Littérature

Le Roman de Renart : résumé, présentation des personnages et analyse

Ecrit par Clément Tauvron

Vous êtes-vous déjà demandé comment la ruse pourrait surpasser la force ? Renart, ce goupil malin, est passé maître dans l’art de se tirer des situations les plus complexes, en déjouant ses adversaires par son esprit affûté. Peut-être vous retrouverez-vous un peu en lui, dans ses moments de malice et d’ingéniosité. Dans ce voyage au cœur du Roman de Renart, nous ne découvrirons pas seulement des aventures d’animaux, mais un reflet des faiblesses humaines, des jeux de pouvoir, et des manières de contourner les obstacles.

Au fil de notre exploration, vous aurez un résumé pour saisir l’essentiel, puis nous plongerons en détail pour saisir les nuances des personnages et leurs manœuvres. Nous analyserons ensemble ce que ces histoires disent réellement, et si vous le souhaitez, vous pourrez tester votre compréhension à la fin avec un QCM. Si vous vous posez des questions spécifiques à l’oeuvre en question, vous trouverez sûrement votre réponse ici.

 

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Le Roman de Renart trouve ses racines dans la tradition des contes animaliers, remontant à des sources anciennes comme les fables grecques d’Ésope et latines de Phèdre. Ces récits ont influencé les contes moraux du Moyen Âge, y compris le Pañchatantra indien et les œuvres de Marie de France. Le poème latin Ysengrimus (1148) introduit le personnage de Reinardus, qui deviendra Renart dans le recueil médiéval.

Résumé court

Renart, le rusé goupil, vit à Maupertuis avec sa compagne Hermeline et leurs enfants. Il trompe ses victimes, comme Chantecler le coq, Tiecelin le corbeau, et des marchands, pour les dévorer ou les escroquer. Il piège aussi Ysengrin le loup et la louve Hersent avec ses ruses cruelles. Convoqué devant le roi Noble pour ses méfaits, Renart réussit à échapper à ses juges en trompant Brun l’ours et Tibert le chat. Condamné à la potence, il feint de se repentir mais recommence ses ruses. Finalement, même après des batailles et un combat contre Ysengrin, Renart échappe encore à la mort et retourne à Maupertuis pour poursuivre ses tromperies.

Résumé détaillé

Un Renart rusé

Renart réside au château de Maupertuis en compagnie d’Hermeline, sa compagne, et de leurs trois progénitures : Percehaie, Malebranche et Rovel. Si on exclut sa famille, la plupart de ceux qu’il croise finissent par être ses proies.

  • il trompe le coq Chantecler en l’incitant à chanter les yeux clos pour ensuite le dévorer ;
  • il subtilise un fromage à Tiecelin le corbeau en le distrayant ;
  • il simule sa propre mort pour escroquer des marchands de leurs biens.

Suite aux recommandations de Renart, Ysengrin le loup se retrouve emprisonné dans la glace en pêchant avec sa queue immergée ; quant à Hersent, la louve, elle subit aussi ses méfaits.

Entre tromperies et échappatoires

Les villageois ne peuvent plus suivre le rythme des ruses de Renart, et ce dernier fait face à de nombreuses récriminations pour sa tromperie et son arrogance devant le roi, symbolisé par le lion Noble. Lorsque Chantecler le coq et ses poules, Noirette, Pinte, Roussette et Blanche, demandent réparation pour la mort de Copette, une poule blessée puis tuée par Renart, le roi intervient. Il dépêche Brun l’ours pour ramener Renart en justice.

Mais le goupil trompe l’ours en l’incitant à goûter le miel d’un arbre, causant ainsi l’emprisonnement de la tête de Brun. Quand Tibert le chat est envoyé par Noble pour la même mission, Renart l’attire vers un grenier de souris, où le chat est surpris et battu par le maître des lieux. Finalement, c’est Grimbert le blaireau qui réussit à emmener Renart devant le roi pour son procès.

Face à l’avalanche d’accusations portées contre lui, et pour la satisfaction des nobles, Renart est condamné à la potence. Toutefois, il parvient à éviter sa peine en prétendant vouloir se racheter et devenir pèlerin. Mais dès qu’il quitte la salle du trône, portant une croix, il essaie de croquer Couard le lapin, un noble de la cour. Ce dernier réussit à s’enfuir et informe le roi du comportement de Renart. Se sentant trahi, le roi ordonne aux barons de traquer l’astucieux renard.

Un Renard jamais ne change

Le château de Maupertuis subit un siège, et après plusieurs mois d’affrontements, Renart est finalement appréhendé. Ses ruses n’émouvant plus le roi, il semble que la fin soit proche pour le goupil. Toutefois, sa compagne Hermeline intervient, proposant un important trésor pour sauver sa vie. Le roi accepte l’offre tout en mettant en garde : la moindre incartade de Renart entraînera sa mise à mort.

La nature trompeuse de Renart le pousse à poursuivre ses ruses. Un combat est arrangé entre lui et Ysengrin, et le loup en sort victorieux. Après avoir été sévèrement blessé et étourdi par la bataille, Renart est de nouveau conduit vers l’échafaud. Toutefois, il échappe encore à la mort en choisissant la voie monastique. Mais même cloîtré, il ne parvient pas à réfréner ses instincts et cause des perturbations, ce qui lui vaut d’être expulsé. Il retourne finalement à Maupertuis, reprenant ses habitudes malicieuses.

