Paru en 1932, Le Noeud de vipères a permis d’ouvrir le chemin de la gloire à François Mauriac, un auteur français. Le livre a été reçu avec enthousiasme par la critique. Les avis étaient unanimes quant à sa qualité, étant considéré comme l’une des œuvres les plus marquantes de Mauriac et comme le point culminant de sa carrière littéraire, où se définit clairement ce qu’on appelle le mauriacisme. Malgré cela, le roman a suscité des réserves chez certains lecteurs catholiques et de l’Église, qui ont critiqué la conversion du héros et considéré que la fin était trop commode. Cependant, jusqu’à aujourd’hui, Le Noeud de vipères est encore considéré comme l’un des romans les plus représentatifs de l’univers moral et du style de Mauriac, et comme l’un de ses ouvrages les plus marquants. Explorons ce roman du XXème siècle ensemble.
Résumé partie par partie de Le Noeud de vipères de François Mauriac
Première Partie
L’introduction de la missive
La missive que Louis adresse à sa femme Isa, évoque d’abord le plaisir peu avenant que le vieil homme éprouve à envisager la déception de ses héritiers à sa mort. En effet, il a l’intention de les priver de sa richesse, ce qu’ils attendent avec impatience. Pourquoi cette haine réciproque ? Louis raconte sa propre histoire, se décrit sans complaisance, en commençant par son enfance de petit-fils de fermiers, élevé par une mère veuve qui l’adore et le dorlote, une enfance austère consacrée uniquement aux études et dépourvue d’amis, et poursuit le portrait jusqu’à aujourd’hui où il n’est plus qu’un vieil homme.
Les quelques mois de bonheurs
Après l’enfance, vient la prospérité, que l’on doit au mode de vie frugal que sa mère lui inculque, et puis l’éblouissement : une jeune femme le regarde, lui, le garçon disgracieux. Il s’agit d’Isabelle Fondaudège, fille d’une riche famille bourgeoise de Bordeaux, qui semble approuver l’union des deux jeunes gens. Cour, puis fiançailles, puis début de la vie commune seront les seuls mois de bonheur dans la vie de Louis, qui découvre que la jeune femme a été poussée dans ses bras par sa famille qui craignait de ne pouvoir la marier. Le cœur de Louis se glace, la douleur est telle qu’il construit autour de lui un mur de malveillance que personne ne peut franchir. Parmi les raisons de la distance entre les deux époux, une question religieuse aussi : Isa est issue d’une famille catholique pratiquante tandis que Louis se considère comme un libre penseur.
Lui et eux
Deux enfants naissent, Hubert et Geneviève. Louis reste isolé, jusqu’à l’arrivée de Marie, leur troisième fille, qui ne craint pas son père et incarne à ses yeux toutes les vertus de l’innocence chrétienne que “les autres“, pourtant impeccablement catholiques, sont loin d’incarner. Mais la petite fille meurt de maladie, et le couple déjà fragilisé s’en trouve encore plus mal.
La suite est terrible : Louis d’un côté, le reste de la famille de l’autre, unis dans la peur et la haine de ce patriarche impitoyable et cruel. Seul un neveu d’Isa, le jeune Luc, parvient à charmer Louis : comme Marie, il ne le craint pas, et comme Marie, il incarne véritablement la pureté de l’idéal chrétien. Mais Luc disparaît au combat en 1918.
À la recherche d’un héritier
Au fil des pages, Louis réfléchit sur lui-même, se regarde sans indulgence, et commence à entrevoir une lumière : est-il encore possible pour lui et Isa de trouver le chemin d’un bonheur commun ? Une nouvelle tentative d’extorsion de la part de ses enfants et petits-enfants replonge Louis dans le domaine de la haine, et il part pour Paris, bien décidé à trouver un fils illégitime auprès d’une maîtresse, afin d’en faire son unique héritier. La première partie se termine à ce moment-là.
