pièce noire était particulièrement sinistre et peu de gens avaient le courage d’y entrer.
Dans la salle noire du bal masqué, il y avait une grande horloge en ébène qui émettait un son profond et musical lorsque l’heure sonnait. Le son avait un effet puissant sur les musiciens et les participants, les faisant s’arrêter et ressentir un sentiment de trouble ou de rêverie. Lorsque le son s’éteignait, il y avait un sentiment d’hilarité et les musiciens essayaient de s’assurer qu’ils ne seraient pas affectés par le prochain carillon. Cependant, chaque heure, le carillon se répétait et produisait la même réaction.

Le bal maqué

Le bal masqué était une fête joyeuse et magnifique. Certains ont pu considérer le duc comme fou, mais ses courtisans savaient qu’il en était autrement.
Le duc supervisait les décorations et les costumes de la grande fête, qui étaient grotesques, éblouissants et fantastiques. Les figures arabesques et les monstres fantastiques ajoutaient des éléments de beauté, de licence, d’étrangeté, d’horreur et de dégoût. Les rêves semblaient danser et se contorsionner au gré des couleurs des pièces et de la musique. Les airs étranges de l’orchestre semblaient être un écho de leurs pas.

Le masque de la mort rouge

L’horloge d’ébène dans la pièce noire sonne périodiquement, provoquant une pause momentanée dans les festivités. La musique reprend et la fête continue jusqu’à minuit, lorsque le carillon a douze coups et que plusieurs personnes dans la foule remarquent un masque qui n’avait pas attiré l’attention auparavant. Cela provoque un bourdonnement de surprise, de désapprobation, et finalement de terreur, d’horreur et de dégoût parmi l’assemblée.

La présence de ce masque représentant la Mort Rouge a causé un fort malaise parmi les invités de la fête masquée. Le costume et la conduite de cet étranger ont été jugés de mauvais goût et inconvenants. Le masque était un cadavre en suaire, barbouillé de sang, avec les traits de la face aspergés de rouge écarlate.
Le prince Prospero est effrayé et dégoûté par la silhouette fantomatique qui se promène autour de la fête, mais il se met en colère lorsqu’il réalise que la silhouette se moque d’eux. Il ordonne aux courtisans de saisir et de démasquer la figure afin de la pendre au lever du soleil.

La maladie l’emporte

Le prince Prospero prit la parole dans la salle bleue et ordonna de démasquer l’intrus, qui faillit être rattrapé par le groupe de courtisans, mais passa devant le prince sans incident. Toute l’assemblée se retira vers les murs tandis que l’intrus continuait son chemin à travers les pièces sans être interrompu, jusqu’à ce que quelqu’un fasse un geste pour l’arrêter.

Le prince Prospero poursuit le fantôme dans la chambre noire, brandissant un poignard. Le fantôme se retourne et le prince Prospero tombe mort. Les masques se précipitent pour saisir le fantôme, mais découvrent qu’il n’y a pas de forme palpable sous le linceul et le masque cadavérique. Ils réalisent que la Mort Rouge a été présente tout le temps et tous les invités meurent. Les flammes des trépieds s’éteignent et les Ténèbres, la Ruine et la Mort Rouge prennent le contrôle de tout.

Présentation des personnages

Le prince Prospero est un personnage principal de la nouvelle. Il est décrit comme étant un prince impérieux et robuste, qui organise une grande fête dans son château pour s’échapper de la peste qui sévit dans le pays. Il est déterminé à ignorer la présence de la Mort rouge et à continuer à s’amuser, mais sa distraction est finalement interrompue lorsqu’un personnage masqué et habillé de façon sinistre fait son apparition à la fête. Le prince Prospero réagit violemment à cette intrusion et poursuit le masque, mais est finalement tué par la Mort rouge, qui révèle finalement sa véritable identité et tue tous les autres invités de la fête.

Les courtisans sont présents lors de la réunion organisée par le prince Prospero dans son château, et qu’ils sont pâles et suivent les ordres du prince. On ne sait pas qui ils sont ni d’où ils viennent, ni quelles sont leurs motivations ou leurs personnalités. Ils sont simplement décrits comme des personnages secondaires présents dans le récit et qui agissent en fonction de l’intrigue principale.

Le personnage portant le masque de la Mort Rouge est un fantôme qui fait son apparition à un bal masqué donné par le prince Prospero. Ce personnage est décrit comme étant grand et décharné, et il est enveloppé d’un suaire de la tête aux pieds. Le masque qui couvre son visage représente si bien la physionomie d’un cadavre raidi que même l’analyse la plus minutieuse aurait du mal à découvrir un artifice. Cependant, le masque a été conçu pour représenter le type de la Mort Rouge, avec son vêtement barbouillé de sang et ses traits aspergés de l’écarlate épouvantable. Le personnage est décrit comme se déplaçant lentement et solennellement à travers les danseurs, avec un air de majesté qui semble soutenir son rôle. Il fait finalement face au prince Prospero, qui le poursuit avec un poignard nu, et le prince tombe mort au sol après avoir été touché par le fantôme. Lorsque les courtisans essaient de s’emparer de l’intrus, ils découvrent qu’il n’y a pas de forme palpable sous le masque et le suaire, et ils comprennent que la Mort Rouge elle-même a fait irruption à la fête.