 

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Le Roman de Renart se moque des nobles, de l’Église, et des institutions médiévales. Cette satire mordante dénonce l’hypocrisie sociale à travers des personnages animaliers ridicules​.

 

Présentation des personnages

Présentation synthétique

Personnage Animal Description physique Description psychologique Symboles et Réflexions
Renart Renard Agile, fourrure rousse, yeux brillants Intelligent, manipulateur, paresseux Symbole de la ruse et de la subversion
Ysengrin Loup Stature imposante, maladroit Orgueilleux, naïf, victime de manipulations Représente la force brute et la naïveté
Noble Lion Majestueux, élégant, crinière resplendissante Juste, mais naïf, face aux intrigues Symbolise le pouvoir et la justice
Hersent Louve Noble et sauvage, vulnérable face à Renart Victime, mais parfois complice Allégorie de la position de la femme
Tibert Chat Agile, mystérieux, instinctif Rusé, mais vulnérable à l’instinct Représente la ruse instinctive
Chantecler Coq Prestance majestueuse, orgueilleux Confiant, mais souvent dupé Incarnation de la vanité et de l’orgueil
Brun Ours Massif, naïf face aux ruses Force brute, mais manque de finesse Questionne la valeur de la force physique
Hermeline Renarde Fine et élégante Intelligente, prudente, protectrice Représente une malice féminine subtile

 

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Tellement populaire, le personnage de Renart a donné son nom à l’animal que l’on appelle aujourd’hui le renard, remplaçant le terme « goupil »​​.

 

Présentation détaillée

  • Renart est la quintessence du renard tel que le concevait la littérature médiévale. Sa silhouette agile et élancée, marquée par une fourrure rousse et des yeux brillants, est le reflet de sa nature rusée et astucieuse. Les renards sont depuis longtemps associés à la ruse dans la culture populaire, et Renart n’échappe pas à cette règle. Sa représentation anthropomorphique – c’est-à-dire qu’il possède des caractéristiques humaines. En effet, il peut parler et marcher sur deux pattes. Cela rend son personnage encore plus riche et complexe. D’un point de vue psychologique, Renart est une figure complexe, combinant intelligence et fourberie. C’est un fin stratège, capable d’élaborer des plans élaborés pour tromper ses adversaires ou pour sortir de situations périlleuses. Cette stratégie s’accompagne d’une grande capacité d’adaptation. Renart sait comment réagir face aux imprévus et comment exploiter les faiblesses de ses adversaires. Toutefois, ses talents sont souvent employés à des fins égoïstes. Manipulateur aguerri, il n’a aucun scrupule à tromper, trahir, et utiliser les autres pour parvenir à ses fins. En dépit de son ingéniosité, il est aussi sujet à des faiblesses typiquement humaines : la paresse et la gourmandise. Ces deux traits le rendent d’autant plus tangible. Ils rappellent qu’en dépit de ses compétences, il reste imparfait et sujet à des vices. Renart est le symbole vivant de la ruse et de la subversion de l’ordre établi. Sa malice et son intelligence sont la manifestation d’une critique de la société médiévale. En jouant des règles, en se moquant de l’autorité et en exploitant les faiblesses des autres, Renart remet constamment en question les normes et les valeurs de son époque. Il est le perturbateur, celui qui refuse d’accepter les choses telles qu’elles sont. Par ses actions, il force les autres à reconsidérer leurs propres valeurs et croyances. Ainsi, à travers Renart, c’est une certaine vision du monde qui est proposée, où l’astuce peut triompher de la force brute, où l’intelligence est valorisée même si elle est employée de manière discutable. Ici, les règles établies sont constamment remises en question.

Analyse de Le Renart dans notre résumé

  • Ysengrin, le loup, possède les traits physiques caractéristiques de cet animal : une stature imposante, une fourrure épaisse et des crocs redoutables. Sa présence physique est indiscutable et, dans la hiérarchie de la faune, le loup est souvent considéré comme un prédateur de premier ordre. Cependant, la description d’Ysengrin va au-delà de cette simple image d’un loup puissant. Sa maladresse, souvent soulignée, contraste avec sa force, créant ainsi un décalage entre ce à quoi on pourrait s’attendre d’un loup. Cette maladresse peut se traduire par des mouvements gauches, des décisions impulsives ou des situations où il se retrouve coincé ou en difficulté. Ysengrin est un mélange d’orgueil et de naïveté. Sa force lui confère une certaine confiance en lui, peut-être même un excès de confiance, qui peut le rendre aveugle aux manigances de ceux qui l’entourent, en particulier Renart. Bien qu’il soit un adversaire redoutable en termes de puissance, cette force est souvent éclipsée par sa crédulité. Ysengrin est facilement trompé par des histoires inventées, des promesses séduisantes ou des flatteries, ce qui le rend vulnérable aux ruses de Renart. Cette naïveté pourrait être due à une certaine innocence ou à un manque de perspicacité. Toutefois, elle est constamment exploitée par d’autres personnages, le mettant dans des situations compromettantes ou ridicules. Ysengrin est la personnification de plusieurs concepts. Tout d’abord, il représente la force brute, cette capacité à imposer sa volonté par la force physique seule, sans nécessairement recourir à la stratégie ou à la ruse. Cependant, cette force est souvent inutile face à la ruse bien exécutée de Renart. Ainsi, l’auteur suggère que la force brute seule n’est pas suffisante dans un monde complexe et interconnecté. Ensuite, Ysengrin est également l’incarnation de la naïveté, rappelant que la confiance aveugle ou l’incapacité à voir au-delà des apparences peut conduire à la déception et à la trahison. Sa maladresse et ses mésaventures le positionnent souvent comme le bouffon involontaire, symbolisant la bêtise ou l’ignorance. Ce personnage illustre donc que la force sans la sagesse serait contre-productive.

