Littérature

Romain Gary, La Vie devant soi : résumé, personnages et analyse

Fiche de lecture sur La Vie devant soi de Romain Gary avec résumé, analyse de l'oeuvre et présentation des personnages
Ecrit par Les Résumés

Résumé vidéo

Résumé court

Momo, un enfant élevé par Madame Rosa, une ancienne prostituée juive, découvre que son éducation est motivée par de l’argent, ce qui le bouleverse. Il cherche de l’affection auprès de figures marginales comme Monsieur Hamil et Madame Lola, une travestie. Momo se lie profondément à un chien qu’il vole, mais dans un moment de confusion, il vend l’animal et jette l’argent. Il se débat avec son identité musulmane et l’absence de sa mère, tout en grandissant dans un environnement multiculturel et difficile. La santé de Madame Rosa, hantée par son passé à Auschwitz et la peur de la vieillesse, se dégrade au fil des chapitres. Momo devient son principal soutien. Il tente de concilier ses rêves d’avenir avec la dure réalité de son présent. Il assiste impuissant à la détérioration mentale et physique de Madame Rosa, qui refuse d’aller à l’hôpital et veut mourir dans la dignité. Momo veille sur elle jusqu’à sa mort dans une cave qu’elle avait aménagée pour son dernier repos. Il cache son corps et fait croire aux voisins qu’elle est partie en Israël, avant que les autorités n’interviennent et qu’il soit emmené.

Résumé chapitre par chapitre

Chapitre 1

Momo, un enfant élevé par Madame Rosa, une ancienne prostituée juive, découvre que son éducation est motivée par de l’argent plutôt que par de l’amour. Cela le bouleverse. Marquée par son passé de déportée et affaiblie physiquement, Madame Rosa a du mal à gérer les difficultés de la vie. Momo, en quête d’affection, dialogue avec Monsieur Hamil, un vieux marchand de tapis, et ressent un manque maternel, ce qui le pousse à voler. Dans un environnement multiculturel, Momo tente de trouver sa place parmi des personnages marginaux, comme Madame Lola, une travestie.

Chapitre 2

Parmi les enfants que garde Madame Rosa, on retrouve Moïse, Banania et Michel. Tous ont une histoire compliquée et des origines diverses. Momo est l’aîné et reçoit chaque mois un mandat de trois cents francs, ce qui lui confère une certaine importance aux yeux de Madame Rosa.

Malgré sa sévérité, Madame Rosa est une femme profondément affectée par ses expériences passées, notamment Auschwitz. Elle s’occupe des enfants avec dévouement mais également avec une grande tristesse et fatigue. Sa peur de la vieillesse et de la solitude est omniprésente, elle se maquille pour essayer de se sentir mieux, mais se montre souvent émotive et vulnérable.

Un jour, Momo lui demande s’il pourrait avoir un chien, et malgré ses réticences initiales, il finit par voler un petit caniche et le ramène chez Madame Rosa.

Chapitre 3

Momo s’attache profondément à son petit caniche volé, qu’il nomme Super. Ce chien devient une source de réconfort dans la tristesse de l’appartement de Madame Rosa. Un jour, Momo vend Super pour 500 francs, mais jette l’argent dans une bouche d’égout et pleure, malgré le sentiment d’avoir fait le meilleur pour le chien.

Madame Rosa, inquiète pour la santé mentale de Momo, l’emmène voir le docteur Katz. Celui-ci rassure Madame Rosa, expliquant que Momo se développe normalement, bien que son geste soit singulier. Il lui prescrit des tranquillisants. 

Chapitre 4

Momo raconte la dure réalité de la vie dans le quartier entouré d’enfants abandonnés et de personnages marginaux, comme Monsieur N’Da Amédée, un proxénète. Il décrit la pauvreté des foyers africains dans les environs et le manque de dignité dans ces conditions de vie. Momo se sent tiraillé entre son envie de grandir et de devenir fort, rêvant même de devenir policier pour ne plus avoir peur, et son questionnement sur son identité, notamment son nom, “Mohammed”, et ses origines musulmanes.

Il est perturbé par l’incertitude sur sa naissance, son âge, et l’absence de sa mère, tout en développant une relation complexe avec Madame Rosa, qui lui assure qu’il est musulman et que son père aurait été un héros de l’indépendance algérienne. Momo doute de ces récits et se confie à Monsieur Hamil, un vieil homme bienveillant qui lui enseigne l’arabe et le Coran. Malgré ces échanges, Momo reste marqué par un sentiment de solitude et d’incompréhension, oscillant entre rêves d’évasion et désir d’appartenance.

Chapitre 5

Momo raconte la visite de Monsieur N’Da Amédée, un proxénète noir très élégant, venu chez Madame Rosa pour lui faire écrire des lettres à sa famille au Niger. Momo décrit Amédée comme un homme fier de son apparence, portant des vêtements roses et des bagues en diamant. Amédée rêve de grandeur, faisant croire à sa famille qu’il est un entrepreneur prospère, tandis que Madame Rosa écrit des lettres pour lui.

Un jour, en présence des gardes du corps d’Amédée, Momo fait une violente crise après que l’un des gardes évoque sa propre famille, ce qui réveille la solitude et la colère de Momo. Après cet épisode, Madame Rosa, inquiète, l’emmène chez le docteur Katz, qui rassure tout le monde, affirmant que Momo est simplement sensible et non dangereux. Il lui prescrit de nouveau des tranquillisants.

