Littérature

Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, La maison déserte : résumé, personnages et analyse

Première page de couverture de la fiche de lecture de La Maison Déserte d'E.T.A Hoffmann
Ecrit par Les Résumés

La maison déserte a été écrite par l’auteur prussien E.T.A Hoffmann. Cette nouvelle figure dans le recueil Contes nocturnes. Partons à la découverte de cette histoire du 19ème siècle.

Résumé détaillé chapitre par chapitre de La maison déserte de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

Le dialogue tourne autour de l’idée que la réalité est souvent plus merveilleuse que tout ce que l’on peut imaginer. Les personnages discutent de la manière dont les histoires réelles sont souvent plus intéressantes que les histoires inventées. Lélio et Franz se mettent d’accord sur le fait que les véritables secrets de la vie sont difficiles à comprendre, et que c’est cette difficulté qui rend les histoires réelles si fascinantes. Franz fait remarquer qu’il y a des gens qui ont un “sixième sens” qui les aide à comprendre les choses de manière différente, comme les chauves-souris. Il se moque ensuite de lui-même en comparant ces personnes à des somnambules. Lélio mentionne alors qu’il connaît une personne en qui ce sens semble être naturel, c’est Théodore qui était présent tout le long mais ne parlait pas jusqu’à la fin. Il est décrit comme ayant une pensée singulière.

Chapitre 1

La maison abandonnée

Théodore a passé l’été à Berlin et a apprécié les nombreuses attractions culturelles de la ville, notamment l’art et l’architecture. Il mentionne une rue particulière, l'”allée“, qui est bordée de grands bâtiments. Il précise que c’est un endroit populaire pour les personnes de haut rang. En se promenant dans cette rue, Théodore remarque une petite maison délabrée qui se détache des grands bâtiments qui l’entourent. La maison semble inhabitée. Théodore est intrigué par la présence de cette maison dans un quartier aussi riche et s’interroge sur les raisons possibles de son abandon.

L’histoire de la maison selon le Comte P.

Un jour, alors qu’il se promenait, Théodore se trouve une nouvelle fois devant une maison déserte et se livre à ses réflexions. Il remarque que le Comte P. est près de lui et le regarde. Le Comte P. lui raconte l’histoire de cette maison : il s’agit en fait d’un laboratoire de pâtisserie. Le narrateur est déçu de cette explication prosaïque et malgré cela, il ne peut s’empêcher de regarder cette maison vide qui lui semble toujours bizarre. Il a des idées fantastiques sur cette maison, mais il finit par s’y habituer. Un hasard réveille alors toutes ses idées fantastiques sur cette maison.
Un jour, alors qu’il passe devant cette maison vide, Théodore remarque que le rideau de la fenêtre la plus proche de la boutique du confiseur commence à s’agiter. Il sort sa lunette de spectacle et voit une main de femme blanche et gracieuse poser un flacon de cristal devant la fenêtre. Il est captivé par cette vision. Il part en réfléchissant à ce qu’il a vu, puis retourne à la boutique du confiseur pour commander une tasse de chocolat.

Les révélations du confiseur

Le confiseur raconte à Théodore que la maison appartient à une comtesse qui n’est pas venue à Berlin depuis des années et qu’elle est dans un état de délabrement avancé. Le confiseur explique qu’il n’a jamais été en mesure d’acquérir la maison voisine malgré ses tentatives. Il précise que cela ne le dérange pas car la maison est censée être hantée et que des choses étranges ont été entendues en provenance de la maison, comme le chant d’une femme, des soupirs et des rires étouffés. Le confiseur et son père ont déjà entendu ces bruits, notamment au moment de Noël, lorsqu’ils doivent travailler tard.
La porte de la boutique s’ouvre, et le confiseur court à son comptoir en indiquant par un regard significatif la figure qui entrait. C’est l’intendant de la maison mystérieuse. Il commande des friandises et paie en utilisant des monnaies hors de cours. Il est un peu fou, et il se montre très fort malgré son âge. Il sort de la boutique avec son chien, en souhaitant une bonne nuit au confiseur.
Le confiseur revient vers Théodore et lui explique que celui-ci vient de temps en temps. Il n’a jamais rien pu en tirer. Il sait simplement qu’à l’époque, il était valet de chambre du comte Z***. Il prend soin de la maison et il attend que la famille du comte rentre.