Analyse de l’oeuvre

Le thème de la mortalité

Le thème de la mortalité est présent tout au long de l’histoire, et est symbolisé par la présence de la Mort rouge qui finit par envahir le château du prince Prospero. Le prince essaie de fuir la mort en se retirant dans son château et en organisant une grande fête, mais cela ne fait que retarder l’inévitable. La Mort rouge finit par arriver et tuer tous les invités, montrant que personne ne peut échapper à la mort. Cela met en lumière l’importance de profiter de chaque moment de la vie et de ne pas essayer de fuir l’inévitable.

  • Mais il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas jouer. Même chez les dépravés, chez ceux pour qui la vie et la mort sont également un jeu, il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas jouer.
  • Il y a dans les cœurs des plus insouciants des cordes qui ne se laissent pas toucher sans émotion. Même chez les dépravés, ceux pour qui la vie et la mort sont également un jeu, il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas jouer.
  • Le prince Prospero, exaspéré par la rage et la honte de sa lâcheté d’une minute, s’élança précipitamment à travers les six chambres, où nul ne le suivit ; car une terreur mortelle s’était emparée de tout le monde.
  • Et les Ténèbres, et la Ruine, et la Mort Rouge établirent sur toutes choses leur empire illimité.
  • La Mort rouge finit par arriver et tuer tous les invités, montrant que personne ne peut échapper à la mort.

Ce thème est renforcé par l’utilisation de symboles tels que le château, qui représente l’isolement et le refus de faire face à la réalité de la mort, et la fête, qui symbolise l’ignorance et l’incapacité de se rendre compte de l’approche de la mort. En fin de compte, la Mort rouge envahit le château et tue tous les invités, montrant que la mort ne peut être évitée et qu’elle finira par arriver pour tout le monde.

Le style littéraire de Poe

Le style de Poe est caractérisé par l’utilisation de métaphores et de symbolisme pour renforcer l’atmosphère sombre et effrayante de l’histoire. Par exemple, la Mort rouge est un symbole de la mortalité et de l’inévitabilité de la mort, et son apparence dégoûtante et repoussante reflète cela. “Le personnage était grand et décharné, et enveloppé d’un suaire de la tête aux pieds. Le masque qui cachait le visage représentait si bien la physionomie d’un cadavre raidi, que l’analyse la plus minutieuse aurait difficilement découvert d’artifice. Et cependant, tous ces fous auraient peut-être supporté, sinon approuvé, cette laide plaisanterie. Mais le masque avait été jusqu’à adopter le type de la Mort Rouge. Son vêtement était barbouillé de sang, – et son large front, ainsi que tous les traits de sa face, étaient aspergés de l’épouvantable écarlate.

De même, le fait que le prince Prospero essaie de se cacher dans son château et de fuir la mort en organisant une grande fête peut être considéré comme une métaphore de notre propre tentative de fuir la mort et de profiter de chaque moment de la vie. En utilisant ces métaphores et ce symbolisme, Poe parvient à rendre son histoire encore plus puissante et à faire passer un message profond sur la mortalité et notre place dans le monde.

Des personnages symboliques

Le prince Prospero est un personnage puissant et autoritaire qui essaie de fuir la Mort rouge en se réfugiant dans son château et en organisant une grande fête. Cependant, malgré tous ses efforts pour se protéger de la mort, il finit par être tué par la Mort rouge. Cela montre que personne ne peut échapper à la mortalité, quels que soient nos efforts pour la fuir.

Mais le prince Prospero était heureux, et intrépide, et sagace. Quand ses domaines furent à moitié dépeuplés, il convoqua un millier d’amis vigoureux et allègres de cœur, choisis parmi les chevaliers et les dames de sa cour, et se fit avec eux une retraite profonde dans une de ses abbayes fortifiées.

Les courtisans, quant à eux, sont présentés comme des gens qui ont abandonné toute moralité et qui se laissent aller à la débauche et aux plaisirs charnels. Ils sont également impliqués dans des activités dépravées et immorales, comme le pari sur qui sera le prochain à être touché par la Mort rouge. Cependant, malgré leur insouciance et leur dépravation, ils finissent tous par être tués par la Mort rouge, montrant que la mort ne fait pas de distinction entre les bons et les mauvais et que tout le monde finit par succomber à la mort.

Ensemble, le prince Prospero et les courtisans symbolisent la vanité de la vie matérielle et de la débauche et mettent en lumière l’importance de profiter de chaque moment de la vie plutôt que de fuir l’inévitable.

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