Deuxième partie
Le journal de Louis prend la place de la lettre adressée à Isa, il y consigne les détails de son voyage à Paris, notamment sa rencontre avec son fils Robert qu’il retrouve après des années, mais qui se révèle être décevant et lâche, ressemblant étrangement à Louis lui-même. Il raconte également la trahison de Robert qui avait contacté les enfants de Louis pour leur révéler des informations secrètes qui se tramaient à leur insu. Louis les surprend et décide de les déshériter. Plus tard, il reçoit des nouvelles de la mort de sa compagne Isa, ce qui le plonge dans un profond choc émotionnel. Il rentre chez lui et reproche violemment à ses enfants de ne pas l’avoir prévenu directement, sachant qu’ils connaissaient son adresse. Ce deuil le pousse à se détacher de ses proches et à partager ses biens, gardant seulement la possession de sa propriété de campagne. Les jours passent, il se retrouve seul, et pour la première fois, il ressent le manque de ses enfants. Il est auprès de sa petite-fille Janine, lorsque son mari la quitte, il est la seule personne capable de la réconforter. Il se remémore ses actions, et pose enfin son regard sur la foi qu’il cherchait en secret, il meurt dans son bureau, en rédigeant le récit de son illumination intérieure.
Présentation des personnages
Louis est le narrateur de cette histoire. C’est un homme en proie à une douleur constante. Il est le petit-fils d’agriculteurs et a passé son enfance plongée dans les études, mais ce n’est pas un bon souvenir pour lui. Il est solitaire, peu apprécié et n’a pas le don de plaire. Il s’émerveille lorsqu’une jeune femme de la haute société, Isa, semble l’aimer. Il l’épouse et passe les plus beaux mois de sa vie. Cependant, lorsqu’Isa lui fait une révélation, il comprend qu’elle ne l’a épousé que par obligation et qu’elle aimait en réalité quelqu’un d’autre. Cela rend Louis malheureux, il se referme et construit une muraille infranchissable autour de lui. Il y a alors une forte hostilité entre lui et Isa. Les enfants ne changent rien et Louis se retrouve seul contre tous. Il consacre désormais sa vie à son travail d’avocat brillant, sa cupidité et sa haine malsaine. Pourtant, un jeune séminariste, l’abbé Hardouin, qui donne des leçons à ses enfants, perçoit qu’il y a un autre homme derrière cette muraille. De même, ce qu’il croit être un monstre aime sa fille Marie et son neveu Luc, deux jeunes êtres purs et innocents qui n’ont pas peur de lui, car ils voient en Louis autre chose qu’un dragon gardien d’un trésor. Ce qui le rend froid est le manque d’amour et cela l’éloigne de la foi chrétienne, il se considère comme un libre-penseur. Pourtant, en traversant une période spirituelle, il mène une quête permanente pour trouver Dieu. Il rejette la religion mécanique et de façade qu’Isa et ses enfants vivent et couche ses réflexions dans des cahiers. Cette recherche spirituelle continuera jusqu’à sa fin. Après la mort d’Isa, il partage ses biens entre ses deux enfants survivants Hubert et Geneviève et passe ses derniers jours seul. Il est trop tard pour tisser des liens affectifs avec eux. Il meurt en écrivant que la lumière de Dieu l’a atteint et qu’il l’accepte, c’est lorsqu’il reconnaît par écrit qu’il est capable d’aimer que son cœur malade lâche.
Isabelle Fondaudège est une femme issue de la haute bourgeoisie. Cette femme catholique incarne les valeurs de son statut social et ne le remet jamais en cause. Du fait de la fortune de sa mère, la famille Fondaudège pousse leur fille, Isabelle, à se marier avec Louis alors qu’elle est amoureuse d’un autre homme, Rodolphe. Elle consent à se marier avec Louis par devoir. Une nuit, elle confie cette histoire à son mari, Louis. Ce dernier finira par mettre un mur entre eux et lui portera une haine féroce. Cette mère dévouée compose un groupe hostile avec ses deux enfants aînés, face à Louis. Loin d’être une mauvaise femme, Isabelle est plutôt sujette à l’incompréhension puisque son mari Louis finit par la repousser sans jamais lui expliquer la raison. Elle souhaite ardemment que Louis revienne dans sa vie, et ce, jusqu’à sa mort.