Présentation d'Ysengrin dans notre résumé sur Le Roman de Renart

  • Noble est un lion qui arbore la majesté et l’élégance associées à ce grand félin. Ses crins resplendissants et sa posture imposante font de lui une figure de respect et d’autorité. Ses yeux perçants, ses crocs puissants et sa musculature affirmée le positionnent en tant que prédateur ultime. Ce n’est donc pas pour rien qu’on le surnomme le “roi des animaux“. Sa démarche est empreinte de dignité, reflétant sa position dominante dans la hiérarchie animale. Du point de vue de son caractère, Noble porte bien son nom. En tant que roi, il s’efforce d’être un dirigeant juste et équitable pour tous ses sujets. Il est souvent dépeint comme un personnage solennel, déterminé à faire respecter la loi et l’ordre dans son royaume. Cependant, malgré ses meilleures intentions, il est fréquemment dépassé par les intrigues et les complots qui se trament à sa cour. Sa nature intrinsèquement noble peut parfois le rendre naïf ou trop confiant envers certains de ses sujets, notamment envers Renart. Ce dernier ne manque jamais une occasion de jouer de ses ruses pour tromper et manipuler le roi et son entourage. Noble incarne plusieurs concepts cruciaux de la société médiévale. Tout d’abord, il représente le pouvoir en son état le plus pur, l’autorité ultime qui gouverne et ordonne la société. En tant que lion, et donc “roi des animaux“, il est le gardien de l’ordre établi et de la hiérarchie naturelle. Noble est aussi le symbole de la justice. Il s’efforce d’être impartial, rendant des jugements et des décrets pour le bien de tous, même si ses décisions peuvent parfois être influencées par des conseillers malhonnêtes ou des intrigues de cour. Cependant, le personnage de Noble illustre également la faiblesse inhérente à l’autorité. Malgré son statut et sa puissance, il est régulièrement dupé, trompé ou défié. Cela met en lumière les limites de l’autorité et les défis auxquels sont confrontés ceux qui détiennent le pouvoir. La complexité de sa figure soulève des questions sur la nature du leadership, la responsabilité qui accompagne le pouvoir et les défis auxquels sont confrontés les dirigeants lorsqu’ils cherchent à maintenir l’ordre et la justice.

étude de Noble, le roi des animaux dans notre résumé de Le Roman de Renart, une oeuvre médiévale.

  • Hersent, en tant que louve, possède une allure noble et sauvage, tout en étant plus svelte et élégante que son homologue masculin, Ysengrin. Ses yeux sont vifs et son pelage soyeux reflète la lueur lunaire, caractéristique des loups. Sa démarche est gracieuse, mais elle conserve toujours cette touche de sauvagerie et de mystère propre à la nature des loups. En tant qu’épouse d’Ysengrin, elle est souvent à ses côtés, reflétant la force du lien conjugal. Hersent est un personnage nuancé. Elle est parfois représentée comme une victime, surtout face à Renart et ses ruses. L’un des épisodes les plus emblématiques la montre coincée dans un trou, preuve de sa vulnérabilité face aux manigances du renard rusé. Cependant, Hersent n’est pas simplement une victime passive. Elle prend parfois des décisions indépendantes ou défend ses propres intérêts. Bien qu’elle soit parfois manipulée, elle peut également devenir complice de certaines intrigues. Ainsi, elle montre une complexité dans son caractère qui va au-delà de la simple victime. Elle peut être vue comme une allégorie de la position de la femme dans la société médiévale. Souvent placée dans des situations où elle est manipulée ou exploitée, elle reflète la vulnérabilité des femmes dans une société dominée par les hommes. La façon dont elle est parfois piégée ou trompée illustre la manière dont les femmes peuvent être prises au piège par les structures patriarcales ou par des individus malveillants. Cependant, sa capacité à agir de son propre chef, à prendre des décisions et à parfois même jouer un rôle actif dans les intrigues montre qu’elle n’est pas simplement une victime passive. Elle peut être complice, actrice, et parfois même instigatrice de certaines actions. Cela symbolise la dualité de la femme médiévale, à la fois contrainte par son rôle social, mais aussi capable d’exercer du pouvoir et de l’influence dans certains contextes. Elle pose des questions sur la nature de la féminité, le pouvoir et la manipulation dans le contexte médiéval. C’est un miroir des tensions et des contradictions de la société de son temps, reflétant les défis et les possibilités qui se présentent aux femmes.