Chapitre 2

Les songes de Théodore

Théodore a découvert que les informations qu’il avait reçues de la part du Comte P. sur un vieil intendant étaient inexactes et qu’il y avait quelque chose de mystérieux dans la maison où il demeurait. Il a entendu un chant et a aperçu un bras gracieux à la fenêtre, ce qui l’a conduit à penser qu’il y avait une jeune femme dans la maison. Il a également remarqué de la fumée et une odeur étrange. Il a ensuite imaginé que le vieil intendant était un magicien qui exerçait ses sortilèges dans cette maison. Il a ensuite eu une vision d’une jeune fille belle mais dangereuse, retenue captive par un sorcier, il décide de la libérer.

Le bref entretien avec l’entretient

Au cours d’un rêve, Théodore voit une figure merveilleuse saisir une carafe de cristal qui éclate en mille morceaux. Il se réveille et passe devant la maison plusieurs fois sans rien découvrir jusqu’à ce qu’un soir, il remarque que la porte est à demi-ouverte. Il s’approche et demande au vieil intendant si Binder habite là, mais l’intendant lui dit qu’il n’y a jamais demeuré et qu’il n’y demeurera jamais. Théodore explique au vieil intendant que les gens disent qu’il y aurait des revenants. Le vieil intendant lui répond que c’est une jolie maison tranquille et que la comtesse de S… doit arriver le lendemain. L’intendant congédie Théodore poliment et ferme la porte derrière lui.

La créature céleste

Un jour, alors qu’il passe devant cette maison mystérieuse, Théodore voit un diamant briller dans l’une des fenêtres supérieures. Il aperçoit une personne à la fenêtre qu’elle trouve belle, mais le regard de cette personne semble incertain. Théodore est tellement captivé par cette “céleste créature” qu’il ne fait pas attention au brocanteur italien qui lui propose sa marchandise. Théodore lui achète un miroir de poche pour que le brocanteur le laisse tranquille. Théodore se permet donc de s’asseoir sur le banc et utilise le miroir pour observer ce qu’il se passe dans la maison derrière lui. Il est de plus en plus envoûté et a l’impression d’être dans un rêve. Il se souvient d’une histoire d’enfance que lui racontait sa nourrice, selon laquelle si un enfant se regardait dans un miroir la nuit, un visage terrible apparaissait. Il se rappelle qu’une fois, il avait essayé, et il avait cru voir des yeux le regarder. Il était resté longtemps malade après ça. Théodore songe à jeter le miroir, mais à ce moment-là, la personne dans la fenêtre tourne son regard vers lui. Il se sent “plongé dans une mer de délices”.

Théodore est troublé par un homme âgé qui s’assoit à côté de lui. Il lui révèle que ce qu’il observe depuis tout à l’heure n’est qu’un portrait d’une peinture à l’huile. Théodore est pourtant persuadé qu’il l’a vu bouger le bras. L’homme lui suggère de ne pas faire confiance aux miroirs étant donné qu’ils ont tendance à mentir.

Chapitre 3

L’obsession

Théodore devient obsédé par la vision qu’il a eue à la fenêtre de cette maison. Bien qu’il ait d’abord décidé d’éviter de penser à cette vision et d’éviter la zone, Théodore se retrouve constamment en train d’y penser et éprouve même de soudains chocs de mémoire alors qu’il vaque à ses occupations quotidiennes. Il commence à négliger ses amis et ses études, et passe tout son temps à essayer de revoir la vision, soit en visitant la maison, soit en essayant d’invoquer l’image dans un petit miroir de poche. Cette obsession lui cause des troubles émotionnels, et les efforts constants pour revoir la vision nuisent à sa santé physique et mentale. Un de ses amis qui étudie la médecine laisse, par inadvertance ou pas, un ouvrage de Reil sur les aberrations mentales. Il le lit et reconnaissant les symptômes de la monomanie, il va voir le docteur R*** pour qu’il le guérisse de ses maux.

Les prescriptions du docteur R***

Théodore semble souffrir d’une forme d’hallucination qui se manifeste sous forme d’une image vue dans un miroir ou dans une fenêtre. Le médecin tente de rassurer Théodore en lui affirmant qu’il peut détourner ce danger et que la connaissance de son mal lui fournit les moyens de se défendre. Il lui donne des conseils pour se soigner, tels que s’éloigner du miroir, éviter certains lieux et certaines activités qui peuvent irriter son imagination. Il lui dit également qu’il doit passer du temps avec ses amis. Le docteur prend le miroir de Théodore et lui demande de respirer dessus et l’image réapparaît, le médecin est également effrayé, mais ne voit rien. Il met le miroir dans un pupitre et conseille à Théodore de suivre ses prescriptions. Il avoue qu’il ne comprend pas complètement ce qui se passe, mais espère pouvoir en savoir plus à l’avenir.
Théodore essaie tant bien que mal de suivre les prescriptions du médecin.