Hubert est l’aîné de la famille qui occupe un poste en tant qu’agent de change qui le stress énormément. Il incarne la classe bourgeoise dans laquelle il est issu en se demandant continuellement ce qui se fait ou ce qui ne se fait pas. Il prend part au “complot de Saint Germain” lorsque son demi-frère, Robert, essaie d’extorquer de l’argent à son père. À la fin du roman, son cerveau étriqué n’est pas capable de discerner l’ensemble des réflexions de son père lorsqu’il lit son cahier. Ce dernier lui permet simplement de confirmer les soupçons qu’il a contre son père.
Geneviève est la cadette de la famille. Elle ressemble beaucoup à Isabelle et, comme son frère Hubert, elle symbolise la haute bourgeoisie dont elle est issue. Du fait de son esprit étroit, Louis a une piètre estime de sa fille puisqu’elle ne voit pas plus loin que les pensées liées à sa classe.
Marie est la benjamine de la famille. Comparé à son frère et à sa sœur, c’est une enfant pure et elle ne craint pas son père. Louis lui ouvre son cœur et elle est la seule qui vient, quelquefois, se blottir contre lui. Cette fille dispose d’une foi authentique qui l’éloigne de l’hypocrisie. Marie lui prouve que l’on peut vivre avec une foi proche de la volonté de Dieu. Toutefois, Marie, atteinte d’une maladie proche du typhus, finit par mourir. Sa mort permettra à ses parents désunis de se rapprocher toutefois, le couple ne se réunira pas pour autant. On peut voir le décès de Marie comme un sacrifice permettant de “sauver” l’âme de son père, Louis.
Luc est le fils de Marinette, la sœur aînée d’Isabelle, qui s’est mariée avec un homme infortuné de son âge au plus grand désespoir de sa famille. Sa mère meurt lorsqu’il est très jeune. Il vient tous les étés dans la maison de campagne. Progressivement, Louis s’attache à Luc et le considère comme un fils. Il y retrouve les traits de sa belle-sœur qu’il appréciait, mais il s’aperçoit également que son être est totalement différent de sa famille. Par ailleurs, Luc ne craint pas Louis et ce dernier retrouve en lui sa fille défunte, Marie. Luc finit par trouver la mort au front lorsqu’il s’engage en 1918.
Analyse d’oeuvre
La composition de l’oeuvre
Ce roman écrit par François Mauriac est un récit à la première personne qui combine deux genres subjectifs, la lettre et le journal, pour composer une forme de «confession». Le livre est divisé en deux parties :
- La première partie (onze chapitres, 142 pages) est une lettre écrite par un vieil homme malade, qui est plus qu’un simple adieu, mais un véritable récit.
- La deuxième partie (neuf chapitres, 130 pages) est un journal (non daté) écrit à Paris puis de nouveau à Calèse. La progression de ces deux parties est marquée par une montée vers une lumière qui semble se résumer en un mot «amour».
Pourquoi le ”Noeud de vipères” ?
Le narrateur du texte décrit un avocat, dont le style est grandiloquent et souvent utilisé dans les prétoires et les romans à thèse. Il utilise souvent des figures de style comme l’antithèse et les paradoxes. Le style de narration est souvent sec, dur et concentré, mais utilise fréquemment des comparaisons et des métaphores. Une métaphore qui se détache particulièrement est celle du “nœud de vipères“, qui décrit le coeur du personnage principal Louis, ainsi que sa famille.