La louve Hersent

  • Tibert, étant un chat, possède tous les traits caractéristiques de cet animal : une silhouette agile et élancée, des yeux pénétrants souvent empreints d’une curiosité naturelle, et une démarche silencieuse et discrète. Son pelage, doux au toucher, peut varier en couleurs selon les descriptions. Il porte toujours cette aura de mystère et d’indépendance propre aux félins. Ses moustaches fines et ses oreilles pointues lui donnent un air à la fois attentif et toujours sur ses gardes. Tibert est un personnage complexe. Comme Renart, il est doté d’une ruse et d’une intelligence naturelles qui lui permettent souvent de naviguer habilement dans les situations compliquées. Cependant, sa ruse est davantage impulsée par l’instinct que par une stratégie élaborée. Il réagit souvent aux circonstances de manière réflexive et intuitive. Toutefois, cette ruse instinctive ne le met pas à l’abri des pièges. Contrairement à Renart, dont les plans sont souvent bien élaborés, Tibert peut parfois être pris à son propre jeu ou tomber dans les pièges tendus par d’autres, démontrant une certaine vulnérabilité. En tant que chat, il incarne une forme de ruse distincte de celle de Renart. Alors que Renart est souvent perçu comme le stratège, élaborant des complots et des manigances, Tibert représente une ruse plus spontanée, plus instinctive. Cela peut être vu comme une représentation de la ruse “sauvage” ou “naturelle“, celle qui est innée et non pas nécessairement apprise ou cultivée. Elle est directement liée à la survie, à l’adaptabilité et à la capacité de réagir rapidement aux dangers. Cette distinction entre la ruse stratégique de Renart et la ruse instinctive de Tibert offre une réflexion profonde sur la nature de l’intelligence et de la malice. Alors que l’une est calculée et souvent préméditée, l’autre est spontanée et réactive. Tibert rappelle donc que, même dans le monde des animaux rusés, il existe différentes formes d’intelligence et de malice, chacune avec ses propres forces et faiblesses.

Tibert, le chat, un des personnage de Le Roman de Renart

  • Chantecler est un coq qui affiche une prestance majestueuse et colorée, typique de cet oiseau. Son plumage vif et brillant, souvent composé de rouges, d’oranges et d’autres teintes flamboyantes. Cela lui confère une allure royale. Sa crête rouge vif, bien dressée, ainsi que son bec affûté et ses yeux alertes, lui donnent un air à la fois noble et vigilant. Les plumes de sa queue, longues et élégantes, sont déployées comme un panache, renforçant son allure de dignité. Chantecler est un personnage empreint d’orgueil. Il est très conscient de sa position en tant que roi de la basse-cour et n’hésite pas à le faire savoir, notamment par ses chants matinaux sonores et assurés. Cet orgueil, cependant, est parfois sa chute. Sa confiance en lui le rend souvent naïf, le laissant vulnérable aux ruses de Renart. Bien qu’il soit un leader naturel parmi les autres volailles, sa tendance à sous-estimer les dangers et à se laisser berner par sa propre vanité le met souvent en difficulté. Chantecler incarne la vanité et l’orgueil. Il représente celui qui annonce l’aube, ce qui le place dans une position de messager ou d’annonceur de nouveaux commencements. Cependant, son chant, aussi beau soit-il, est aussi un rappel constant de sa présence et de sa domination sur la basse-cour. Cette nécessité de se mettre en avant et d’être reconnu peut être vue comme une manifestation de vanité. De plus, sa position de roi de la basse-cour, tout en étant régulièrement dupé par Renart, offre une réflexion sur la nature fragile de l’orgueil. Ainsi, Chantecler symbolise à la fois la majesté et la grandeur, mais aussi la faiblesse inhérente à ceux qui se laissent guider par leur vanité. Il rappelle que, quel que soit le niveau de confiance ou d’assurance, il est toujours essentiel de rester vigilant et humble.

Illustration de Chantecler

  • Brun est un ours qui impose par sa stature massive et robuste. Son pelage épais, souvent de couleur brun foncé ou noir, lui offre une protection contre les éléments et témoigne de sa nature sauvage. Ses griffes puissantes, ses yeux profonds et sa gueule imposante renforcent l’idée d’une force indomptée. Bien que son allure soit impressionnante, son visage peut parfois trahir une certaine naïveté ou confusion, surtout lorsqu’il est confronté aux ruses de Renart. C’est un mélange intéressant de force brute et de naïveté. Bien qu’il soit physiquement dominant et capable d’intimider la plupart des animaux, il manque souvent de discernement face aux manigances. Sa confiance naturelle, voire sa crédulité, le rend vulnérable aux tromperies de Renart, qui sait habilement exploiter ces faiblesses. Cela crée un contraste intéressant entre sa puissance physique et sa fragilité émotionnelle ou intellectuelle. Tout comme Ysengrin, Brun incarne la force brute qui est dénuée de finesse ou de ruse. Il pose la question de la valeur réelle de la force physique lorsque celle-ci n’est pas soutenue par une intelligence stratégique. De plus, il symbolise également les dangers de la naïveté et de la crédulité. Sa tendance à croire facilement en les autres le rend susceptible aux tromperies et aux manipulations. Cela rappelle que la confiance, bien que précieuse, doit être équilibrée par la prudence et le discernement.

