Littérature

Ernst Theodor Amadeus Hoffmann , Le Voeu : résumé, personnages et analyse

Couverture de la page garde de la nouvelle Le Voeu d'E.T.A Hoffmann de LesResumes.com
Ecrit par Les Résumés

E.T.A Hoffmann est l’auteur prussien de la nouvelle fantastique Le vœu qui a été publiée dans le recueil Contes nocturnes. Explorons cette nouvelle du XIXème siècle ensemble.

Résumé détaillé chapitre par chapitre de Le Voeu de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

Chapitre 1

Le jour de la Saint-Michel, une voiture s’arrête devant la maison du vieux bourgmestre allemand. Une femme âgée et une femme plus jeune, dissimulée sous son voile entrent. La femme du bourgmestre est agacée de cette visite inopinée, elle l’est encore plus lorsqu’elle apprend que la jeune femme va rester plus longtemps et que son mari était au courant depuis un long moment. Elle s’aperçoit que la femme est enceinte et elle en parle à son mari. Celui-ci lui explique qu’il a reçu une lettre du prince Zapolski lui indiquant que l’abbesse du couvent allait lui amener une fille du nom de Célestine. Il demandait au bourgmestre que cette dernière puisse rester chez lui jusqu’à ce qu’elle accouche. En échange, il avait reçu “une grosse bourse pleine de ducats”. La femme du bourgmestre est exaspérée qu’ils doivent prendre part aux péchés des “grands personnages”. Leur fille aînée sort de l’appartement et leur fait savoir que Célestine, ayant besoin de repos, souhaite être amenée à sa chambre.

Chapitre 2

Célestine est une jeune femme qui est amenée dans une chambre par le bourgmestre, mais elle souhaite une chambre avec vue sur le jardin. Le bourgmestre lui offre une chambre étroite, qui ressemble à une cellule, mais Célestine l’accepte. Elle aménage la pièce avec des éléments religieux et refuse tous les meubles supplémentaires. Célestine préfère la solitude et demande à la femme du bourgmestre de ne plus lui rendre visite. Elle passe ses journées à la messe et à faire des exercices de dévotion. Les gens de la maison sont intrigués par son voile et commencent à raconter des histoires effrayantes à son sujet. On l’appelle la dame noire du bourgmestre.
Un jour, un courant d’air lève légèrement son voile et la fille du bourgmestre voit une “face cadavéreuse“. Célestine finit par accoucher d’un garçon et rompt sa solitude, mais le bourgmestre se rend compte que son voile pose un problème et espère que quelqu’un viendra chercher Célestine et son enfant rapidement.

Chapitre 3

Au printemps, un officier se présente chez le bourgmestre et prend l’enfant des bras de Célestine. Lors de la lutte, Célestine se voit retirer son voile, révélant un masque blanc fixé à son visage. Le bourgmestre essaie de défendre Célestine, mais l’officier le menace d’un pistolet et part avec l’enfant. L’abbesse et le prince Zapolski arrivent trop tard. Peu de temps après, une religieuse est enterrée dans le couvent de l’ordre de Citeaux, à Oppeln. Les gens racontent que cette religieuse était la comtesse Herménégilde de Czernska, qui était censée être auprès de la princesse Zapolska en Italie.

Le père de la comtesse, le comte Népomucène de Czernski s’était présenté à Varsovie et, en s’installant dans une petite propriété en Ukraine, avait abandonné tous ses biens à ses neveux, les deux fils du prince Zapolski. On lui avait demandé de doter sa fille, la comtesse Herménégilde, mais celle-ci était déjà dotée.

Des patriotes polonais ont cherché à recruter le comte de Czernski pour une association secrète visant à libérer la Pologne, mais ils ont découvert qu’il était devenu un vieillard sans énergie qui préférait vivre en solitude.

Chapitre 4

Lors de l’insurrection sanglante en Pologne, le château du comte Népomucène de Czernski était le lieu de réunions secrètes pour les patriotes. Herménégilde, une jeune femme de dix-sept ans, y participait activement et était considérée comme un leader pour ses talents et sa sagesse. Elle était souvent accompagnée de Stanislas de Ramskay, un jeune homme de vingt ans, également talentueux et passionné. Les deux étaient considérés comme les principaux conseillers de leur groupe et on pensait qu’une union entre eux pourrait sauver leur pays. Les deux jeunes amants finirent par être fiancés. Malheureusement, les Polonais furent vaincus et leur entreprise échoua en raison d’une trop grande confiance en eux-mêmes, de prévisions erronées et d’une fidélité chevaleresque.