Chapitre 6

Momo raconte comment Madame Rosa passait des soirées figée dans un fauteuil avec un sourire absent, sous tranquillisants, incapable de réagir, même lorsque les enfants faisaient des bêtises. Contrairement à d’autres, elle ne donnait jamais de tranquillisants aux enfants, préférant les prendre elle-même pour supporter les situations difficiles. Madame Rosa vivait constamment avec la peur des nazis, une angoisse irrationnelle mais profondément enracinée. Momo et les autres enfants s’amusaient parfois à la faire paniquer en appuyant sur la sonnette, ce qui la plongeait dans des crises de panique.

Un jour, Momo découvre la cave où Madame Rosa se réfugie parfois, et elle lui explique que c’est son “trou juif, un endroit où elle se cache lorsqu’elle a peur. Elle lui confie que la peur ne nécessite pas toujours de raison, une vérité que Momo garde profondément en lui.

Chapitre 7

Momo raconte ses visites fréquentes chez le docteur Katz, où il aimait simplement attendre, bien qu’il n’ait pas réellement besoin de soins. Madame Rosa, qui s’inquiétait beaucoup pour lui, parlait souvent de la difficulté de s’occuper d’enfants “consternés”, c’est-à-dire ceux qui semblaient déconnectés du monde. Elle évitait de prendre en charge ces enfants car ils demandaient trop d’attention.

Madame Rosa admirait la loi de la nature, notamment les lionnes, qu’elle voyait comme de parfaites mères prêtes à tout pour défendre leurs petits. Momo, influencé par ces récits, rêvait souvent d’une lionne protectrice qui venait lécher le visage des enfants dans l’appartement. Cependant, ces rêves tournaient en cauchemars pour Madame Rosa, qui, en vieillissant, voyait ces visions comme terrifiantes.

Chapitre 8

Momo décrit la dégradation physique et mentale de Madame Rosa, une ancienne prostituée qui a ouvert une pension pour enfants abandonnés. Elle vit dans la peur du cancer et des souvenirs des nazis. Momo, souvent plongé dans ses rêves d’une lionne protectrice, s’inquiète pour elle, tandis que Madame Rosa craint irrationnellement les lions.

Elle l’emmène souvent chez le docteur Katz, préoccupée par son comportement et son manque de documents sur ses origines. En grandissant, Momo aide de plus en plus Madame Rosa avec les enfants, tout en redoutant de la perdre, car elle est la seule figure importante dans sa vie.

Chapitre 9

Momo raconte qu’à l’époque, son meilleur ami était un parapluie nommé Arthur, qu’il avait habillé et transformé en personnage pour amuser les passants et récolter de l’argent. Il faisait des spectacles de rue avec Arthur, ramassant jusqu’à vingt francs par jour.

Madame Rosa vieillit et sa santé décline, ce qui fait fuir les mères qui lui confiaient leurs enfants. Momo se retrouve à essayer de s’occuper d’elle et d’assurer son propre avenir. Il fréquente les rues de Pigalle avec Arthur, où il croise des prostituées qui lui montrent de l’affection, certaines lui offrant de l’argent et même de l’aide, mais Momo reste méfiant.

En apprenant cela, Madame Rosa réagit avec une intense jalousie, lui reprochant d’envisager de devenir proxénète. Elle est bouleversée, pleure et lui fait promettre de ne plus revoir une femme. En parallèle, les mandats d’argent cessent d’arriver, et Madame Rosa doit puiser dans ses économies, tout en lui révélant quelques bribes sur ses parents, qu’elle avait toujours évité de mentionner. Momo apprend que sa mère l’avait abandonné en pleurant, mais Madame Rosa lui cache encore des détails. Elle invente une histoire selon laquelle sa mère était trop “bourgeoise pour lui avouer son métier.

Malgré ces révélations, Momo ne parvient pas à en savoir davantage. Il se confie au docteur Katz et à Monsieur Hamil, qui, avec sagesse, lui expliquent que la vie n’est jamais tout à fait blanche ou noire, mais souvent nuancée.

Chapitre 10

Le chapitre décrit la situation difficile de Madame Rosa et de Momo, après que les mandats d’argent cessent d’arriver. Banania finit par être adopté tandis que Moïse est toujours en observation dans une famille. Pour survivre et subvenir aux besoins de Madame Rosa, Momo commet quelques petits vols et obtient de l’argent en faisant des spectacles de rue. Madame Rosa se détériore physiquement, et Momo la soutient autant qu’il peut, mais la situation devient critique lorsque Mahoute, un ami, injecte par erreur de l’héroïne à Madame Rosa. L’effet de la drogue plonge la vieille dame dans un état de bonheur artificiel, ce qui inquiète Momo, qui refuse l’idée d’utiliser de la drogue pour être heureux. Un jeune médecin intervient pour soigner Madame Rosa, tandis que Mahoute, dévasté, regrette son geste. Pragmatique et mature pour son âge, Momo observe tout cela avec un détachement presque philosophique.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Gary a utilisé le pseudonyme d’Émile Ajar pour contourner les critiques et remporter un second Prix Goncourt, ce qui a été révélé après sa mort en 1980.