Analyse de Brun dans notre résumé de Le Roman de Renart

  • Hermeline est une vixen, c’est-à-dire une renarde. Fine et élégante, elle possède un pelage doux, généralement d’un rouge-orangé lumineux avec des nuances plus claires et sombres. Hermeline est l’épouse de Renart, et elle partage avec lui certaines de ses caractéristiques rusées, bien qu’elle ait ses propres nuances. Elle est intelligente et perspicace, mais montre parfois une plus grande prudence que son époux audacieux. Elle joue un rôle de conseillère auprès de Renart. Elle le guide souvent avec sagesse et offre un contrepoint à ses impulsions. Hermeline est également protectrice, notamment envers sa famille, et sa loyauté envers Renart est souvent mise à l’épreuve par ses nombreux méfaits. En tant que renarde, elle symbolise une forme de ruse et d’intelligence féminines. Contrairement à Renart, dont la ruse est souvent directe et audacieuse, Hermeline représente une malice plus subtile, axée sur la réflexion et la prudence. Elle incarne la complémentarité dans le couple, offrant un équilibre à la témérité de Renart. Hermeline peut être vue comme une représentation de la femme médiévale, naviguant habilement à travers les complexités de la société tout en défendant son foyer et sa famille. Elle rappelle l’importance des rôles féminins, non seulement en tant que soutiens, mais aussi en tant qu’actrices essentielles des intrigues et des histoires.

Hermeline, l'épouse de Renart

Analyse d’oeuvre

Poésie, humour et critique au cœur du Moyen ge

Une Poésie humoristique

Le choix d’écrire en vers n’était pas anodin pour les récits médiévaux. En raison de sa structure rythmique et mélodique, la poésie facilitait la mémorisation. C’était un atout précieux à une époque où la transmission orale jouait un rôle prédominant. De plus, le vers conférait une certaine musicalité à l’histoire, rendant le récit plus agréable à l’écoute lors des veillées ou autres rassemblements. Cette musicalité a aussi renforcé l’impact émotionnel des récits, captivant l’attention de l’auditoire.

L’humour est un outil efficace pour critiquer sans offenser directement, et il est utilisé abondamment dans Le Roman de Renart. Les situations cocasses, les dialogues piquants et les péripéties improbables mettent souvent en lumière l’absurdité des comportements humains. L’humour permet non seulement de divertir, mais aussi de faire passer des messages plus profonds sur la nature humaine, les incohérences sociales et les failles du système.

Une oeuvre animalière qui se veut satirique

Au cœur du Roman de Renart, se trouve une critique acerbe de la société médiévale. À travers les actions des animaux, qui reflètent les comportements humains, les auteurs mettent en lumière les hypocrisies, les injustices et les travers de leur époque. Par exemple, les tentatives constantes de Renart pour tromper le système et les figures d’autorité peuvent être interprétées comme une critique des élites corrompues et des structures de pouvoir inefficaces.

La satire du Roman de Renart ne se contente pas de critiquer ; elle explore aussi en profondeur les motivations humaines. Les personnages, malgré leur nature animale, incarnent divers vices et vertus. Renart, par exemple, est à la fois rusé et ingénieux, mais il est aussi trompeur et égoïste. Ysengrin, le loup, représente la naïveté et la crédulité. À travers ces personnages, les auteurs questionnent les qualités et les défauts inhérents à la nature humaine.

Le style du Roman de Renart est donc un mélange raffiné d’humour, de satire et de réflexion profonde sur la condition humaine. Les auteurs utilisent la forme poétique, non seulement pour embellir leur récit, mais aussi pour renforcer leur message et captiver leur auditoire. À travers une critique astucieuse, ils offrent une perspective unique sur la société médiévale, tout en soulevant des questions universelles sur la morale, l’éthique et la nature humaine.

 

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Le personnage de Renart a voyagé à travers l’Europe, apparaissant dans des cultures comme l’Allemagne (sous le nom de Reinhart), et inspirant même les frères Grimm​.

 

Les thèmes principaux du Roman de Renart

La ruse contre la force

Le personnage de Renart est la quintessence du faible qui triomphe du fort, non par la puissance, mais par l’astuce. Cette opposition entre la force brute, incarnée par des personnages comme Ysengrin le loup, et l’intelligence, symbolisée par Renart, rappelle que la puissance ne se mesure pas seulement en termes de force physique. En effet, Bruin, en tant qu’ours, est nettement plus puissant que Renart et pourtant, à l’instar d’Ysengrin, il se laisse berner.

Le succès constant de Renart face à des adversaires plus robustes suggère que l’intelligence, la stratégie et l’adaptabilité peuvent être des atouts plus précieux que la simple puissance. Cela remet en question les structures traditionnelles de pouvoir et d’autorité.

La critique sociale

Bien que le cadre soit animalier, les comportements, les interactions et les situations décrites reflètent la société médiévale. Les vices et les vertus, les hiérarchies sociales, les dynamiques de pouvoir sont exposés sous un jour critique. À l’instar de ce que fera Jean de la Fontaine quatre siècles plus tard avec ses fables.