Le comte Stanislas, un soldat qui s’était battu avec courage, fut gravement blessé lors de la guerre. Il retourna auprès de sa fiancée Herménégilde pour trouver réconfort et espérance, mais elle le reçu avec froideur et lui dit qu’elle ne l’épousera que lorsque les envahisseurs seront chassés de Pologne. Le comte réalisa qu’Herménégilde ne l’aimait pas et se rendit compte que la condition qu’elle imposait ne sera jamais remplie. Toutefois, il jura de lui rester fidèle et partit combattre en Italie avec l’armée française. Herménégilde resta indifférente à son départ, mais quelques jours plus tard, elle ressentit un désir intense pour lui.

Stanislas finit par tomber au combat. Ses frères d’armes arrivèrent au château et parlèrent de sa bravoure et de sa mort avec émotion. Herménégilde, qui était amoureuse de Stanislas, fut dévastée par la nouvelle de sa mort et se rendit compte qu’elle l’aimait profondément. Elle passa ses nuits à errer dans le parc en l’appelant et en déplorant de l’avoir envoyé à la mort. Elle exprimait son désespoir et sa douleur.

Chapitre 5

Voulant sauver sa fille de la folie, le comte Népomucène essaya de trouver un docteur pour l’aider, mais sans succès. Un jour, Herménégilde jeta sa poupée, qu’elle prenait pour son bien-aimé, au feu parce qu’elle n’avait pas voulu chanter.

En retournant dans sa chambre, Herménégilde entendit un bruit et vit un officier de la Garde impériale française, le bras gauche en écharpe. Elle crut qu’il s’agissait de son amant Stanislas et elle tomba, évanouie, dans ses bras. L’officier, surpris, se débattit pour la retenir et, en la serrant contre lui, il réalisa que c’était la plus belle aventure qu’il ait jamais vécue. Il fut pris de désir et il l’embrassa. Le comte Népomucène sortit de sa chambre et les trouva dans les bras l’un de l’autre. Herménégilde reprit conscience, embrassa l’officier et le déclara comme étant son mari bien-aimé. Mais l’officier révéla qu’il n’était pas Stanislas, mais son cousin, le comte Xavier de Ramskay.

Le comte Népomucène fut choqué de voir à quel point l’officier avait changé depuis la dernière fois qu’il l’avait vu lorsqu’il était enfant. L’officier expliqua qu’il avait quitté son pays avec son cousin et ami Stanislas et qu’il avait rejoint l’armée française. Il fut promu au rang d’officier. L’officier était retourné dans son pays pour se reposer des nombreuses blessures qu’il avait reçues. Il décida d’aller au château du comte Népomucène où les gens le confondirent avec Stanislas. Herménégilde s’enferma dans sa chambre et annonça qu’elle ne sortirait pas tant que l’officier Xavier serait au château.

Chapitre 6

Xavier fut triste de ne pas pouvoir voir Herménégilde. D’autant plus que son cousin lui avait donné un message qu’il devait absolument donner à Herménégilde. Xavier demanda à la femme de chambre de présenter un billet à sa maîtresse.
Herménégilde accepta de voir Xavier. Celui-ci lui raconta la bravoure de son bien-aimé et lui confia à quel point il était amoureux d’elle. Cette révélation fit énormément de bien à Herménégilde. Progressivement, Xavier sentit de la passion et du désir pour Herménégilde et il se jeta sur elle. Cette dernière le repoussa en lui faisant comprendre que jamais il ne sera son “Stanislas”.

Constatant qu’il ne pouvait plus contenir son amour pour Herménégilde, Xavier décida de partir. Le Comte Népomucène essaya de le faire changer d’avis, en vain.
Au moment où il était sur le point de partir, il reçut la visite de Herménégilde qui lui demanda de rester. Les récits qu’il lui faisait lui procuraient beaucoup de biens et elle voulait continuer à le voir. Finalement, Xavier préféra rester en nourrissant l’espoir qu’un jour, Herménégilde souhaiterait peut-être un “présent tranquille”.