L’histoire du colonel

Un soir, Théodore se retrouve en société où des hommes tentent d’expliquer le fait que l’image d’une personne puisse s’emparer de nos pensées sans raisons. Le médecin, adepte du magnétisme, explique la puissance des rêves sur le psychisme. Théodore demande au médecin s’il croit que les esprits infernaux peuvent agir sur les hommes d’une manière funeste. Le médecin ne reconnaît pas les esprits déchus, mais parle d’une dépendance, “résultat d’une faiblesse de volonté”.
Un homme âgé intervient, expliquant qu’il comprend, à présent, les secrets liés aux sorts d’amour et à la sorcellerie. Il raconte un événement tragique qui s’est produit dans sa propre maison, où un colonel de la Garde italienne, qui logeait chez lui, est tombé malade et est mort d’une apoplexie. L’homme se souvient que le colonel avait confié à un médecin que l’image d’une femme qu’il avait connue à Pise lui était apparue et lui avait causé une grande douleur, et qu’il n’avait jamais parlé de la nature de sa relation avec elle. Après la mort du colonel, on lui a remis une lettre qui lui était adressée et qui ne contenait que les mots “malheureux” et la date de son décès. Le colonel était mort en même temps que cette femme.

La rencontre dans la maison

Théodore se rend compte que l’histoire du colonel est similaire à la sienne. Il décide d’aller à la maison mystérieuse.
Théodore arrive à l’intérieur et est accueilli par une femme qui se présente comme sa fiancée. Théodore est effrayé par l’apparence de la femme qui lui semble hideuse et vieille. Il est sauvé par l’arrivée du vieil intendant qui chasse la femme et empêche Théodore de crier à l’aide. Le vieil intendant lui demande de ne pas révéler ce qui s’est passé pour ne pas perdre son emploi. Théodore finit par quitter la maison, mais il est incertain de ce qui s’est réellement passé.

Chapitre 4

Edwin de S*

Lors d’un grand rassemblement, Théodore retrouve le comte P. Ce dernier lui dit que les secrets de leur maison abandonnée commencent à être révélés. Théodore est sur le point d’écouter lorsqu’ils sont appelés à dîner. Il offre son bras à une jeune femme et l’accompagne à la table. Lorsqu’il la regarde, il se rend compte qu’il s’agit de la même femme que dans son miroir. Il est choqué et lui dit qu’il pensait l’avoir déjà vue, mais elle lui répond qu’elle vient d’arriver à Berlin. Théodore reste silencieux et parvient à avoir une conversation avec la femme, mais elle semble être dans un état d’exaltation.
Un officier remarque que la voisine de Théodore est triste et lui demande si c’est à cause de la visite qu’elle a faite ce matin. Elle pleure et avoue être un “fol enfant“. Théodore lui offre du vin de Champagne et elle se calme. Cependant, lorsqu’il casse un verre, elle devient pâle et effrayée, car le son lui rappelle la voix d’une femme folle dans une maison déserte.
Plus tard, le comte P. apprend à Théodore que sa voisine était la comtesse Edwine de S* et que sa tante folle est retenue dans cette maison déserte. Elle et sa mère sont allées la voir ce matin, car l’intendant qui prenait soin d’elle est gravement malade. La tante a confié son secret au docteur R afin que ce dernier puisse enfin la soigner.

Les malheurs d’Angélique

Théodore va voir le docteur R. pour en apprendre plus. Lorsqu’Angélique, la comtesse de Z* avait trente ans, sa beauté a attiré la beauté du jeune comte de S. Ce dernier était déterminé à se marier avec elle. Au printemps, alors qu’il allait voir le vieux comte pour lui demander la main de sa fille, il tomba amoureux de la sœur cadette d’Angélique, Gabrielle. Cette dernière se maria avec le comte de S. Toutefois, Angélique feignait l’indifférence en expliquant que le comte de S. n’avait été pour elle qu’un jouet. Par la suite, Angélique abandonna le château et passa le plus clair de son temps dans un petit bois.

La Bohémienne

Un jour, les chasseurs du comte de Z** emprisonnent une bande de Bohémiens qui auraient commis des meurtres et des vols depuis quelque temps. Alors que le comte de Z* donnait ses ordres pour les enfermer dans un cachot, Angélique arriva, assura à son père qu’ils étaient innocents et menaça de se suicider s’il ne les libérait pas. Elle finit par s’évanouir. La comtesse fut réveillée par une vieille femme qui déposa sur son cœur une fiole. En apercevant la vieille, Angélique l’embrassa et s’en alla dans le château.
Le lendemain, tous les Bohémiens furent libérés. En effet, ils n’avaient “pris aucune part aux désordres du pays.