En mettant en scène des animaux qui jouent des rôles humains, l’œuvre met en évidence les incohérences, la corruption et les injustices du système. Les ruses de Renart illustrent souvent comment les structures établies peuvent être facilement manipulées par ceux qui comprennent leurs failles.

L’antagonisme

La tension entre Renart et Ysengrin est un moteur narratif central. Elle incarne la lutte perpétuelle entre l’astuce et la naïveté, le prédateur et la proie. Ces conflits sont le reflet des tensions sociales, politiques et morales de l’époque. Au-delà de la simple animosité, les rivalités dépeintes dans l’œuvre rappellent des conflits humains universels: la jalousie, la trahison, la recherche de pouvoir et de reconnaissance.

La moralité

Si Renart parvient souvent à échapper aux conséquences de ses actes grâce à ses ruses, il est parfois confronté à des retours de flamme. Ces moments de justice poétique soulignent la notion selon laquelle chaque action, bonne ou mauvaise, a des conséquences.

La variabilité des destins de Renart, tantôt victorieux, tantôt puni, pousse à une interrogation profonde sur la moralité. Qu’est-ce qui est vraiment juste ? Est-ce que la fin justifie les moyens ? Ces questions, bien que posées dans un contexte médiéval, demeurent pertinentes pour les sociétés modernes.

 

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Dans certaines versions tardives comme Renart le Contrefait, Renart devient une figure héroïque représentant les classes opprimées, dénonçant les abus des élites​.

 

Influence du Roman de Renart sur la littérature

Le personnage de Renart, avec sa ruse et son intelligence, a laissé une empreinte indélébile sur la représentation du renard dans la littérature mondiale. Le renard est devenu un archétype, symbolisant souvent la ruse, l’astuce, et parfois la tromperie.

Le Corbeau et le Renard est une fable qui est peut-être l’une des plus célèbres représentations du renard après le Roman de Renart. La Fontaine dépeint le renard comme un flatteur rusé qui parvient à tromper le corbeau pour lui voler un morceau de fromage. La moralité de la fable met en avant l’astuce du renard et la naïveté du corbeau.

On peut supposer que le renard, en tant qu’animal rusé, dans le Roman de Renart, nous vient des fables d’Esope. Ces dernières, écrites entre la fin du 7ème et le début du 6e siècle avant J-C, abordent de nombreuses fois le renard en tant qu’animal rusé, comme le renard et le chien ou encore le renard et le bûcheron. Toutefois, la ruse n’est pas le seul trait du renard dans Esope. En effet, il est également vaniteux, imprudent (le renard et le dragon), et ingénieux.
D’autre part, dans Le Renard et les Raisins, le renard est incapable d’atteindre des raisins suspendus haut dans une vigne. Il prétend qu’ils sont probablement aigres de toute façon. Cette fable présente le renard comme quelqu’un qui rationalise ses échecs pour ne pas se sentir inférieur.

Toutefois, le renard dans la littérature n’a pas toujours été représenté comme étant seulement rusé. Par exemple, dans Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, le renard est certes rusé, mais il offre aussi des leçons profondes sur l’amitié et l’amour.

Ainsi, le Roman de Renart n’a pas seulement donné naissance à un archétype littéraire ; il a également façonné la manière dont nous percevons et représentons les animaux dans la littérature. Des fables antiques aux œuvres modernes, l’influence du renard rusé et du loup naïf se fait sentir, preuve de la pérennité et de la puissance de ces récits médiévaux.

 

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Geoffrey Chaucer a incorporé les aventures de Renart dans ses Contes de Canterbury, contribuant à populariser le personnage en Angleterre​​.

 

Analyse synthétique

Analyse du Roman de Renart

Le Roman de Renart

Poésie et Humour Médiévaux

La poésie médiévale : Un outil de mémorisation et d’émotion.
L’humour satirique : Critique subtile de la société médiévale.

Thèmes Principaux

Ruse vs. Force : Renart, symbole de l’intelligence.
Critique Sociale : Animalier, mais une réflexion sur l’humanité.
Antagonisme : Renart vs. Ysengrin, reflet des conflits humains.
Moralité : Les conséquences des actions, questionnement éthique.

 

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Dans Renart le Nouvel, le personnage devient un symbole de l’hypocrisie politique, dénonçant les injustices subies par les classes populaires, incitant parfois à la révolte.

Les Questions que tout le monde se pose sur Le Roman de Renart

Pourquoi Renart est devenu renard ?

À l’origine appelé “goupil, Renart a donné son nom à l’animal que nous appelons aujourd’hui “renard“. Le passage de “Renart” à “renard” et la disparition du “t” s’expliquent par une évolution linguistique liée à la popularité du personnage de Renart et à l’usage quotidien du mot. Le nom propre “Renart” provient du francique “Reginhard” (qui signifie “conseil fort“), un prénom germanique. Avec le succès du Roman de Renart au Moyen Âge, ce nom est devenu si associé à l’animal rusé qu’il a progressivement remplacé le mot “goupil, qui désignait originellement le renard.