 

Chapitre 11

Momo assiste à un spectacle de cirque en vitrine d’un grand magasin à l’Opéra. Composé de clowns, d’acrobates et d’animaux mécaniques, le spectacle le fascine. Alors qu’il observe, une jeune femme blonde l’aborde, lui demandant pourquoi il pleure. Bien qu’il nie, elle insiste gentiment et engage la conversation avec lui. Momo est intrigué par cette femme, qu’il trouve jolie, et il imagine brièvement qu’elle pourrait s’occuper de lui à l’avenir. Mais après quelques échanges, elle s’en va, le laissant déçu. Il la suit un moment jusqu’à ce qu’il découvre qu’elle a déjà une famille avec des enfants. Dépité, Momo se sent désorienté, sans trop savoir quoi faire. Pour se distraire, il retourne voir le cirque, vole des gâteaux et des gants, puis les jette dans une poubelle pour se sentir mieux, exprimant ainsi sa frustration.

Chapitre 12

Momo se sent triste et déprimé, car il sait que Madame Rosa est très malade et va bientôt mourir. Il n’a pas envie de rentrer chez lui, alors il traîne dans les rues, réfléchissant à des idées folles comme se faire arrêter ou commettre un acte extrême, mais il sait que ça ne changerait rien. Madame Rosa refuse d’aller à l’hôpital et a peur de mourir en souffrant. Momo pense à un avenir où il pourrait la protéger, ou même devenir policier pour se sentir fort. Il imagine des clowns pour se consoler et rêve de s’échapper dans un endroit loin de tout, mais il sait que tout finirait par être pareil, où qu’il aille. Momo rend visite à Monsieur Hamil qui, lui aussi, va de moins en moins bien.

Chapitre 13

Momo aperçoit par hasard la femme blonde qu’il a rencontrée plus tôt, une prostituée nommée Nadine, et la suit lorsqu’elle se gare illégalement. Bien qu’il soit tenté de voler quelque chose dans sa voiture, il décide finalement de ne pas le faire, se sentant trop déprimé à cause de son anniversaire et des soucis avec Madame Rosa, qui est gravement malade. Il n’est pas à la recherche d’une nouvelle famille, mais il ne peut s’empêcher de penser que s’occuper d’une vieille femme malade comme Madame Rosa est difficile. Il remarque que, contrairement aux humains, on met fin aux souffrances des animaux, mais les gens comme Madame Rosa doivent souffrir jusqu’à la fin.

Chapitre 14

Momo entre dans un immeuble où il entend des bruits violents : des coups de feu, des cris, et un homme suppliant de ne pas être tué. Cela se répète plusieurs fois, avec l’homme semblant mourir à répétition, accompagné des cris déchirants d’une femme disant “mon amour, mon pauvre amour“. Momo est bouleversé par cette scène, pensant à Madame Rosa qui, elle, n’a personne pour lui dire de tels mots d’affection. Curieux, il se précipite à l’intérieur et découvre qu’il s’agit en réalité d’un film projeté à l’envers, où tout se déroule de manière étrange, comme un cinéma à l’envers.

Chapitre 15

Momo retrouve Nadine, la femme qui l’avait ignoré plus tôt, dans une salle de doublage. Elle le reconnaît et lui fait un grand sourire. Elle lui explique qu’ils sont dans une salle où les acteurs de films sont doublés, et lui montre comment tout peut se passer en marche arrière : les balles retournent dans les armes, les blessés se relèvent, et les scènes de mort sont inversées. Momo est fasciné par cette magie du cinéma où les événements tragiques sont effacés, et il rêve de voir Madame Rosa jeune et heureuse dans ce monde à l’envers.

Elle lui propose de revenir la voir quand il veut et lui offre une glace. Pendant leur discussion, elle mentionne ses deux enfants, et Momo, qui se méfie, lui donne une fausse adresse pour éviter qu’elle découvre son passé. Nadine lui parle de Fontainebleau et tente de l’inviter à rencontrer ses enfants, mais Momo refuse. Après avoir mangé sa glace, il quitte Nadine brusquement et s’amuse à faire peur aux voitures dans la rue, sentant l’importance qu’il peut avoir en provoquant la peur chez les autres.

Chapitre 16

Momo rentre chez lui et constate que Madame Rosa se détériore de plus en plus, surtout mentalement. Il lui raconte sa journée, mais elle ne réagit pas beaucoup. Ils dînent ensemble et Momo remarque que même si elle vieillit, elle continue de bien cuisiner. La seule chose qui la rassure est de ne pas avoir de cancer, bien que son état général soit préoccupant. Momo appelle le docteur Katz, qui confirme que Madame Rosa souffre de nombreuses maladies et qu’elle devrait être hospitalisée, mais qu’elle n’a pas de cancer. Malgré tout, elle est trop affaiblie et sénile pour continuer à vivre normalement. Momo essaie de lui remonter le moral, notamment en lui promettant de ne jamais se défendre « avec son corps » et de rester fort. Ils partagent un moment intime en buvant du champagne, et Momo imagine Madame Rosa jeune à nouveau, tout en réalisant à quel point la vie l’a abîmée.