Chapitre 7

Xavier réussit à réprimer sa passion pour Herménégilde en maintenant une stricte convenance et en utilisant des tactiques subtiles pour la charmer. Il parle constamment de son fiancé, Stanislas, et se rend habilement désirable à ses yeux. Herménégilde devient de plus en plus dépendante de la compagnie de Xavier et leur relation s’approfondit. Le comte, le père d’Herménégilde, n’est pas conscients de la véritable nature de leur relation et croit que Xavier remplacera bientôt Stanislas comme fiancé d’Herménégilde. Xavier croit également qu’Herménégilde finira par céder à ses propres avances.

Un matin, Herménégilde se renferme dans son appartement avec sa femme de chambre et ne veut voir personne. Le comte Népomucène croit que c’est juste un nouveau paroxysme qui ne durera pas et demande au comte Xavier d’aider à guérir sa fille. Cependant, Xavier ne veut pas approcher Herménégilde et montre un changement total dans son comportement. Il dit qu’il doit retourner à Varsovie, ne reverra jamais Herménégilde et que l’égarement de la malade l’a rempli d’épouvante.

Le comte Népomucène ne comprend pas et pense que l’extravagance d’Herménégilde s’est communiquée au jeune homme. Il est irrité et chagriné par la conduite d’Herménégilde et ne s’inquiète plus d’elle. Elle passe plusieurs jours enfermée dans son appartement sans voir d’autres personnes que sa femme de chambre.

Un jour, Herménégilde se rendit dans la chambre de son père pour lui annoncer que Stanislas était décédé. Elle lui raconta alors l’expérience onirique qu’elle avait vécue, dans laquelle elle s’était mariée à Stanislas lors d’une bataille. Dès lors, elle confia à son père qu’elle voulait lui rester fidèle et elle voulait le prier et le pleurer jusqu’à la fin de ses jours.

Chapitre 8

Le comte Népomucène cru que sa fille, Herménégilde, était devenue folle suite à une vision imaginaire. Il espérait que son deuil pour le comte Stanislas lui apporterait un peu de calme et comptait sur le retour de Stanislas pour mettre fin à cette extravagance. Le comte Népomucène remarqua un anneau d’or que sa fille portait et se demanda d’où il venait. Il reçut une mauvaise nouvelle : le comte Stanislas fut fait prisonnier. La princesse Zapolski et sa femme arrivèrent et Herménégilde se confia à elle, se plaignant d’être traitée de visionnaire et d’insensée. La princesse lui assura que le temps éclaircirait tout et qu’il fallait se soumettre humblement à la volonté du ciel.

La princesse observa attentivement les symptômes de Herménégilde. Elle sembla inquiète alors qu’Herménégilde semblait se remettre, et la regarda comme si elle était plus malade que jamais. Le prince et sa femme se consultèrent en se demandant ce qu’ils pouvaient faire d’Herménégilde. Le prince déclara que son délire était incurable. La princesse, cependant, soutena qu’Herménégilde n’était pas malade. En effet, selon elle, Herménégilde était enceinte. Elle quitta ensuite la pièce, laissant le prince et le comte Népomucène stupéfaits.

Troublés par la situation, le comte Népomucène et le prince discutèrent de différents plans d’action, mais ils décidèrent de s’en remettre à la princesse pour décider quoi faire. La princesse refusa l’aide d’un médecin et dit qu’il serait nécessaire d’avoir d’autres secours dans cinq mois. Le comte Népomucène fut troublé par la situation et demanda à la princesse de découvrir qui était le père de l’enfant. La princesse lui expliqua qu’elle avait l’intention de parler à Herménégilde pour découvrir la vérité. Selon elle, soit Herménégilde était une menteuse, soit un “inconcevable mystère” venait de se produire.

Chapitre 9

La princesse essaya de comprendre ce qu’il s’était passé, mais Herménégilde resta persuadé qu’elle était enceinte de Stanislas. Elle ne put rien en tirer et confia cela au comte Népomucène. Ce dernier souhaita la violenter pour qu’elle puisse leur révéler son secret, mais la princesse lui expliqua que cela ne servirait à rien. Herménégilde était réellement persuadée qu’elle était enceinte de Stanislas. Elle tenta de leur faire comprendre qu’il y avait des choses inexplicables qui pouvaient se produire. Elle émit l’hypothèse que leur union spirituelle put être la cause de tout ceci. Ces dires provoquèrent l’hilarité du comte et du prince. Ils prirent la décision de cacher Herménégilde aux yeux du monde afin de pouvoir tirer au clair toute cette histoire. La princesse accepta d’emmener Herménégilde en Italie.
Xavier arriva à ce moment pour annoncer qu’il avait trouvé les preuves du décès de Stanislas. Il était heureux, car cela signifiait que Herménégilde était libre de tout engagement. Il demanda la main de la comtesse Herménégilde, mais celui-ci refusa et pria le jeune homme de quitter le château.
Xavier trouva Herménégilde dans le parc. Il alla la voir, mais celle-ci lui expliqua qu’elle avait fait le choix de rester fidèle à Stanislas jusqu’à la fin de sa vie. Avant de partir, Xavier ria en lui révélant qu’elle avait déjà fauté. Il lui annonça que l’enfant qu’elle portait était le sien.