Le changement orthographique de “Renart” à “renard a eu lieu progressivement entre le Moyen Âge et le XVIIe siècle. Plusieurs facteurs expliquent la disparition du “t” final. D’une part, il s’agit d’une simplification de l’orthographe commune à l’évolution du français moderne, où certaines lettres finales, surtout dans les noms propres, ont été omises pour simplifier la prononciation et l’écriture. Par exemple, Renart” a perdu son “t car celui-ci n’était plus prononcé. D’autre part, cette transformation suit les conventions de la langue française moderne, qui tend à éliminer les lettres finales non prononcées dans les mots courants.

Comment sont nés Renart et Ysengrin ?

Renart et Ysengrin, personnages centraux du Roman de Renart, sont issus de la tradition médiévale des récits animaliers, particulièrement influencée par des œuvres antérieures comme l’Ysengrimus (1152). Dans cette œuvre de Nivard de Gand, Ysengrin, le loup, est déjà présenté comme l’antagoniste de Renart, le goupil. Ces deux personnages incarnent des archétypes : Ysengrin est souvent vu comme la brute simple et Renart comme la ruse incarnée. Leurs querelles symbolisent l’opposition entre la force brute et l’intelligence rusée, un thème qui se retrouve dans de nombreuses cultures​.

Traditionnellement, ils sont introduits dans les récits comme des animaux anthropomorphes, déjà adultes et engagés dans des querelles. Il n’y a pas de véritable description de leur naissance dans la plupart des récits du Roman de Renart. Ce sont des figures archétypales qui symbolisent des traits humains : Renart, l’intelligence et la manipulation ; Ysengrin, la force brute et la naïveté. Ces deux personnages sont souvent en conflit, leurs luttes représentant des métaphores sur la survie et la société médiévale​.

Toutefois, dans certaines versions ou adaptations poétiques du Roman de Renart, on trouve des descriptions plus fantastiques sur leurs origines. Une légende évoque que Renart et Ysengrin seraient nés de la mer, ce qui pourrait être interprété de manière allégorique. La mer symbolise souvent un lieu de chaos primitif ou de transformation dans les récits médiévaux, et cela pourrait représenter le caractère sauvage et indompté de ces animaux. Ce type de récit est moins courant, mais il est possible que certaines versions récentes ou réinterprétations modernes aient brodé sur ce thème pour enrichir la mythologie du Roman de Renart. Cependant, cette légende n’est pas présente dans les récits médiévaux les plus anciens​.

Renard et Ysengrin qui naissent dans la mer

Pourquoi le Roman de Renart s’appelle-t-il roman ?

Le terme “roman” dans Le Roman de Renart ne désigne pas un roman au sens moderne, mais une œuvre écrite en langue romane (ancien français) plutôt qu’en latin, la langue savante du Moyen Âge. Le Roman de Renart est une compilation de récits satiriques qui parodient les épopées chevaleresques et les chansons de geste. Ce type de récit, destiné à un large public, a joué un rôle important dans l’évolution du genre romanesque.

Quel est le genre littéraire du Roman de Renart ?

Le Roman de Renart appartient au genre des récits animaliers satiriques. Ces textes, souvent en vers octosyllabiques, utilisent des animaux pour critiquer la société humaine, en parodiant les genres littéraires courtois et chevaleresques. Ils se moquent des puissants (noblesse, clergé) tout en offrant des réflexions sur la ruse et la tromperie, thèmes centraux de la littérature médiévale​.

Couverture Le Roman de Renart vu par Les Résumés

Quel est le but du Roman de Renart ?

Le Roman de Renart a pour objectif principal de divertir tout en critiquant la société médiévale. Par le biais de l’humour et de la satire, il parodie les valeurs chevaleresques et religieuses de l’époque, ridiculise la noblesse et le clergé, et met en lumière les faiblesses humaines comme la cupidité et la vanité. Renart, en tant que personnage principal, incarne une critique sociale : son comportement manipulateur et rusé renvoie à la malhonnêteté et à l’hypocrisie des élites de l’époque​.

Quelle est la morale du Roman de Renart ?

La morale du Roman de Renart est double. D’une part, elle célèbre l’intelligence et la ruse sur la force brute. Renart réussit à tromper ses adversaires plus puissants, notamment Ysengrin, grâce à son esprit vif. D’autre part, elle met en garde contre l’hypocrisie et la tromperie. Bien que Renart réussisse souvent à s’en sortir, il est aussi un personnage moralement ambigu, soulignant les conséquences de ses actions sur ses victimes. Le Roman de Renart dénonce également les injustices sociales, se moquant de la société féodale et des institutions qui l’entourent​.

Pourquoi Renart et Ysengrin se battent-ils ?

Renart et Ysengrin entretiennent une querelle constante tout au long des récits. Leur affrontement est à la fois symbolique et personnel. Ysengrin, le loup, incarne la force brute et la naïveté, tandis que Renart, le goupil, symbolise la ruse et la manipulation. Leur conflit prend souvent des formes variées, allant de simples tromperies à des combats physiques violents.