La métaphore du “nœud de vipères” est une image puissante et métaphorique qui suggère un état de tension, de chaos et de danger. Elle décrit quelque chose qui est complexe et difficile à comprendre ou à gérer, et peut-être même dangereux. Elle montre aussi que Louis est en proie à des émotions négatives et destructrices qui le rendent vulnérable.
Le portrait de la Haute bourgeoisie
Le roman Le noeud de vipères de François Mauriac se déroule dans le Bordelais. Il présente un univers où l’atmosphère est pesante à cause de l’hostilité générale du climat de la région, que Mauriac décrit à travers des métaphores de la nature et de la végétation. Le personnage principal, Louis, est propriétaire de vignes, qui reflète les difficultés économiques de Mauriac lui-même, qui a écrit le livre en 1931, une période de crise économique pour le vin. Le roman est également une critique de la société bourgeoise étriquée et hypocrite, qui se complait dans la surveillance et la possession, tout en dissimulant ses vices. L’argent et la propriété sont des thèmes importants dans le roman. Le personnage de Louis, bien qu’il appartienne à cette bourgeoisie héréditaire, est en fait issu d’un milieu plus modeste, et cela lui a donné un désir de posséder encore plus fort.
Mauriac dépeint cet univers étouffant, teinté d’arrogance et de culte de l’argent, comme étant similaire aux travers d’une aristocratie délitiste. Ce milieu imprègne ses codes, notamment la pratique religieuse de l’Église catholique, qui est considérée comme étant plus importante que la spiritualité et l’humanité. Les personnages sont également influencés par les préjugés socio-économiques, tels que l’antidreyfusisme et le snobisme des familles riches. Les personnages cherchent avant tout à amasser de l’argent, et sont prêts à tout sacrifier pour cela, y compris leur famille et leur amour. L’auteur décrit ces personnages comme étant au-delà de la cupidité, l’amour de l’argent leur étant consubstantiel. Il dépeint également une hiérarchie entre les différentes familles de la bourgeoisie, où les familles les plus anciennes et les plus riches sont considérées comme supérieures aux “nouveaux riches” qui ont réussi à amasser leur fortune plus récemment.
Le silence et les mots détruisent le couple
La vie de Louis a été bouleversée lorsqu’il a épousé Isabelle. Ce jeune homme humble et sans charme, qui n’avait jamais réussi à se faire aimer, était ébloui de pouvoir être aimé par une jeune fille de la haute société bordelaise. Les premières semaines de leur mariage furent idylliques, mais tout changea lorsque Isabelle confia à Louis qu’elle avait été fiancée à un autre homme auparavant. Cette révélation bouleversa Louis qui se mit à douter de l’amour qu’Isabelle lui portait. Il devint amer et haineux envers sa femme, jusqu’à se débarrasser symboliquement de son amour pour elle en jetant un mouchoir qu’il chérissait. Il en vint à la haïr et ne vit plus rien d’elle, ne l’entendit plus jamais. Pourtant, au fil de ses réflexions et de son introspection, le lecteur découvre une Isabelle bien différente de celle que Louis imagine, avec un caractère complexe et une personnalité riche. Les mots ont détruit un amour qui aurait pu être grand et profond. En faisant le choix de ne pas révéler à sa femme l’objet de son éloignement, Isabelle ne comprend pas les agissements de son mari. Les non-dits et le silence pesant sur leur couple les désunissent totalement. Même la mort de Marie ne parviendra pas à réunifier leur couple.