Chapitre 17

Monsieur Hamil, qui connaissait bien Madame Rosa quand ils étaient jeunes, voulait lui dédier un poème de Victor Hugo, mais comme il ne voyait plus bien, Momo a dû mémoriser et réciter les vers. Momo a même suggéré à Monsieur Hamil d’épouser Madame Rosa pour qu’ils puissent vieillir ensemble, mais ce dernier refusa en disant qu’il était trop vieux pour cela. La détérioration de Madame Rosa devient de plus en plus évidente. Ne pouvant supporter de la voir ainsi, il passe de plus en plus de temps dehors, essayant de faire reculer le monde en imagination, pour échapper à cette triste réalité.

Chapitre 18

Momo raconte comment leur voisine, Madame Lola, une travestie sénégalaise, les aide régulièrement. Elle apporte souvent du chocolat et de l’argent, et malgré son passé de boxeur, elle se défend en tant que prostituée au bois de Boulogne. Madame Rosa, malade et vieillissante, commence à perdre la tête. Un autre voisin, Monsieur Charmette, un ancien employé des chemins de fer, monte un jour rendre visite à Madame Rosa, la saluant avec beaucoup de respect. Sa visite, bien que polie, inquiète Madame Rosa, qui voit dans cette gentillesse un signe que les gens anticipent sa mort.

Chapitre 19

Madame Rosa souffre de plus en plus d’absences, où elle reste immobile et insensible pendant des heures. Inquiet, Momo reste à ses côtés, tandis que leur voisine, Madame Lola, continue de les aider malgré son travail de nuit au bois de Boulogne. L’immeuble réagit à la détérioration de Madame Rosa, et des voisins, comme les frères Zaoum, se mobilisent pour l’aider à sortir, lui offrant une dernière promenade nostalgique dans les rues de Paris.

Momo retrouve également Monsieur Hamil. Momo essaie de le réconforter en lui parlant de voyages et d’avenir. Momo s’occupe de lui avec bienveillance, tout en ressentant la tristesse de voir la vieillesse prendre peu à peu le dessus sur ses proches.

Chapitre 20

Suite à sa promenade nostalgique, Momo découvre que Madame Rosa est perturbée mentalement. Il la trouve nue, maquillée et en train de se préparer comme si elle allait “se défendre” encore une fois, c’est-à-dire retourner à son ancienne vie de prostituée. Effrayé et ne sachant comment réagir, Momo s’enfuit en courant et se réfugie dans un coin sombre. Après un moment de réflexion, il revient à l’appartement et découvre Madame Rosa, habillée, assise avec une valise, croyant que la police française va la déporter en Allemagne, un souvenir traumatisant de son passé.

Conscient que Madame Rosa perd la tête, Momo tente de la rassurer, mais elle est confuse et demande des explications sur son état. Momo lui ment pour la calmer, en évitant de parler de son déclin mental. Plus tard, Moïse, un ami, essaie de remonter le moral de Momo en lui suggérant de trouver de l’aide pour s’occuper de Madame Rosa, notamment pour des tâches comme la torcher, une tâche qu’elle ne peut plus faire seule. La situation atteint un point critique alors que Momo se sent dépassé par la dégradation physique et mentale de Madame Rosa, qui ne peut plus vivre sans assistance.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Mme Rosa symbolise la mère de Gary, Mina Owczynska, reflétant son influence dans ses œuvres. Cette figure maternelle centrale a également été explorée dans La Promesse de l’aube.

 

Chapitre 21

Pour la distraire, Momo va chercher Monsieur Maloumba, un éboueur cracheur de feu ou bien des danseurs africains. Ils tentaient diverses méthodes pour la faire sortir de son état léthargique. Malheureusement, ces tentatives n’ont eu aucun effet sur elle. Monsieur Waloumba expliquait que Madame Rosa, en raison de sa religion ou de son état avancé, était difficile à guérir, et les tentatives pour la secouer échouaient.

Waloumba partage aussi ses réflexions sur la différence entre la France et l’Afrique concernant le traitement des personnes âgées. En Afrique, les vieux sont respectés et pris en charge au sein des tribus, tandis qu’en France, ils sont souvent oubliés dans des appartements sans ascenseur, isolés dans des “nids de poussière“. Il propose que la France fasse appel à de la main-d’œuvre africaine pour prendre soin des personnes âgées, illustrant la déshumanisation qui frappe les vieux dans les sociétés modernes. Momo promet à Madame Rosa qu’il ne l’emmènera pas à l’hôpital.

Chapitre 22

Un jour, un homme nommé Kadir Yoûssef, pâle et visiblement malade, se présente à la porte de Madame Rosa. Il explique qu’il sort d’un long internement en hôpital psychiatrique, où il a passé onze ans, et qu’il est venu chercher son fils, Mohammed, qu’il avait confié à Madame Rosa. Il présente un vieux reçu qui prouve qu’il a laissé son fils en pension chez elle. Surpris, Momo informe Madame Rosa, qui panique en se rappelant qu’il n’y a que lui et Moïse dans la maison.

Lorsque Kadir entre et commence à expliquer sa situation, il raconte que sa femme, Aïcha, une prostituée, est morte tragiquement après qu’il l’ait tuée dans un moment de jalousie. Il s’effondre en larmes, implorant de voir son fils pour lui demander pardon avant de mourir. Madame Rosa, gardant son calme, l’informe qu’elle pourrait avoir échangé son fils Mohammed avec un autre enfant, Moïse, qu’elle a élevé comme juif.