La fuite d’Angélique

Un jour, alors que le mariage de Gabrielle et du comte de S* approchait, on remarqua que plusieurs chariots chargés de meubles, de vêtements et d’autres objets domestiques quittaient le château. Le lendemain, on apprit qu’Angélique, accompagnée du valet du comte et d’une femme voilée que l’on croyait être une gitane, était partie en pleine nuit. Le comte Z* révéla qu’il avait donné à Angélique sa maison à Berlin, avec la permission d’y vivre à part et de ne le voir que lorsqu’elle le souhaitait.

Les Malheurs de la famille

Le mariage eut lieu et le couple s’installa à D***, mais la santé du comte commença à se détériorer et on lui ordonna d’aller se faire soigner à Pise. Gabrielle, étant sur le point d’accoucher, dut rester à D***.
Pendant ce temps, la petite fille de Gabrielle disparut de manière inexplicable, et toutes les tentatives pour la retrouver furent infructueuses. Le père de Gabrielle écrivit que le gendre avait été retrouvé mort dans la maison d’Angélique à Berlin, et qu’Angélique était dans un terrible délire. Gabrielle, accablée de chagrin, se retira dans la propriété de son père. Une nuit, elle entendit un bruit à la porte de sa chambre. Elle se leva, alluma une bougie et aperçut la gitane qui tenait son bébé disparu. Gabrielle lui arracha des mains et la bohémienne trouva la mort.
Le comte remarqua que sa fille Angélique était de nouveau folle et voulu l’emmener dans ses terres, mais le vieux valet l’en dissuada car la fureur d’Angélique ne faisait qu’augmenter chaque fois qu’on voulait lui faire quitter la maison. Angélique demanda à son père de la laisser mourir dans cette maison et il accepta, bien qu’elle ait affirmé que le comte S* était revenu dans ses bras et que l’enfant que la Bohémienne avait porté dans la maison du comte de Z* était le fruit de cet amour.

La conclusion

La comtesse Gabrielle de S* vient régler les affaires familiales avec Edwin. Elle a tenté d’aller voir sa sœur, mais ne partage pas ce qui s’est passé lors de cette visite. Le docteur apprend à Théodore que c’est lui qui a amené la catastrophe qui causera la guérison ou la mort prochaine de la comtesse. Le docteur lui confia que l’image qu’ils avaient vue dans le miroir était le portrait d’Edwin. Théodore décida alors de quitter la capitale. Après, son histoire, En se séparant, François lui dit “Bonne nuit, chauve-souris spalanzanique !

Présentation des personnages

Théodore est un jeune homme qui, alors qu’il passait son été à Berlin, a fait la connaissance d’une maison mystérieuse qui l’a complètement obsédé. Il enquête sur la maison, il essaie de comprendre l’inexplicable et semble croire qu’il y a quelque chose d’anormal avec cette maison. Dans ses rêves, il se met à voir le visage d’une femme superbe, une “céleste créature” qu’il croit apercevoir par la fenêtre un jour où il regarde la maison. Il devient complétement obsédé par elle au point de devenir fou. Il décide d’aller voir le docteur qui lui donne quelques prescriptions. Finalement, Théodore prend son courage à deux mains et tente d’entrer dans la maison. Il tombe sur une vieille femme hideuse qui se présente comme étant sa fiancée. Théodore finit par fuir, aidé par le vieux valet. Vers la fin de la nouvelle, il apprend que la femme qu’il a vue est Angélique, la comtesse de Z*. Il voit également cette “créature céleste” en la personne d’Edwine de Z*. Il apprend par le docteur R* que le portrait qu’ils ont vu n’est autre que celui d’Edwine. Théodore finit par fuir la capitale. Ce personnage incarne l’obsession et la dépendance que l’on peut avoir pour quelqu’un que l’on ne connaît pas malgré ce “lien” qui existe entre les deux esprits et que l’on retrouve dans les rêves, comme le précise le médecin adepte du magnétisme.

Le Comte P* et le confiseur sont des personnages qui révèlent certaines informations concernant la maison mystérieuse à Théodore au cours de la nouvelle.