Analyse philosophique
Le roman Le Noeud de Vipères est une œuvre moralement édifiante qui aborde le thème de l’obsession de l’argent et de la propriété, et la façon dont cette obsession n’est aussi grande que l’absence d’amour et de famille dans la vie d’une personne. Trois personnages du roman, Marie, Luc et Marinette, servent d’exemples d’individus qui ont rejeté ces fausses valeurs et privilégient l’amour et l’altruisme. Le protagoniste, Mauriac, est consumé par cette obsession et réalise que sa quête de richesse et de possession est futile et dénuée de sens. Le roman suit son voyage vers l’illumination et la découverte de soi, alors qu’il en vient à comprendre la nature illusoire des possessions et des désirs matériels. En fin de compte, le roman met l’accent sur l’importance de l’amour spirituel et de la conscience de soi, comme le montre son épigraphe, une citation de Sainte Thérèse d’Avila, et la déclaration de Mauriac lui-même selon laquelle son objectif en tant qu’auteur est d'”atteindre la source pure” en explorant le “destin boueux” de l’humanité. Le roman est considéré comme une œuvre de maturité et marque la fin d’une crise spirituelle pour l’auteur, qui revient au roman catholique après plusieurs œuvres controversées comme Le baiser au lépreux, Thérèse Desqueyroux et Destins.
Questionnaire concernant l’oeuvre
Les questions
- Dans quelle année “Le Noeud de vipères” de François Mauriac a-t-il été publié ?
- Comment la critique a-t-elle reçu le livre ?
- Comment les lecteurs catholiques et de l’Église ont-ils réagi au livre ?
- Est-ce que Le nœud de vipères est considéré comme l’une des œuvres les plus marquantes de Mauriac ?
- De quoi parle la première partie de l’ouvrage?
- Pourquoi Louis éprouve-t-il de la haine à l’égard de ses héritiers ?
- Quels sont les mois de bonheur dans la vie de Louis ?
- Pourquoi le cœur de Louis se glace-t-il lorsqu’il découvre les raisons de l’union entre lui et Isabelle ?
- Pourquoi Louis se considère-t-il comme un libre penseur ?
- Qui est Marie, et comment est-elle décrite dans l’ouvrage ?
Les réponses
- Le livre a été publié en 1932.
- Le livre a été reçu avec enthousiasme par la critique. Les avis étaient unanimes quant à sa qualité.
- Le roman a suscité des réserves chez certains lecteurs catholiques et de l’Église, qui ont critiqué la conversion du héros et considéré que la fin était trop commode.
- Oui, il est considéré comme l’une des œuvres les plus marquantes de Mauriac et comme le point culminant de sa carrière littéraire.
- La première partie de l’ouvrage présente l’introduction de la missive que Louis adresse à sa femme Isa, dans laquelle il évoque le plaisir peu avenant qu’il éprouve à envisager la déception de ses héritiers à sa mort. Il raconte également sa propre histoire, se décrivant sans complaisance, en commençant par son enfance de petit-fils de fermiers, et poursuit le portrait jusqu’à aujourd’hui où il n’est plus qu’un vieil homme.
- Louis éprouve de la haine à l’égard de ses héritiers car il a l’intention de les priver de sa richesse, ce qu’ils attendent avec impatience.
- Les quelques mois de bonheur dans la vie de Louis sont les mois qui ont précédé et débuté sa vie commune avec Isabelle, sa femme, une jeune femme qui l’a remarqué et l’a accepté pour mari malgré son aspect physique peu séduisant.
- Louis découvre que sa femme Isabelle a été poussée dans ses bras par sa famille qui craignait de ne pouvoir la marier, le cœur de Louis se glace car il réalise qu’il n’a pas été choisi pour lui même, mais pour des raisons matérielles, ce qui lui causa beaucoup de douleur et d’amertume.
- Louis est un libre penseur car il n’est pas attaché à une religion particulière. De plus, il n’est pas emprisonné par la mentalité issue de la haute bourgeoisie qui se demande sans cesse ce qui se fait ou ne se fait pas. Il n’est pas hypocrite dans sa façon d’aborder la religion.
- Marie est la troisième fille de Louis et Isabelle, elle arrive dans la vie de Louis après une longue période d’isolement, Elle est décrite comme étant “leur troisième fille, qui ne craint pas le silence et l’austérité de son père.”. Toutefois, elle finit par mourir. En un sens, son “sacrifice” permet de “sauver” l’âme de son père.