Kadir est bouleversé à l’idée que son fils soit devenu juif, et cela déclenche chez lui une crise cardiaque. Il s’effondre devant eux, mort sur le coup. Paniquée par l’idée d’impliquer la police, Madame Rosa demande à Momo de trouver une solution. Forts et disponibles, les frères Zaoum déplacent discrètement le corps sur le palier du quatrième étage pour éviter tout problème avec les autorités. Touché par la situation, Momo s’assoit un moment à côté du corps de Kadir et fume une des dernières cigarettes trouvées dans ses poches, ressentant une émotion inhabituelle à l’idée d’avoir perdu une figure paternelle, même dans ces circonstances.

Chapitre 23

Après la mort de Kadir Yoûssef, Momo découvre soudainement qu’il a quatorze ans au lieu de dix. Cela le laisse perplexe. Madame Rosa, bien que parfois confuse, le rassure en expliquant que son père biologique est incertain et qu’il a échappé aux problèmes psychiatriques de Yoûssef.

Malgré quelques jours d’amélioration, le docteur Katz insiste pour que Madame Rosa aille à l’hôpital, mais tout le monde sait que cela ne ferait que prolonger inutilement sa souffrance. Madame Rosa s’inquiète pour l’avenir de Momo, mais elle sombre dans une absence prolongée.

Pendant deux jours, Momo reste à ses côtés, espérant qu’elle revienne à elle. Un ami, surnommé le Nègre, lui rend visite et, en guise de soutien, lui remet un numéro pour l’enlèvement gratuit de gros objets, avant de repartir.

Chapitre 24

Malgré les efforts de Madame Lola avec de la musique et la tribu de Monsieur Waloumba qui organise un pique-nique et des danses, Madame Rosa ne réagit pas. Bouleversé, Momo erre dans Paris et retrouve Nadine. Chez elle, il se confie sur sa vie et Madame Rosa. Cependant, la rencontre avec les enfants de Nadine, qui questionnent son apparence et ses origines arabes, le fait se sentir étranger. Il quitte l’appartement, réalisant qu’il ne fait pas partie de leur monde.

Chapitre 25

Après s’être promené dans les rues de Paris, Momo revient chez Madame Rosa et est soulagé de découvrir que l’ambulance qu’il a vue devant leur immeuble n’est pas pour elle, mais pour un autre résident déjà décédé. En montant chez Madame Rosa, il la trouve affaiblie, mais encore vivante, en larmes, ce qui le rassure. Il la réconforte, lui promet qu’il ne la laissera pas être emmenée à l’hôpital contre son gré, une peur constante pour elle. Madame Rosa exprime sa peur de mourir à l’hôpital et raconte qu’elle avait menti à Momo sur son âge parce qu’elle craignait qu’il la quitte. Ensemble, avec l’aide de Madame Lola et de l’aîné des Zaoum, ils la lavent, la parfument, et la couchent dans son lit propre, ce qui apaise Momo.

Chapitre 26

Madame Rosa se détériorait de plus en plus, et Momo la voyait souffrir sans pouvoir la soulager. Ses organes étaient défaillants, et bien que Momo fasse tout pour l’aider, en l’accompagnant dans de petites promenades, la situation devenait insupportable. Un jour, le docteur Katz annonce qu’il faut transporter Madame Rosa à l’hôpital pour prolonger sa vie. Opposé à l’idée de la voir souffrir davantage, Momo demande au docteur de l’euthanasier, mais celui-ci refuse, expliquant que la loi l’interdit. Momo insiste sur le droit de Madame Rosa à disposer de sa propre vie et critique l’acharnement médical. Troublé, le docteur finit par accepter de retarder l’hospitalisation de quelques jours, le temps pour Momo de se préparer à la séparation. Il lui conseille de faire bouger Madame Rosa pour éviter des complications. Momo réfléchit à son propre avenir, sachant qu’il ne sera jamais “comme les autres“, et se sent déterminé à ne jamais être “normal”.

Chapitre 27

Momo s’occupe de Madame Rosa, dont la santé se dégrade. Il lui fait faire des exercices avec l’aide de Monsieur Waloumba et ses amis, ce qui fait sourire Madame Rosa. Ils lui apportent des plats épicés et du champagne pour la stimuler. Malgré ses efforts pour garder sa féminité, elle est consciente de sa déchéance physique.

Momo finit par lui dire que le docteur Katz veut l’envoyer à l’hôpital pour prolonger sa vie, mais Madame Rosa refuse catégoriquement. Elle ne veut pas vivre dans un état végétatif et demande à Momo de ne pas la laisser partir. Ils partagent leur désespoir face à la souffrance, mais Momo continue de prendre soin d’elle avec tendresse malgré son propre chagrin.

Chapitre 28

Momo réalise que l’état de Madame Rosa s’aggrave et qu’elle devient de plus en plus confuse. Le docteur Katz insiste pour la faire hospitaliser, mais Momo invente un mensonge, prétendant que la famille de Madame Rosa arrive d’Israël pour la récupérer. Cela impressionne le docteur, qui accepte de ne pas la transférer à l’hôpital immédiatement. Momo utilise cette fausse histoire pour convaincre également le gérant de ne pas les expulser pour retard de loyer, en promettant que la famille de Rosa paiera les dettes.