Chapitre 10

Xavier expliqua à la princesse que Herménégilde l’avait repoussé. Il lui révéla ce qu’il s’était passé. Un jour, il avait trouvé Herménégilde dormant sur le canapé. Elle fit un rêve où elle crut se marier avec Stanislas, or seul Xavier était présent. L’anneau d’or qu’elle tenait lui avait donc était donné par Xavier. Le comte comprit qu’il pouvait alors donner la main de sa fille à Xavier, mais la princesse lui demanda de ne pas le faire. Elle lui révéla que sa fille n’accepterait jamais d’épouser cet homme qui ait pu la tromper de la sorte. Lorsqu’on rapporta Herménégilde, inanimée, sur le sofa. Xavier prit les mains de la comtesse. Celle-ci le regarda et fit chanceler Xavier qui décida de partir sur le champs.

Le comte Népomucène, le prince et la princesse, cherchèrent à l’aider en faisant venir un médecin, mais finalement, ils décidèrent d’appeler un prêtre, le Père Cyprien, pour l’aider à surmonter son état. Le père Cyprien réussit à calmer Herménégilde et elle finit par vouloir devenir religieuse et vivre dans un couvent. Elle quitta le château couvert d’un voile qui cacha son visage pour toujours, car elle avait fait vœu de ne jamais le montrer de nouveau en signe d’expiation. Les personnages principaux furent bouleversés par cette situation, en particulier Népomucène qui fut brisé par la douleur.

Le comte Xavier découvrit la retraite d’Herménégilde, et décida d’enlever l’enfant, mais celui-ci trouva la mort durant la traversée. Xavier disparu sans laisser de traces, on pensa qu’il s’était suicidé. Plusieurs années plus tard, le prince Boleslas Zapolski rencontra un moine qui se trouvait sur un rocher dans un jardin de couvent à Naples. Il reconnut le comte Xavier qui finit par s’enfuir en voyant le prince.

Présentation des personnages

Herménégilde est une comtesse polonaise. C’est la fille du comte Népomucène. Elle a un caractère bien trempé et elle sait examiner les choses avec minutie. Bien qu’elle n’ait que dix-sept ans au début, elle sait faire preuve de sagesse, d’autorité. La comtesse est une très belle femme qui finit par se fiancer au comte Stanislas de Ramskav. En tant que femme polonaise, elle possède un caractère fantasque. Le narrateur la décrit comme ayant “une sensibilité profonde, de la légèreté et de l’abandon, une abnégation stoïque, des passions brûlantes, une froideur glaciale“, d’où une certaine instabilité. En rejetant son bien-aimé, elle l’envoie à la mort. Elle ne peut pas l’accepter et finit par sombrer dans la folie. Lorsqu’elle comprend qu’elle est enceinte de Xavier, car elle la prit pour son cousin, Stanislas, elle décide de devenir religieuse et de porter un voile comme expiation pour avoir été infidèle à l’homme qu’elle aimait. Peu de temps après avoir accouché, elle trouve la mort et finit par être enterrée.

Stanislas de Ramskay est un jeune comte de vingt ans. Il est doté de grandes qualités et c’est un grand combattant. Il sait prendre les décisions qui s’imposent. Il se fiance à Herménégilde dont la froideur laisse sous-entendre qu’elle n’est pas amoureuse de lui. Il lui jure fidélité et décide de rejoindre l’armée française. Il finira par trouver la mort. Celle-ci sera la source de la folie de sa bien-aimée.