Gabrielle, née comtesse de Z*, est la comtesse de S*. C’est la sœur cadette d’Angélique. C’est une très belle femme qui a réussi à se marier avec le comte de S* alors que ce dernier devait se marier avec Angélique. Gabrielle a vécu, un bref instant, heureuse auprès de son mari avant de vivre plusieurs événements tragiques tels que la santé déclinante de son mari, la disparition de sa fille et la possible infidélité de son mari qui trouve la mort à Berlin où habite sa sœur. Gabrielle est saine d’esprit, mais semble avoir été victime, au cours de sa vie, d’une malédiction.

Edwin de S* est la fille de Gabrielle et du Comte de S* qui fut enlevée lorsqu’elle était encore bébé. Toutefois, selon Angélique, elle serait le fruit de l’amour qu’elle a eu avec le Comte de S* lorsqu’il est venu la rejoindre à Berlin. Edwin est la fille que Théodore voit dans ses rêves, à la fenêtre de la maison mystérieuse (portrait) et dans son miroir sans qu’il n’ait aucune explication “rationnelle”. Edwin a été traumatisée par l’entretien qu’elle a eu avec sa tante lorsqu’elle accompagnait sa mère.

Angélique, la comtesse de Z*, était une belle jeune femme qui a réussi à séduire le comte de S*. Cependant, lorsque celui-ci est venu demander sa main à son père, il est tombé amoureux de Gabrielle. Angélique a fait semblant d’être indifférente. En réalité, elle préparait sa vengeance. Elle fut aidée par une gitane. Angélique finit par quitter le royaume pour aller vivre à Berlin avec le vieux valet. Elle finit par devenir complétement folle et elle est aidée par le vieux valet. Lorsque Théodore la voit, il la décrit comme étant hideuse avec un visage horrible, vieux et jauni. En voyant Théodore, elle le confond avec son ancien fiancé qui lui a préféré sa sœur, et, comme elle l’a fait avec lui, elle tente de l’hypnotiser. Théodore réveille en elle les blessures de son passé. C’est pour cette raison que le docteur R* explique que cela “causera la guérison ou la mort prochaine de la comtesse”.

Le vieil intendant de la maison mystérieuse est le valet de la famille de Z* qui, sous les revendications d’Angélique, est partie avec elle à Berlin. Il s’occupe d’elle malgré son état mental. C’est un homme assez petit, et sec, avec un visage pâle et des verts.

Le docteur R* est un médecin réputé pour les maladies mentales. Il se propose d’aider Théodore et lui permet de lui apporter certaines réponses à ses questions.

Léio et Franz sont deux personnages qui entretiennent un dialogue dès le début de la nouvelle. Ils permettent d’intégrer l’histoire en donnant la parole à Théodore.

Analyse d’oeuvre

Dans La maison déserte, Hoffmann nous livre une histoire qui se présente comme étant surnaturelle mais qui, en réalité, ne l’est absolument pas. Le fait que cette maison entretienne une part de mystère suffit à rendre l’histoire fantastique. De plus, l’utilisation du narrateur-personnage fait en sorte que nous apprenons les choses en même temps que Théodore. Si la maison nous apparaît comme “effrayante” et “surnaturelle”, étant donné que certains affirment avoir entendu des “revenants”. Nous comprenons que la maison est habitée par le vieux valet. Durant toute la nouvelle, nous nous posons la question pour savoir s’il est tout seul ou s’il vit avec quelqu’un. Les personnes prétendent qu’elle est hantée étant donné que certains prétendent avoir déjà entendu une femme crier. “C’étaient des bruits étranges qui nous faisaient frissonner.” Par ailleurs, la description du vieil intendant, lorsqu’il se présente au confiseur, laisse penser qu’il s’agit d’un “mort” ou d’une personne qui a perdu la raison à force d’attendre la comtesse de S* depuis toutes ces années. Une comtesse qui, finalement, n’arrivera peut-être jamais. “Figurez-vous un petit homme sec, un visage couleur de momie, le nez pointu, les lèvres serrées, des yeux de chat, verts et étincelans, le sourire perpétuel d’un fou, un toupet étagé à la mode antique avec des ailes poudrées et une grande bourse, un habit couleur de café, vieux et pâli, mais bien brossé, des bas gris et de grands souliers à boucles.
À la fin, nous comprenons que l’histoire n’a rien de surnaturel, mais que c’est plutôt un mystère qui a “obsédé” Théodore durant toute la nouvelle. Le vieil intendant habite avec une femme, la comtesse de S*. Personne ne l’a jamais vu étant donné qu’elle a sombré dans la folie. Le vieil intendant se trouve être la personne qui s’occupe d’elle.
Ainsi, la maison déserte se révèle être occupée.

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