Grâce à cette ruse, Momo gagne du temps pour s’occuper de Madame Rosa, mais il est de plus en plus submergé par la situation.

Chapitre 29

Momo veille sur Madame Rosa alors qu’elle s’affaiblit. Il la descend dans la cave qu’elle avait préparée pour mourir en paix. Malgré son état, elle s’habille et se maquille. Momo l’accompagne en allumant des bougies et lui récitant des prières. Confuse, Madame Rosa murmure des souvenirs de son passé. Momo reste avec elle toute la nuit, sachant qu’elle est proche de la fin.

Chapitre 30

Momo raconte comment il a expliqué à tout le monde que Madame Rosa était partie en Israël, où elle serait mieux, et qu’il la rejoindrait un jour. Il passe du temps avec elle dans la cave, la maquille, l’entoure de bougies et essaye de cacher les signes de la mort avec du parfum et de la peinture. Il refuse l’aide de Madame Lola et continue à rester auprès du corps de Madame Rosa jusqu’à ce que l’odeur attire l’attention des voisins. Quand les autorités arrivent, Momo est emmené, et on contacte les personnes qui ont finalement pris soin de lui.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

La Vie devant soi a été adapté deux fois au cinéma. En 1977, Simone Signoret a incarné Mme Rosa dans un film primé aux Oscars. En 2020, une nouvelle adaptation avec Sophia Loren a vu le jour, située dans un contexte contemporain en Italie​.

 