Xavier de Ramskay est le cousin de Stanislas. Il vient au château pour délivrer un message à Herménégilde et il finit par tomber amoureux d’elle. Dans un premier temps, celle-ci le confond avec Stanislas. Xavier profite de la folie de Herménégilde, involontaire ou volontairement, en couchant avec elle et en échangeant des anneaux. Lorsqu’il apprend que Herménégilde est enceinte, il sait que c’est son fils. Il s’arrange pour savoir où elle va accoucher et s’arrange pour subtiliser l’enfant. Ce dernier meurt durant la traversée. Xavier disparaît et finit par devenir moine. Xavier est un homme conquis par la beauté de Herménégilde. Il essaie tant bien que mal de la posséder, mais il ne l’aura jamais.

Le comte Népomucène est le père de Herménégilde. Il essaie tant bien que mal de trouver une solution pour sa fille, mais il assiste impuissant à son déclin. Lorsqu’il apprend que celle-ci est enceinte, il exige de savoir qui est le père. Il pense que Herménégilde lui ment et qu’elle ne veut pas révéler son identité. Ce comte est un homme faible qui laisse les autres dicter les choix à sa place. Il est détruit lorsque sa fille meurt.

Le prince Zapolski et la princesse Zapolska arrivent et tentent de trouver une solution pour aider Herménégilde. La princesse semble être plus empathique et plus compréhensive que son mari. C’est également une femme très observatrice, car elle se rend vite compte que la comtesse est enceinte. Elle finit par croire Herménégilde et tente d’apporter une explication irrationnelle à ce qu’il s’est passé. Elle propose d’emmener Herménégilde avec elle en Italie le temps qu’elle puisse accoucher.

La famille du bourgmestre allemand s’occupe de Herménégilde à la demande du prince Zapolski. Elle se fait passer pour “Célestine”. Bien qu’elle devait être envoyée en Italie, le prince a jugé bon de l’envoyer chez le bourgmestre allemand pour éviter que Xavier puisse la retrouver. La famille du bourgmestre s’occupe d’elle jusqu’à ce qu’elle accouche, et ce, malgré son voile qui, selon sa femme et sa fille, dissimule une apparence cadavérique. Ils finiront par être impuissants lorsque l’officier (Xavier) vient récupérer l’enfant.

Analyse de l’oeuvre

Pour cette nouvelle, Hoffmann trouve son inspiration dans La marquise d’0 de Kleist.

Dans cette nouvelle, nous n’avons pas à faire à des vivants, mais à une intrigue qui laisse planer le mystère. Les différents points de vue nous permettent, progressivement, d’avoir une vue d’ensemble afin de comprendre que toute cette histoire n’a aucun caractère fantastique. Toutefois, en fonction des personnages, mais surtout des éléments en notre possession, nous pouvons émettre des conclusions hâtives.

La femme du bourgmestre et sa fille pensent que Célestine, surnommée la dame noire du bourgmestre, n’est pas humaine. Cette idée est nourrie par le fait que la femme enceinte refuse de retirer son voile et que, lors des rares moments où celui-ci s’est levé, elles ont pu constater “une face cadavéreuse et d’une blancheur de marbre” ainsi que “deux cavités profondes des yeux qui lançaient des regards étranges !”.

Convaincu que Herménégilde n’est pas hypocrite, la princesse émet l’hypothèse que : “des rapports spirituels entre Stanislas et Herménégilde” ont pu produire cet état. La princesse pense que cette histoire révèle un “inconcevable mystère” qui dépasse notre entendement.

Le prince Zapolski et le comte Népomucène sont persuadés qu’elle a couché avec un autre homme. Ils estiment que cette histoire est purement rationnelle même si certains détails restent troublants tels que cet anneau d’or que Herménégilde a eu soudainement en sa possession.

Ainsi, dans Le Voeu, la mort, le fantastique, l’irréel s’opposent à la réalité pour fournir une fin rationnelle dans laquelle Xavier a profité de l’état de Herménégilde (folie, somnambulisme) en usant de supercherie pour abuser d’elle. L’anneau d’or est un bijou qu’il portait et qu’il lui a donné lorsque, dans son état de somnambulisme, elle a cru se marier avec Stanislas.

La mort de l’enfant est symbolique étant donné qu’il est le fruit d’une union non voulue. Xavier essaie de s’emparer de l’enfant comme s’il voulait avoir la possession d’une part de Herménégilde, mais l’enfant, tout comme sa mère, ne lui appartiendront jamais. Le fait que Xavier devienne moine permet de souligner sa prise de conscience sur les événements qui se sont déroulés. Il sait qu’il a mal agi et s’en remet “à la volonté de Dieu”.

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