L’une des raisons principales de leur animosité vient d’une querelle personnelle liée à l’infidélité. Renart abuse de la femme d’Ysengrin, dame Hersent, ce qui humilie profondément le loup. Cette offense est souvent mentionnée dans les récits comme l’une des causes directes de leur conflit. Ysengrin demande même justice auprès de Noble le lion, roi des animaux, pour cet affront, mais Renart parvient à se défendre avec habileté. Au-delà de cette trahison, leurs affrontements symbolisent la lutte éternelle entre la force physique (Ysengrin) et l’intelligence (Renart), où le plus malin l’emporte souvent sur le plus fort.

Leur rivalité est également amplifiée par de nombreux incidents où Renart trompe Ysengrin de manière répétée, que ce soit en le piégeant dans un puits ou en lui volant de la nourriture. Ces querelles, racontées sous forme d’histoires satiriques, visent à ridiculiser les puissants et à célébrer l’intelligence rusée qui triomphe de la force brute​.

Ysengrin et Renart qui s'affronte en duel

Qui est Goupil dans le Roman de Renart ?

Dans le Roman de Renart, “Goupil” est l’ancien terme français pour désigner un renard. À l’époque médiévale, l’animal que nous appelons aujourd’hui “renard” était couramment nommé “goupil. Renart, le personnage principal de ce recueil de récits satiriques, est souvent décrit comme “le goupil“, ce qui accentue son rôle en tant qu’incarnation de la ruse.

Quel animal est Grimbert dans le Roman de Renart ?

Grimbert est un blaireau dans le Roman de Renart. Il est également le cousin de Renart, et joue parfois le rôle de défenseur et d’allié du rusé goupil. Grimbert est souvent perçu comme un personnage plus modéré et réfléchi par rapport à Renart, bien qu’il soit lui-même impliqué dans certaines ruses. Son rôle dans le récit est celui d’un soutien familial, mais il n’a pas la même propension à la tromperie que son cousin.

Grimbert, le cousin du goupil dans Le Roman de Renart

QCM sur le résumé Le Roman de Renart

  1. Qui est Renart ?

    A. Un renard rusé
    B. Un loup puissant
    C. Un chat mystérieux

  2. Où vit Renart ?

    A. Dans une forêt
    B. Au château de Maupertuis
    C. Au royaume des lions

  3. Qui est la compagne de Renart ?A. Pinte
    B. Hermeline
    C. Chantecler
  4. Quel personnage est la principale victime des ruses de Renart ?

    A. Ysengrin le loup
    B. Brun l’ours
    C. Tibert le chat

  5. Comment Renart piège-t-il Ysengrin ?

    A. En l’emprisonnant dans la glace
    B. En lui volant de la nourriture
    C. En le faisant chanter

  6. Quel est le symbole principal de Renart ?

    A. La force
    B. La ruse
    C. La justice

  7. Pourquoi Renart échappe-t-il à la potence ?

    A. Il feint d’être malade
    B. Il promet de devenir pèlerin
    C. Il est secouru par Tibert

  8. Qui réussit finalement à emmener Renart devant le roi pour son procès ?

    A. Tibert le chat
    B. Chantecler le coq
    C. Grimbert le blaireau

  9. Comment Renart manipule-t-il Brun l’ours ?

    A. En lui faisant goûter du miel
    B. En l’emprisonnant dans un arbre
    C. En lui volant du poisson

  10. Quel est le rôle de Noble dans l’histoire ?

    A. Un roi juste mais naïf
    B. Un chevalier courageux
    C. Un traître rusé

  11. Quelle morale principale peut être tirée du Roman de Renart ?

    A. La force triomphe toujours
    B. L’intelligence l’emporte sur la force brute
    C. La ruse est toujours punie

  12. Pourquoi Renart devient-il un symbole héroïque dans certaines versions tardives ?

    A. Il se bat pour la liberté des classes populaires
    B. Il devient roi
    C. Il protège les plus faibles

  13. Quel genre littéraire est Le Roman de Renart ?

    A. Une fable courtoise
    B. Un récit animalier satirique
    C. Une chanson de geste

  14. Qui est le symbole de la force brute dans l’œuvre ?

    A. Ysengrin le loup
    B. Tibert le chat
    C. Chantecler le coq

  15. Quel personnage représente la vanité et l’orgueil ?

    A. Chantecler le coq
    B. Renart le renard
    C. Grimbert le blaireau

  16. Comment Hermeline sauve-t-elle Renart ?

    A. Elle offre un trésor au roi
    B. Elle le fait évader du château
    C. Elle le cache dans la forêt

  17. Pourquoi le Roman de Renart est-il une critique sociale ?

    A. Il ridiculise les pauvres
    B. Il critique les élites et les institutions
    C. Il loue les chevaliers

  18. Qui est Hersent dans l’histoire ?

    A. La femme de Noble
    B. La louve, victime des ruses de Renart
    C. Une poule de Chantecler

  19. Quel auteur est influencé par Le Roman de Renart ?

    A. Jean de La Fontaine
    B. Victor Hugo
    C. Charles Perrault

  20. Pourquoi Renart devient-il renard au lieu de goupil ?

    A. À cause d’une évolution linguistique
    B. Pour moderniser l’œuvre
    C. Parce que c’est un nom plus court

Réponses :

  1. A
  2. B
  3. B
  4. A
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  6. B
  7. B
  8. C
  9. A
  10. A
  11. B
  12. A
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  15. A
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  19. A
  20. A

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Clément Tauvron

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