Principaux personnages du roman

  • Momo, de son vrai nom Mohammed, est un jeune garçon d’origine maghrébine. Son innocence et sa curiosité transparaissent dans son regard et dans ses interactions avec les autres. Il observe le monde qui l’entoure attentivement, avec des yeux grands ouverts. C’est un personnage complexe, en pleine quête d’identité. Ayant été abandonné par ses parents, il est élevé par Madame Rosa, une ancienne prostituée. Momo est un narrateur touchant, souvent déboussolé par les questions d’identité, d’amour, et de sens de la vie. Son innocence juvénile est confrontée à une réalité dure, mais il conserve une grande résilience et une capacité à trouver du bonheur dans les petites choses. Momo représente l’innocence face à la dureté du monde. Il incarne également la question de l’identité multiculturelle et religieuse dans une France marquée par le racisme. Son personnage nous permet de nous interroger sur les notions d’appartenance, de famille et de tolérance.
  • Madame Rosa est une vieille femme juive, ancienne prostituée, vivant au sixième étage sans ascenseur dans un immeuble délabré de Belleville. Elle est décrite comme obèse, usée par les années, et souffrant de diverses maladies. Son apparence physique incarne la déchéance et la souffrance d’une vie difficile. Survivante de l’Holocauste, elle est hantée par son passé et le souvenir des horreurs qu’elle a vécues. Madame Rosa est une femme forte, pleine d’amour pour Momo, mais aussi profondément marquée par la peur de vieillir et de mourir. Elle refuse de finir dans un hôpital ou un hospice, ce qui symbolise son refus d’être abandonnée une fois de plus. Elle incarne la résilience et la souffrance des exclus. Par son passé et son rôle de protectrice pour Momo et d’autres enfants, elle représente une sorte de figure maternelle, bien qu’empreinte de blessures profondes. Son personnage pose également la question de la dignité en fin de vie.
  • Monsieur Hamil est un vieil Algérien, décrit comme un homme sage, mais affecté par la vieillesse, notamment par la cécité qui le gagne peu à peu. C’est le philosophe du quartier, citant souvent des passages du Coran et de Les Misérables. Monsieur Hamil est un homme profondément spirituel, aimant partager ses réflexions sur la vie, l’amour, et le bonheur. Cependant, son âge avancé le plonge dans une sorte de mélancolie. Il incarne la sagesse, mais aussi l’oubli, car à la fin du roman, il ne se souvient plus du nom de la femme qu’il a aimée. Il symbolise la déchéance que la vieillesse impose à tous, mais aussi l’importance de l’amour et des souvenirs.
  • Madame Lola est un ancien boxeur sénégalais. C’est un travesti qui se prostitue au Bois de Boulogne. Elle porte des perruques blondes et se maquille avec soin. Son physique imposant, dû à son passé de boxeur, contraste avec son identité de femme. Madame Lola est une figure bienveillante et généreuse. Elle aide souvent Momo et Madame Rosa, leur apportant soutien moral et financier. Elle représente une figure de solidarité dans le roman, prête à défendre ceux qu’elle aime malgré sa propre marginalisation. Elle symbolise la tolérance et l’acceptation de soi. Madame Lola prouve que derrière les apparences, il y a une personne profondément humaine et solidaire.
  • Docteur Katz est le vieux médecin juif du quartier. Il est bienveillant et attaché à Madame Rosa, qu’il aide à plusieurs reprises en lui prescrivant des tranquillisants. Son rôle est de maintenir un équilibre fragile dans la vie des personnages en les soutenant malgré les difficultés. Il incarne le soutien institutionnel, mais avec des limites. Il symbolise la bienveillance du système médical, sans pour autant pouvoir réparer toutes les souffrances humaines.
  • Monsieur N’Da Amédée est un immigré nigérian, il est décrit comme un homme simple et robuste. C’est un proxénète qui n’a pas appris à écrire. Il fait appel à Madame Rosa pour rédiger des lettres à sa famille. Bien qu’il soit un personnage secondaire, il est représenté comme un homme attaché à ses racines et à sa famille, malgré la dureté de sa profession. Il symbolise la vie dure des immigrés, souvent contraints à des activités illégales pour survivre, mais restant attachés à leur famille et à leur culture d’origine.
  • Monsieur Waloumba est un immigré camerounais vivant dans un foyer rue Bisson, à Paris. Il est décrit comme un homme robuste et simple, exerçant des métiers physiques comme éboueur et cracheur de feu. Bien qu’il soit modeste, il fait preuve de dignité et de respect envers les autres personnages. Il partage avec Momo et Madame Rosa une certaine solidarité, malgré les différences sociales. Waloumba incarne les difficultés rencontrées par les immigrés africains en France, travaillant dans des conditions précaires tout en restant attachés à leurs valeurs culturelles et humaines.
  • Les Frères Zaoum sont des déménageurs d’origine immigrée. Ils sont forts et travailleurs, toujours prêts à offrir leur aide à la communauté. Les Frères Zaoum représentent la solidarité ouvrière et l’entraide entre les personnes issues de la même communauté d’immigrés. Leur travail symbolise la contribution des étrangers à la société française malgré leur invisibilité sociale.
  • Monsieur Charmette est un voisin discret de Madame Rosa. Il incarne un soutien distant mais présent pour les habitants du quartier. Charmette est un homme dévoué. Il symbolise la bienveillance discrète des gens ordinaires, représentant ceux qui, sans être proches des personnages principaux, font preuve de solidarité dans les moments de crise.
  • Moise et Banania sont deux jeunes enfants d’origine immigrée, en pension chez Madame Rosa. Ce sont des personnages très jeunes et innocents. Ils vivent une existence protégée par Madame Rosa, mais leur avenir est incertain. Ces deux enfants incarnent l’innocence des plus démunis, victimes des réalités sociales qui les entourent. Leur présence montre la diversité et la marginalisation des enfants issus de la prostitution, un thème récurrent dans le roman.
  • Nadine est une jeune femme qui travaille comme doubleuse dans le cinéma. Elle incarne une figure de stabilité et de bienveillance dans la vie de Momo. À la fin du roman, c’est elle qui recueille Momo après la mort de Madame Rosa, ce qui montre son sens de la responsabilité et son altruisme. Nadine représente la continuité et l’espoir après la perte de Madame Rosa. Elle incarne une figure maternelle moderne, capable de prendre soin de Momo alors qu’il entre dans une nouvelle phase de sa vie, sans la présence de celle qui l’a élevé.
  • Kadir Yoûssef est dépeint comme un homme atteint de troubles mentaux. Il a tué la mère de Momo, Aïcha, par jalousie, ce qui a conduit à son internement. Cet événement a un impact majeur sur la vie de Momo, qui a été confié à Madame Rosa après cet incident. Youssef représente une figure paternelle éloignée et traumatisante pour Momo, quelqu’un qu’il ne connaît pas vraiment, mais dont les actions ont marqué sa vie à jamais. Youssef incarne la rupture familiale et l’abandon, thèmes clés du roman. Sa folie et son crime laissent Momo sans repères familiaux, le poussant à chercher de l’amour et une identité auprès de Madame Rosa. C’est aussi un symbole de la fragilité mentale et des conséquences tragiques que peut avoir une jalousie incontrôlée dans un contexte d’instabilité psychologique​.
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LE SAVIEZ-VOUS ?

Le roman explore la tolérance, la résilience et l’amour entre des personnages marginalisés comme Mme Rosa et Momo​.

 

Analyse de l’œuvre

Romain Gary, l’illusionniste

La vie devant soi reçoit le prix Goncourt en 1975. L’auteur français du 20ème siècle est récompensé sous le nom d’Emile Ajar, pseudonyme secret de Romain Gary. Il avait déjà obtenu le Goncourt en 1956, là sous son vrai nom, pour le roman Les racines du ciel. On retrouve ce goût de l’illusion dans la vie devant soi. Le narrateur est un enfant dont l’âge oscille entre 10 et 14 alors que l’auteur a déjà 61 ans lorsque ce chef d’œuvre est publié.

L’humour du désespoir

L’histoire est tragique, le roman est drôle. Il est constellé de perles comme : « Je peux vous dire aussi dès le début que c’était une femme qui aurait mérité un ascenseur » ou bien « Pendant longtemps, je n’ai pas su que j’étais arabe parce que personne ne m’insultait. » Cet humour est la fenêtre ou la soupape de ceux qui ont souffert. Le jeune Momo, « fils de pute », comme il se dénomme lui-même a été abandonné par ses parents puis recueilli par une vieille femme. Le vocabulaire et la syntaxe foisonnent d’expressions forgées, heureuses et volontairement maladroites qui font le bonheur du lecteur.

La vieillesse et la mort

L’auteur décrit avec tendresse et crudité l’état physique de Madame Rosa. « Elle avait les seins, le ventre et les fesses qui ne faisaient plus de distinction comme chez un tonneau. » Elle décrépit peu à peu à chaque chapitre. Cette narration du vieillissement féminin est touchante quand Madame Rosa arrive à ne plus se reconnaître dans un miroir. Sa mort est programmée. Momo la craint et la refuse. L’allégorie du film que l’on rembobine lui fait espérer un court instant que l’on peut,, dans la vie revenir en arrière.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Momo aborde des thèmes graves comme la mort avec un humour décalé, créant une profondeur unique. Il réinvente les expressions populaires, apportant une poésie et un style distinct au roman.

 

Une histoire d’amour et d’amitié

L’attachement de Momo pour Madame Rosa est sans limite. Il restera auprès d’elle trois semaines après sa mort. Chaque sortie ou chaque parole entendue lui font penser à la vieille dame. Sous des descriptions très crues de son état physique transparaît à travers son amour pour elle. Ce livre est aussi une ode à l’amitié. Madame Lola, Monsieur Maloumba, Monsieur Hamil et tous les voisins, chaque à sa mesure, tente de faire en sorte que les derniers jours de Madame Rosa soient légers.

Les « Misérables » du XXe siècle

Monsieur Hamil, vieil arabe cultivé, a une passion pour le Coran et pour Victor Hugo. Le roman a un côté naturaliste en ce sens ou les bas-quartiers de Paris dans les années 1970 sont décrits dans toute leur misère. L’auteur dénonce, entre les lignes, l’injustice suprême de la pauvreté du XXème siècle. De la vie des enfants de prostituées abandonnés, à celles des émigrants, le contexte social du quartier est omniprésent. Le merveilleux est que ces « misérables » s’aident, se soutiennent et donnent le peu qu’ils ont.

Le livre de la résilience

Le mot n’était pas utilisé dans les années 70. Madame Rosa craint les accès de violence de Momo car elle sait son père l’a abandonné après avoir tué Aicha, sa mère, une prostituée. Elle craint cette hérédité mortifère. En elle-même, grâce aux soins et à l’amour qu’elle prodigue à Momo, Madame Rosa est un tuteur de résilience. Grâce à elle, il surmonte les traumatismes qu’il a vécus et peut, à son tour, l’aider.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Belleville, le quartier de l’intrigue, reflète la diversité de la société française des années 70.

 

QCM du Résumé La vie devant soi de Romain Gary

 

  1. Où se situe l’appartement où Momo est gardé par Madame Rosa ?

    • A) Montmartre
    • B) Belleville
    • C) Le Marais
  2. Quel est le faux âge de Momo selon les documents créés par Madame Rosa ?

    • A) 10 ans
    • B) 12 ans
    • C) 14 ans
  3. Quel est le nom du chien que Momo vole puis revend dans le chapitre 3 ?

    • A) Rex
    • B) Super
    • C) Médor
  4. Pourquoi Madame Rosa se cache-t-elle parfois dans la cave ?

    • A) Pour échapper à des voleurs
    • B) Pour se protéger des nazis dans ses cauchemars
    • C) Pour fuir les inspecteurs sociaux
  5. Quel est l’objet auquel Momo donne vie et considère comme son meilleur ami ?

    • A) Une peluche
    • B) Un parapluie
    • C) Un vieux chapeau
  6. Que demande Madame Rosa à Momo de promettre avant sa mort ?

    • A) De ne jamais se prostituer
    • B) De devenir médecin
    • C) De retourner dans son pays d’origine
  7. Comment Momo et Madame Rosa descendent-ils finalement les escaliers de leur immeuble ?

    • A) En fauteuil roulant
    • B) Sur une civière
    • C) Avec de grandes difficultés, étape par étape
  8. Quel personnage est un voisin fidèle qui aide Momo dans les moments difficiles ?

    • A) Monsieur N’Da Amédée
    • B) Monsieur Hamil
    • C) Monsieur Waloumba
  9. Que fait Momo après la mort de Madame Rosa ?

    • A) Il part vivre chez Nadine et Ramon
    • B) Il retourne à l’orphelinat
    • C) Il s’enfuit dans une autre ville
  10. Quel est le rôle du docteur Katz dans l’histoire ?

    • A) Il est le père de Momo
    • B) Il est le médecin qui soigne Madame Rosa
    • C) Il est un voisin qui aide Momo à échapper aux services sociaux

Réponses

  1. B) Belleville
  2. C) 14 ans
  3. B) Super
  4. B) Pour se protéger des nazis dans ses cauchemars
  5. B) Un parapluie
  6. A) De ne jamais se prostituer
  7. C) Avec de grandes difficultés, étape par étape
  8. B) Monsieur Hamil
  9. A) Il part vivre chez Nadine et Ramon
  10. B) Il est le médecin qui soigne Madame Rosa

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Les Résumés

2 Commentaires

  • J’ai un examen de cet livre pour une épreuve externe espagnole et j’ai pas eu temps pour le préparer. En parlant avec des autres étudiants qui ont lu cet livre, je peux conclure que ce résumé est très bien et comprend tout le nécessaire pour bien passer l’examen.

  • Ce résumé est INCROYABLE, bien détaillé mais pas trop non plus. Bien résumé, bon profil des personnages. Vraiment tout ce qu’il faut pour bien comprendre le livre et ou réviser un test !

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